Mireille Clapot — Wikipédia

Mireille Clapot
Illustration.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(6 ans et 10 mois)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 1re de la Drôme
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LREM/RE (2017-2023)
app. RE (depuis 2023)
Prédécesseur Patrick Labaune
Biographie
Date de naissance (60 ans)
Lieu de naissance Belley (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM (2017-2022)
EC (depuis 2020)
Diplômée de École centrale Paris
Université Stendhal
Profession Ingénieur

Mireille Clapot, née le à Belley (Ain), est une femme politique française.

Membre de La République en marche, elle est élue députée dans la première circonscription de la Drôme lors des élections législatives de 2017.

Le 29 juin 2022 elle est réélue avec 54,42 % des voix sous l'étiquette Ensemble (majorité présidentielle) face au candidat de la Nupes, Karim Chkeri[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Née à Belley (Ain) le 14 octobre 1963, Mireille Clapot sort diplômée de l'École centrale Paris en 1985, puis s'établit en 1990 à La Roche-de-Glun (département de la Drôme). Elle est également titulaire d’une maîtrise de littérature comparée. Elle est mère de trois enfants[2].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Elle travaille pendant 25 ans dans plusieurs entreprises industrielles de la région Rhône-Alpes, d'abord dans des fonctions marketing : chez Bonnet Cuisines à Villefranche sur Saône, BSN Emballage (désormais Owens-Illinois) à Villeurbanne, Markem Imaje à Bourg-les-Valence, Pavailler à Portes les Valence. Rejoignant la fonction achats « miroir de la relation client/fournisseur », elle exerce des responsabilités achats chez Thalès Avionics, puis à la Direction achats de la SNCF à Lyon. Directrice RH et Opérations à Decalog à Guilherand Granges, elle rejoint la ville de Valence en 2007 comme responsable des achats. À partir de 2013, elle est directrice du développement et des relations entreprises à l’École centrale de Lyon. Elle quitte ses fonctions professionnelles au début de son mandat de députée, en 2017[3].

Engagement associatif et politique[modifier | modifier le code]

Engagée depuis 1990 à Amnesty International, elle a déclaré plusieurs fois « devoir sa formation intellectuelle à cette organisation de lutte pour les droits de l'homme »[réf. nécessaire]. Elle co-fonde, en 1992, l'association Drôme-Néva-Volga, association d'amitié franco-russe. En 2015, elle fonde l'association Mobili-Tain-Tournon, qui œuvre pour la mobilité sur le territoire de l'Hermitage Tournonais (désormais Arche Agglo), dans ses trois composantes : mobilité physique (déplacements, avec la promotion d'une navette fluviale Tain/Tournon) ; virtuelle, avec l'accès au numérique ; intellectuelle, avec l'accès à la culture.

Elle exerce des fonctions au sein du PS de la Drôme, sur le canton de Tain-l'Hermitage[3]. Elle est la collaboratrice d'Alain Maurice (PS) à la mairie de Valence et au sein de Valence Agglo Sud Rhône-Alpes de 2009 à 2013[4].

Députée[modifier | modifier le code]

Election[modifier | modifier le code]

Après avoir adhéré à La République en marche au début de l'année 2017[3], elle est élue députée lors des élections législatives de 2017 dans la première circonscription de la Drôme, avec 56,89 % des voix au second tour face au candidat LR Bertrand Ract-Madoux[5]. Une trentaine de requêtes en contestation de son élection a été déposée au Conseil constitutionnel[6], qui ont toutes été rejetées[7] au motif que si "le caractère irrégulier des faits allégués ne faisaient pas de doute et des éléments tendant à démontrer la réalité de ces faits étaient joints [aux] requête[s]... ces faits n’étaient pas de nature à entraîner l’annulation de l’élection compte tenu des écarts de voix"[8].

Fonctions et actions à l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

En , Mireille Clapot est élue vice-présidente de la commission des Affaires étrangères. Elle est réélue à ce poste en .

Elle est à l'origine, en , de la loi visant à lutter contre les rodéos sauvages motorisés. Le texte permet de caractériser l'infraction afin de confisquer le véhicule et de sanctionner les auteurs en comparution immédiate[9]. Co-rapporteure de la mission d'information « Le droit des femmes à l'international », elle publie en le rapport d'information « 100 propositions pour une diplomatie féministe »[10].

Le , elle se rend à Istanbul afin de commémorer le génocide arménien[11]. Publiant, à cette occasion, une vidéo sur son compte Twitter dans laquelle elle compare sa situation à celle d'une migrante, elle suscite de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux[12].

En , à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité, elle se porte candidate à la vice-présidence de l'Assemblée[13].

Avec les députés Hugues Renson, Jacques Maire et Barbara Pompili, elle participe, durant le printemps 2020, à la constitution d'un courant interne au groupe LREM[14], baptisé « En Commun », qui voit le jour sous forme d'association le 22 mai[15]. Mireille Clapot en devient la trésorière[réf. nécessaire].

