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Monier Monier-Williams
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Monier Monier-Williams photographié par Lewis Carroll
Naissance
Bombay, Inde
Décès (à 79 ans)
Cannes, France
Nationalité Française
Pays de résidence France
Profession
Activité principale
Professeur de langues orientales
Autres activités

Sir Monier Monier-Williams (Bombay, Inde, - Cannes, France, ) est un indianiste britannique qui enseigne les langues orientales en Angleterre et compile un des dictionnaires sanskrit-anglais les plus couramment employés.

Biographie[modifier | modifier le code]

Monier-Williams est le fils du colonel Monier Williams, surveyor-general de la Présidence de Bombay. Il entre, en 1837, au Balliol College de l'université d'Oxford, puis enseigne le sanskrit, le persan et l'hindî à l'université Haileybury de la Compagnie anglaise des Indes orientales de 1844 jusqu'en 1858, année où l'Inde passe sous le gouvernement de la Couronne britannique à la suite de la révolte des cipayes.

Il enseigne ensuite les langues orientales pour une dizaine d'années à Cheltenham, puis est élu à la chaire Boden de sanskrit de l'université d'Oxford, à la suite d'Horace Hayman Wilson, son premier titulaire, qui avait commencé, dès sa nomination à ce poste en 1831, la collection de manuscrits en sanskrit de l'université. Il s'était opposé dans cette élection, qui avait connu un importante répercussion publique, à Max Müller le candidat le plus évident et qui le dépassait largement en connaissances et en talent littéraire, mais dont les idées religieuses étaient considérées comme trop libérales. En effet, Monier-Williams ne cachait pas que, pour lui, l'un des buts des études orientalistes était de faciliter la propagation du christianisme.

Dans le domaine particulier du sanscrit, Monier-Williams n'avait cependant rien à envier à son opposant et il fit honneur à la chaire en produisant un certain nombre de travaux de qualité comme ses dictionnaires sanskrit-anglais et anglais-sanskrit, sa Sagesse indienne (Indian Wisdom, 1875), une anthologie de la littérature en sanskrit et sa traduction de La Reconnaissance de Shâkountalâ (1853). Au cours de ses dernières années, il s'intéresse particulièrement aux religions indigènes de l'Inde et écrit des ouvrages sur le brahmanisme, le bouddhisme et l'hindouisme qui connaissent une certaine notoriété.

Sa réalisation majeure reste cependant la création de l'Institut indien d'Oxford. Il avait présenté ce projet devant l'Université en 1875 et était allé solliciter en Inde, cette même année, la suivante puis encore en 1883, l'aide financière et morale de princes indiens et de personnalités britanniques importantes. Il reçoit une importante donation de Lord Brassey et en novembre 1880, le projet est retenu par l'université qui laisse à sa charge l'acquisition d'un terrain et la construction d'un bâtiment. Des fonds sont levés et le prince de Galles vient poser, en , la première pierre en souvenir de son voyage en Inde. Le bâtiment est terminé en 1896 et l'Institut, qui offre un enseignement tant académique qu'orienté vers la formation de fonctionnaire pour l'administration des Indes (Indian Civil Service), fonctionnera jusqu'à l'indépendance indienne en 1947.

Sa santé déclinante l'oblige à quitter son poste de professeur, mais il continue à travailler jusqu'à sa mort à Cannes en 1899.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eminent orientalists, Indian, European, American. Anon. Éd. Asian Educational Services, 1991. (ISBN 9788120606975)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

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