Molain (Aisne) — Wikipédia

Molain
Molain (Aisne)
L'église paroissiale de l'Assomption.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes Thiérache Sambre et Oise
Maire
Mandat
Sarah Richez
2020-2026
Code postal 02110
Code commune 02488
Démographie
Gentilé Molainois(es)
Population
municipale
159 hab. (2021 en augmentation de 4,61 % par rapport à 2015)
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 01′ 54″ nord, 3° 32′ 07″ est
Altitude 150 m
Min. 116 m
Max. 156 m
Superficie 1,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Guise
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Molain
Géolocalisation sur la carte : France
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Molain
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Molain

Molain est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
Avec les communes environnantes
Avec les communes environnantes
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes.
Source de la Selle.

La Selle, affluent de l'Escaut, prend sa source à Molain.

La commune a sur son territoire un hameau important, la Haie Menneresse.

La rivière la Selle pourrait être la Sabis, près de laquelle s'est déroulée la bataille victorieuse de Jules César contre les Nerviens en 57 avant J.-C.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 797 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 29 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Molain est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,5 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), prairies (17,5 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village est cité pour la première fois sous l'appellation de Moylains en 1220 dans un cartulaire de l'abbaye de Foigny. Le nom variera encore ensuite de nombreuses fois en fonction des différents transcripteurs: Moslain, Molaing, Mollin-en-Cambrésis, Moulin-en-Cambrésis (grenier à sel de Guise) puis Moulins au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini et enfin l'orthographe actuelle Molain au XIXe siècle[13].

Du gaulois mediolanon[14]. attesté sous sa forme latinisée Mediolanum (avec passage régulier du -on en -um)[15].
Molain et Molain (Jura) doivent leur nom au latin Médiolanum (la « plaine du milieu »).

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini du secteur
(vers 1750).

La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Molain est une paroisse située sur à la source de la rivière La Selle.
A l'ouest, est figuré le hameau de la Haye Mandresse, qui s'appelle aujourd'hui la Haie Menneresse et qui a particularité d'être partagé entre quatre communes : Busigny, Molain, Saint-Souplet et Vaux-Andigny.
A l'ouest, un moulin à vent en bois, aujourd'hui disparu, qui a probablement donné son nom au village, est représenté ; son histoire est évoquée dans le nom de la rue du Moulin en direction du hameau de La Haie Menneresse.

La ligne Busigny - Hirson[16] est mise en service le 10 mai 1885.

En 1896, une scramasaxe en fer de 28 cm est découverte dans la propriété de monsieur Durville, datant de l'époque mérovingienne (VIe – VIIe siècles) (fig. 9 Collection Louis Théry à Lille)[17].

Des traces prouvent l'habitation aux temps mérovingiens par la découverte, en 1897, d'une nécropole à Chambrinon. Molain faisait partie du Cambrésis, de la subdélégation de Le Quesnoy, du diocèse de Cambrai, des châtellenies et doyenné rural du Cateau-Cambrésis.

Bijoux de Chambrinon[18].

Le 9 juin 1897 est découvert un vieux cimetière d'époque mérovingienne, placé derrière une chapelle. Une vingtaine de sépultures sont mises au jour. Des vases en terre noire, des boucles de ceinture en fer damasquiné, des colliers bagues et fibules sont également découverts[19],[20].

Le , la 30th division US s'empare de Molain et traverse la Selle (bataille de la Selle).

Seigneurs de Molain[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution française, Molain est le siège d'une seigneurie.

Les derniers titulaires appartiennent à une famille originaire de Wallonie dont une branche s'établit à Douai et à Lille. Ils sont seigneurs de Molain mais n'y résident pas.