Mardi 27 février 2024, Mireille Clapot a été élue 1ère Vice-présidente de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes (CSNP)[16]. Composée de 7 députés, 7 sénateurs et 3 personnalités qualifiées, la CSNP présidée par Damien Michallet[17], émet des avis à la demande du gouvernement sur des sujets touchant au service public postal ou aux enjeux du numérique. Elle a été présidente de cette Commission du 11 février 2021 au 27 février 2024. Elle a été rapporteure de l'avis de la CSNP Pour mieux encadrer l'usage de l'intelligence artificielle, publié le 17 janvier 2024[18].

En avril 2023, elle officialise son rattachement comme apparentée au groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, aux côtés de Barbara Pompili (remplacée par Ingrid Dordain), Stella Dupont et Cécile Rilhac[19].

Prise de position[modifier | modifier le code]

En , avec d'autres députés de l'aile gauche du groupe LREM, elle signe une tribune appelant à répartir les migrants dans les zones rurales en pénurie de main-d'œuvre[20].

Lors du vote de la prolongation de l'état d'urgence sanitaire, en mai 2020, elle défend un amendement en faveur du rapprochement des couples séparés par le confinement, finalement rejeté[21].

Le 2 mars 2021, Mireille Clapot, soutenue par En Commun!, décide de saisir la Défenseure des droits[22] contre la décision du maire LR de Valence de supprimer certaines aides municipales pour «les familles de délinquants»[23]. « C'est une atteinte aux droits de l'enfant. Nous nous opposons aux sanctions collectives pour un comportement individuel. Le principe de libre administration des collectivités n'est pas synonyme d'arbitraire », a fait valoir la Députée[22].


Le mardi 19 décembre 2023, Mireille Clapot vote contre le texte sur l'immigration issu de la commission mixte paritaire (CMP)[24]. Elle fait partie des 59 parlementaires membres de la coalition présidentielle à ne pas avoir voté pour le projet de loi immigration.


Publication[modifier | modifier le code]

  • Mireille Clapot, De l'île Diomède, j'édifierai ce pont, ThoT, (roman)
  • Mireille Clapot, Quatre dames, Editions ThoT, 2020 (roman)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Résultats des élections législatives 2022 dans la Drôme », sur Le Monde.fr (consulté le )
  2. « Législatives 2017. Mireille Clapot (LREM) est élue dans la 1ère circonscription de la Drôme - France 3 Auvergne-Rhône-Alpes », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Législatives : qui Mireille Clapot (REM), la nouvelle députée de la 1re circonscription de la Drôme ? », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Législatives 2017 : trois femmes investies par LREM dans la Drôme », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  6. NEXINT, « Conseil Constitutionnel », sur www.conseil-constitutionnel.fr, (consulté le )
  7. « Il n'y aura pas de nouvelle élection législative à Valence », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Conseil constitutionnel, "Commentaire des décisions de juillet et août 2017 - décisions sans instruction préalable (Article 38-2 de l'ordonnance n° 58-1067)"
  9. « Rodéos urbains : 30 infractions depuis la nouvelle loi répressive », midilibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Rapport d'information sur la place des droits des femmes dans la diplomatie française », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  11. (en-GB) « “Remember 24th April 1915!” Commemoration of the Armenian Genocide and Supporting Pro-Democracy Leaders in Turkey Istanbul, Turkey April 22nd – 25th 2018 », EGAM - European Grassroots Antiracist Movement,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Epinglée pour s'être comparée à une migrante lors d'un déplacement en Turquie, une députée LREM se défend », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Clément Pétreault, « L'Assemblée nationale et le bal des ambitieux », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  14. « Plus de majorité absolue à l’Assemblée : un séisme tout relatif pour Macron », sur Marianne, (consulté le )
  15. Laure Equy, « A l'Assemblée, «l'aile gauche» des marcheurs s'organise en courant », sur Libération.fr, (consulté le )
  16. « Actualités – CSNP », (consulté le )
  17. « Composition de la Commission – CSNP » (consulté le )
  18. « Comment mieux encadrer l'usage de l'IA ? La CNSP rend son avis », sur Paroles d'élus, (consulté le )
  19. Etienne Baldit et Chez Pol, « Renaissance : Barbara Pompili et trois autres députées s’émancipent de la majorité », sur Libération,
  20. Jules Pecnard, « En durcissant le ton sur l'immigration, Macron sème le trouble au sein de La République en marche », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  21. « En vue du déconfinement, un "amendement des amoureux" défendu par une députée LaREM retoqué », sur LCI (consulté le )
  22. a et b « Aides supprimées pour les «familles de délinquants» : des macronistes de l'aile gauche montent au créneau », sur LEFIGARO (consulté le )
  23. « Suspendre les aides municipales aux familles de délinquants : trois questions sur la décision du maire de Valence », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. « ENTRETIEN. "Je crois à l'intelligence collective" : Mireille Clapot députée Renaissance de la Drôme a voté contre la loi immigration », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]