Mont Bessou — Wikipédia

Mont Bessou
Le mont Bessou (à gauche) depuis Davignac, à 10 km au sud-sud-est.
Le mont Bessou (à gauche) depuis Davignac, à 10 km au sud-sud-est.
Géographie
Altitude 977 m[1]
Massif Plateau de Millevaches
(Massif central)
Coordonnées 45° 34′ 13″ nord, 2° 07′ 23″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Ascension
Première Préhistoire
Voie la plus facile Route forestière
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Mont Bessou
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
(Voir situation sur carte : Corrèze)
Mont Bessou

Le mont Bessou est un sommet du Massif central, en France, situé sur la commune de Meymac, dans le département de la Corrèze.

Avec 977 m d'altitude, c'est à la fois le point culminant du plateau de Millevaches, sur la bordure sud-orientale duquel il se trouve, et du département de la Corrèze.

Ce statut symbolique justifie la présence d'aménagements touristiques à son sommet, dont une tour offrant un point de vue vers l'est. On y trouve également des émetteurs de grande taille, dont le principal constitue la plus haute construction humaine de la Corrèze.

Presque entièrement boisé, dominé par les résineux, le paysage du mont Bessou est représentatif de celui des hauts plateaux limousins, marqués depuis le milieu du XXe siècle par l'exploitation forestière après avoir été des territoires de pâture pour l'élevage ovin extensif.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme est probablement à rapprocher de l'occitan bessou ou besson (« jumeau »), le mont Bessou étant fréquemment associé à un autre sommet proche d'altitude comparable (970 m), le puy Pendu[2],[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le mont Bessou appartient au Massif central, et en son sein, au plateau de Millevaches, vaste plateau granitique bosselé qui occupe le nord de la Corrèze et le sud de la Creuse. Il se situe sur sa bordure sud-est, et domine ainsi d'environ 250 à 300 m le plateau secondaire qui à l'est, sépare les hautes terres de Millevaches de la vallée de la Dordogne. C'est à son pied, au début de ce plateau secondaire, intermédiaire, parfois qualifié sobrement de « plateau(x) corrézien(s) »[4] ou « hauts plateaux corréziens »[5], que se trouve le bourg de Meymac, chef-lieu de la commune à laquelle appartient le mont. Le centre de Meymac se trouve à environ 4 km à vol d'oiseau du sommet du mont Bessou. Sur son flanc ouest, le mont Bessou n'est que très faiblement proéminent, le plateau de Millevaches étant ici d'une altitude moyenne oscillant entre 850 et 950 m.

Le mont Bessou est le plus élevé des sommets de la Corrèze. À ce titre, il est aussi le point le plus haut des monts du Limousin, qui rassemblent les plateaux et collines de l'ancienne province limousine (sud de la Haute-Vienne et Corrèze), allant de la Charente limousine à l'ouest aux gorges de la Dordogne à l'est). C'est aussi le point culminant de la Montagne limousine (qui regroupe l'ensemble des hautes terres du Limousin, compris dans son acception culturelle contemporaine, à savoir le regroupement des départements de l'ancienne région administrative). Il appartient en outre au parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Il faut s'éloigner d'environ 40 km vers l'est pour trouver des terres plus élevées que le mont Bessou, dans le secteur de Tauves.

Flore[modifier | modifier le code]

Le mont Bessou est presque entièrement occupé par la forêt plantée et exploitée, partagée entre le sapin pectiné et le sapin de Douglas, et de façon marginale, l'épicéa de Sitka[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, le mont Bessou est déjà clairement présenté comme le point culminant des monts limousins, notamment dans les ouvrages de géographie scolaire d'Eugène Cortambert, mais on lui attribue une altitude de 984 m[7]. En 1881, le militaire Gustave Léon Niox fait de même, plaçant toutefois le Bessou devant un mystérieux « mont de Meymac » qui atteint lui 978 m[8]. L'altitude erronée de 984 m apparaît de façon récurrente dans les éditions consacrées à l'enseignement jusqu'au début du XXe siècle, comme chez Lejosne en 1878[9], ou chez Mame encore en 1910[10]. La mesure est finalement corrigée ; ainsi, le Bureau des longitudes fait-il état d'une altitude de 978 m pour la première fois dans son annuaire de 1909 après avoir publié celle de 984 jusqu'alors[11].

Au début du XXe siècle, le mont Bessou, propriété communale, est en partie boisé ; on y coupe du mélèze et de l'épicéa, dont on retire quelque avantage[12]. Le paysage dominant demeure toutefois la lande à bruyère jusqu'aux années 1940. Entre 1925 et 1955, le sommet du mont est planté de façon irrégulière de sapins pectinés, douglas et épicéas communs. En 1973, des futaies régularisées des mêmes essences sont cette fois installées dans le cadre du Fonds forestier national[6].