  • Albert Marie Philippe Théodore Hanecart (1731-1789), écuyer, seigneur de Molain, d'Irval (Marne), d'Ornury, nait à Douai en février 1731 (baptisé le ). Il est le fils de Philippe François Hanecart (1697-1751), seigneur puis baron de Briffœil et de Wasmes, conseiller du roi puis président à mortier au Parlement de Flandres, et de Marie Claire Pédecœur, bourgeoise de Douai par achat. D'abord enseigne au régiment de Picardie le , il passe lieutenant le , achète la bourgeoisie de Lille le . Une ordonnance du l'inscrit au rôle des nobles de la Flandre française. Il meurt à Lille le , est enterré à Lambersart. Il épouse à Lille le Marie Rufine Joseph Lespagnol (1733-1786), dame du Petit-Quesnoy et du Burcq, fille de Charles, écuyer, conseiller pensionnaire (conseiller juridique) de Lille et d'Henriette Thérèse Libert, née à Lille en février 1733 (baptisée le ), mort le [21].
  • Pierre Marie Joseph Hanecart, fils d'Albert Marie Philippe Théodore, écuyer, est seigneur de Molain après son père. il nait à Lille en mars 1769 (baptisé le ). Il fait ses preuves de noblesse en même temps que son frère en 1782. Dernier seigneur de Molain, il ne laisse pas d'autres traces et sa destinée est inconnue[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Molain est membre de la communauté de communes Thiérache Sambre et Oise, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Guise. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[22].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[23]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Guise pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[23], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[24].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 1995 Lepage Yannick    
1995 2016 Marie-Christine Caron DVD Agricultrice[25]
(Démission)
septembre 2016 En cours
(au 13 juillet 2020)
Sarah Richez[26]   Réélue pour le mandat 2020-2026
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

En 2021, la commune comptait 159 habitants[Note 2], en augmentation de 4,61 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
480514515645696776779865842
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
775827875833726618609559519
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
494472430275275251220210222
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
216188162168156151156152147
2015 2020 2021 - - - - - -
152158159------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Calvaire : il est érigé en 1860.
  • Chapelle Notre-Dame-de-l'Assomption : elle est érigée en 1860 détruite dans les années 50 et reconstruite à son emplacement actuel par l'abbé de WITTE[31].
  • Église de l'Assomption : lors de sa construction, dans les années 1930, l'architecte Charles Joray fait poser un carrelage au motif de svastika.
  • Oratoire de Notre-Dame-de-Liesse : en dépit de son inscription effacée, la tradition orale consacre cet oratoire à Notre-Dame-de-Liesse[32].
  • cet oratoire fut élevé fin XIXe siècle par monsieur CUEUNIER en exécution d'un promesse faite à Notre-Dame de Liesse si sa fille guérissait d'une méningite (témoignage d'une institutrice contemporaine mademoiselle POYART).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • L'aviateur allemand Manfred von Richthofen (le Baron Rouge) abat le à 11 h 15 à bord d'un Fokker Dr.I, un avion allié Sopwith Camel B 5243 piloté par le second lieutenant canadien William George IVAMY sur la route Molain, Vaux Andigny.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Molain et Saint-Hilaire-sur-Helpe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
  14. Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois : La Différence, (ISBN 978-2729115296), p. 88-89.
  15. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Errance, , p. 220-221.
  16. journal des transports no 19 du 09 mai 1885.
  17. revue du nord année 1988 volume 70 .no 276 page 123 . 173 Stéphane REVILLON)
  18. C. Boulanger, 1902.
  19. fouille LE LAURRAIN, collection BOULANGER.
  20. AMB Almanach MATOT BRAINE, 1898 page 100 ; 1899 page 108). Carte archéologique de la Gaule de Blaise PICHON page 312.
  21. a et b Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I », Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.75-79 (lire en ligne)
  22. « communauté de communes Thiérache Sambre et Oise - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  23. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Molain », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  24. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  25. « Marie-christine Caron entame son quatrième mandat », La Thiérache, no 2575,‎ , p. 44 (ISSN 0183-8415)
  26. « Molain : Sarah Richez succède à Marie-Christine Caron à la mairie », sur aisnenouvelle.fr, (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. la semaine du vermandois du 11 aout 1860.
  32. France. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Commission régionale Picardie., Plouvier, Martine. et Impr. Mame), La Thiérache, Aisne : sur une frontière de la France, Association pour la généralisation de l'Inventaire régional en Picardie, (ISBN 2-906340-43-X et 978-2-906340-43-5, OCLC 468545952, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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