Moez Garsallaoui — Wikipédia

Moez Garsallaoui
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Moez Garsallaoui, né le 19 décembre[1] 1968[2] à Tunis[3] et probablement mort le au Pakistan, est un militant islamiste tunisien membre d'Al-Qaïda.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dans les années 1990, Moez Garsallaoui s'installe en Syrie avant de gagner l'Italie, où il demande l'asile politique en 1995[4]. En mai 1997, il dépose une demande d'asile en Suisse[5] où il réside d'abord dans la région de Berne puis à Guin[6]. Il travaille sur des chantiers, puis comme spécialiste informatique[7].

En décembre 2003, il épouse religieusement, dans une mosquée de Bruxelles, Malika El Aroud, veuve d'Abdessatar Dahmane (alias Abou Obeyda), l'un des assassins du commandant Massoud, un chef afghan opposé aux Talibans et tué le [5],[7],[8]. En 2004, le couple s'installe près de Fribourg, en Suisse, et anime le site Minbar SOS, faisant la promotion d'Al-Qaïda. La diffusion de vidéos de décapitation en Irak, destinées à l'endoctrinement, vaut à Garsallaoui, en juin 2007, une condamnation à six mois de prison[4] mais il n'en effectue que trois. En , le couple retourne vivre en Belgique[9].

En [10], Garsallaoui quitte l'Europe pour se rendre dans les zones tribales pakistanaises[2]. À partir de 2008, il coordonne, selon la justice française antiterroriste, les filières djihadistes européennes[11]. En septembre, il appelle une première fois son réseau à commettre des attentats en Belgique par cette phrase diffusée sur le web : « la solution mes frères et sœurs n'est plus les fatwas mais Booom... »[9]. En mai 2010, il est condamné par défaut à huit ans de prison par le tribunal correctionnel de Bruxelles[12] pour avoir convoyé des jeunes volontaires depuis la Turquie jusqu'à la frontière afghano-pakistanaise[13]. En septembre 2011, il rencontre Mohammed Merah, l'auteur des tueries de mars 2012 à Toulouse et Montauban et l'aide à acquérir une formation de combattant[14].

Dans un courriel d'août 2012, il raconte avoir échappé plusieurs fois aux missiles largués par des drones américains au-dessus de son refuge du Waziristan. « Depuis le je ne bouge presque pas suite à des blessures. Mon docteur m'a conseillé de ne pas faire des efforts pendant une longue période. Une frappe de drone a ciblé ma chambre à 4 h local [sic] pendant que je me préparais à faire mes prières du matin »[6]. Il aurait été tué le lors d'une nouvelle attaque sur la localité de Mir Ali (en), au Waziristan du Nord, l'une des sept agences tribales du Pakistan[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. [vidéo] Mohamed Merah : l'incroyable échec des services secrets sur YouTube, (consulté le ).
  2. a et b « Mort du Moez Garsallaoui, mentor présumé de Mohamed Merah », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  3. Yannick Vely, « Moez Garsallaoui. Le « mentor » de Mohamed Merah serait mort », sur parismatch.com, (consulté le ).
  4. a et b Éric Pelletier, « Moez Garsallaoui, « mentor » présumé de Merah, aurait été tué », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  5. a et b Titus Plattner et Daniel Glaus, « Devenu terroriste par amour de la veuve noire », sur lematin.ch, (consulté le ).
  6. a et b Sylvain Besson, « Le voile se lève sur l'inspirateur suisse de Mohamed Merah », sur letemps.ch, (consulté le ).
  7. a et b Sylvain Besson, « Fin de parcours pour Garsallaoui, ex-réfugié en Suisse tué par un drone », sur letemps.ch, (consulté le ).
  8. « Le mentor présumé de Merah a été tué par le tir d'un drone américain au Pakistan », sur opex360.com, (consulté le ).
  9. a et b Alain Rodier, « Moez Garsallaoui, nouveau responsable d'Al-Qaïda pour l'Europe ? », sur cf2r.org, (consulté le ).
  10. Christophe Lamfalussy, « Une odeur de poudre au tribunal de Bruxelles », sur lalibre.be, (consulté le ).
  11. a et b Jacques Follorou, « Moez Garsallaoui, le contact des djihadistes français au Pakistan », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  12. Belga, « Le mari de Malika El Aroud serait toujours vivant », sur rtbf.be, (consulté le ).
  13. Agence France-Presse, « Mort du jihadiste Garsallaoui, mentor présumé de Merah », sur romandie.com, (consulté le ).
  14. Éric de Lavarène (au Pakistan) et Éric Pelletier, « Exclusif : Mohamed Merah, apprenti tueur au Pakistan », sur lexpress.fr, (consulté le ).