Mohamed Béji Ben Mami — Wikipédia

Mohamed Béji Ben Mami
Illustration.
Fonctions
Maire de Tunis

(1 an, 2 mois et 28 jours)
Prédécesseur Abbès Mohsen
Successeur Seifallah Lasram
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Tunis, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Rassemblement constitutionnel démocratique
Diplômé de Sorbonne
Université de Tunis

Mohamed Béji Ben Mami
Maire de Tunis

Mohamed Béji Ben Mami (arabe : محمد الباجي بن مامي), né le à Tunis[1], est un historien et homme politique tunisien. Il est maire de Tunis de 2010 à 2011.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Titulaire d'une licence et d'une maîtrise en histoire de la Sorbonne, il est aussi titulaire d'un doctorat d'État en histoire et archéologie de la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il entame sa carrière à l'Institut national d'archéologie et d'art (actuel Institut national du patrimoine) en 1977 et y assume différentes responsabilités : chef de service des monuments religieux de la ville de Tunis (1985-1994), conservateur du site historique de Sidi Bou Saïd (1987-1994), chef de section de l'inventaire et des recherches de la civilisation islamique (1994), conservateur du patrimoine de la ville de Tunis (1992-2002)[1]. Il devient ensuite directeur du Centre des sciences et des techniques du patrimoine en 2000 et directeur général de l'Institut national du patrimoine en 2002[1].

Élu au Conseil municipal de Tunis, militant du Rassemblement constitutionnel démocratique de 1991[1] à 2011, il est nommé par le président de la République, Zine el-Abidine Ben Ali, comme maire de Tunis le . Le , une délégation spéciale est nommée pour remplacer les institutions élues sous le régime Ben Ali[2], mettant ainsi fin au mandat de Ben Mami.

Procès[modifier | modifier le code]

Le , un mandat d'arrêt est émis à son encontre pour son rôle dans le vol d'objets archéologiques[3].

Début janvier 2012, l'une des chambres pénales du tribunal de première instance de Tunis le condamne à quatre ans de prison pour avoir exploiter un quasi-employé de son titre afin d'en tirer profit, sans en avoir droit pour lui-même ou les autres, ou au détriment de l'administration, pour avoir céder en 2009 des artéfacts à Mohamed Sakhr El Materi, gendre du président Zine el-Abidine Ben Ali[4].

Le , la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis décide de lever l'interdiction de voyager émise auparavant contre Ben Mami, tout en maintenant sa condamnation[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Ben Mami est fait chevalier (1996) puis officier (2000) de l'ordre du Mérite national au titre du secteur culturel[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (ar) Regard sur les tourba et autres lieux de sépulture de la ville de Tunis, Tunis, .
  • (ar) Les souks de Tunis, Tunis, .
  • (ar) Les mosquées de la ville de Tunis à l'époque ottomane : étude historique, artistique et architecturale, Tunis, Institut national du patrimoine, .
  • Les tourbas de Tunis, Tunis, Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, , 75 p. (ISBN 978-9-973-95407-7).
  • (ar) Les écoles de la ville de Tunis : de l'époque hafside à l'époque husseinite, du VIIe siècle au XIIIe siècle de l'hégire, Tunis, Institut national du patrimoine, , 463 p..

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Biographie de M. Mohamed Béji Ben Mami, nouveau maire de Tunis », sur turess.com, (consulté le ).
  2. « Dissolution de 22 conseils municipaux et désignation de délégations spéciales », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  3. « Un mandat d'arrêt à l'encontre de Béji Ben Mami », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  4. (ar) « Dossier des artéfacts : enquête en cours contre Hermassi, Ben Achour et Béji Ben Mami »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur attounissia.com.tn, .
  5. (ar) Imen Ben Aziza, « Dans l'affaire des artéfacts : levée de l'interdiction de voyage pour Béji Ben Mami », sur alchourouk.com,‎ (consulté le ).