Dans les années 1970, le mont Bessou est équipé d'un chalet de location de skis pour la pratique du ski de fond[6].

La partie sommitale de la forêt du mont Bessou est publique ; depuis 1998, après avoir été couverte par une forêt communale et sectionale, elle est propriété d'un Groupement syndical forestier, le GSF du mont Bessou, qui gère et exploite une superficie de 61 ha[13]. Un quart de la superficie forestière est décimée par la tempête de décembre 1999, avant que les travaux de régénération ne remédient à cette perte dans la décennie suivante[14].

Tourisme[modifier | modifier le code]

À partir des années 2000, le mont Bessou fait l'objet d'un aménagement favorisant la pratique des sports de pleine nature et du tourisme vert.

Tour panoramique[modifier | modifier le code]

La tour panoramique du mont Bessou.

Une tour panoramique y a été construite en 2005, en limite d'une prairie dont l'origine remonte à la tempête de décembre 1999 qui a déraciné une partie des conifères au sommet du mont, dégageant ainsi une large vue sur les environs. La tour a été inaugurée le par Jean-Pierre Dupont, alors président du conseil général de la Corrèze, son vice-président, Georges Pérol, ainsi que Serge Vialle, maire de Meymac et François Bonnin, architecte.

Cette tour en douglas d'une hauteur de 26 mètres, permet aux visiteurs d'atteindre environ 1 000 m d'altitude. 148 marches et 7 paliers permettent d'en réaliser l'ascension. Son sommet équipé de panneaux informatifs offre un panorama sur la région, le plateau de Millevaches, la ville d'Ussel proche et les monts d'Auvergne : les monts Dore, le (puy de Sancy, la Banne d'Ordanche), le puy de Dôme, les monts du Cantal, etc.

Sentiers thématiques[modifier | modifier le code]

Le pylône TDF et la tour panoramique.

Autour de la tour, se trouvent deux courts sentiers d'interprétation équipés de bornes explicatives, l'un sur les diverses variétés de champignons, qui mène au petit plan d'eau un peu plus bas, et l'autre sur les différents granites, qui serpente jusqu'à la tour TDF. Sur ces mêmes sentiers, on trouve des petites roches de granite de Guéret.

Sports de nature[modifier | modifier le code]

En 2019, une piste de VTT de 2,5 km est aménagée sur le mont en 2019. Elle s'inscrit dans un projet de grande boucle rejoignant le lac et la base de loisirs de Sèchemailles, à Meymac[15].

Autres aménagements[modifier | modifier le code]

En 2018, une table d'orientation est installée à l'entrée du site, conçue par les élèves du lycée forestier de Meymac[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. EPIDOR, « SAGE Vézère-Corrèze », sur gesteau.fr, (consulté le ).
  3. David Eymard, « Toponymie », sur ascendancecorreze.xyz, (consulté le ).
  4. Roger Brunet, « Plateaux corrézien », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
  5. Direction Régionale de l’Environnement du Limousin, Université de Limoges, Région Limousin, « Atlas des Paysages du Limousin », sur nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  6. a b et c Office national des forêts, « Aménagement de la forêt syndicale du Mont-Bessou 2017-2031 », sur onf.fr, (consulté le ).
  7. Eugène Cortambert, Géographie générale physique et politique de l'Europe (moins la France) : Pour la classe de cinquième, Paris, Hachette, (lire en ligne sur Gallica)
  8. Gustave Léon Niox, Géographie militaire : France, Paris, L. Baudouin, (lire en ligne sur Gallica)
  9. Louis-Antoine Lejosne, Cours complet de géographie moderne, Paris, E. Bertaux, (lire en ligne sur Gallica)
  10. Géographie-atlas du cours supérieur : texte et cartes, Tours, Mame, (lire en ligne sur Gallica)
  11. Annuaire pour l'an 1909, Paris, Gauthier-Villars, (lire en ligne sur Gallica)
  12. « Meymac », Le Facteur : journal de l'arrondissement d'Ussel,‎ (lire en ligne sur Gallica)
  13. Office national des forêts, « Aménagement de la forêt du G.S.F. du Mont-Bessou », sur onf.fr, (consulté le ).
  14. Office national des forêts, « Forêts communale et sectionales de Meymac. Révision d'aménagement forestier (2009-2023) », sur onf.fr, (consulté le ).
  15. « Le point culminant du Limousin, futur terrain de jeu pour les amateurs de VTT », La Montagne, (consulté le ).
  16. « Une table d’orientation vient compléter la vue imprenable », La Montagne, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]