Monique-Lise Cohen — Wikipédia

Monique-Lise Cohen
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ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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La Contemporaine (Arch 0120)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Monique-Lise Cohen, née le à Toulouse et morte le dans la même ville[2], est une féministe, syndicaliste, membre du groupe femmes de la CGT, poétesse, philosophe, bibliothécaire, écrivaine, spécialiste de la résistance juive et enseignante communiste toulousaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Toulouse en 1944[3] dans une famille juive ashkénaze, elle grandit dans une famille de résistants[4]. Après des études de philosophie, puis de lettres, elle obtient un doctorat en lettres et devient enseignante en philosophie dans un lycée de Castelnaudary[5].

Très engagée politiquement, elle participe à la Ligue communiste, puis à la Ligue communiste révolutionnaire, elle milite pour les droits des femmes dans différentes organisations comme le groupe femmes de la CGT. À la suite de son implication dans le mouvement de Mai 68, elle reçoit un rapport d'inspection défavorable qui la contraint à arrêter l'enseignement pour devenir surveillante. Elle passe le concours de bibliothécaire, qu'elle réussit et qui lui permet de changer de métier pour prendre un poste à la Bibliothèque Municipale de Toulouse[5].

Spécialiste de la question de la résistance juive, elle soutient, en 1982, une thèse de doctorat de littérature sur l'émancipation des Juifs, qui sera publiée dix ans plus tard[4], sous la forme d'un ouvrage intitulé[6] Les Juifs ont-ils du cœur ?. Elle est à l'origine de la création du département Hebraica-Judaica au sein de la bibliothèque de Toulouse et participe au lancement d'un Centre d'études et de recherches sur la résistance toulousaine (CERRT)[4].

Dans sa carrière d'autrice, elle aborde différents sujets comme la philosophie, l'histoire, la religion juive, la littérature et écrit aussi de la poésie[7].

Selon le journal régional La Dépêche, elle est décorée chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres le 20 novembre 2019[8].

Elle est également membre de plusieurs associations autour des thématiques féministes, syndicalistes, de la mémoire et de la poésie[4].

Décès et hommage[modifier | modifier le code]

Elle meurt le 3 novembre 2020. Pour lui rendre hommage, un ouvrage portant son nom et rassemblant des textes à son sujet est publié en 2021[9]. Le Printemps des Poètes lui dédie sa 19ᵉ édition de la journée internationale des femmes, à Gaillac en 2022[10].

Sources et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=FileId-2639 » (consulté le )
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. Association Médiathèque, Monique Lise Cohen, (ISBN 2322269360)
  4. a b c et d « Lectoure : disparition de Monique-Lise Cohen », sur ladepeche.fr (consulté le )
  5. a et b Justine Zeller, « Combattre et se protéger des inégalités de genre : vivre au sein du MLF », Cités,‎ , p. 87 à 101 (lire en ligne Accès libre)
  6. Mickaël (1947- ) Auteur du texte Parienté, Deux mille titres à thème juif parus en français entre 1989 et 1995 : répertoire de références bibliographiques et biographiques / Mickaël Parienté ; réalisé avec l'assistance d'Élisabeth Wahl, (lire en ligne), page 445
  7. « Répertoire numérique détaillé du fonds Monique Lise Cohen », sur FranceArchives (consulté le )
  8. « Portet-sur-Garonne. Disparition: hommage à Monique-Lise Cohen », sur ladepeche.fr (consulté le )
  9. « 19e Journée Internationale des Femmes en hommage à Monique Lise Cohen », sur Le Printemps des Poètes (consulté le )
  10. « Gaillac. Monique Lise Cohen et la mémoire des camps d'internées », sur ladepeche.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]