Mintoumba — Wikipédia

Mintoumba
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Tranches de mintoumba.
Catégorie Cuisine africaine

Le mintoumba est un gâteau traditionnel du peuple Bassa fait à base de manioc frais fermenté et de l'huile de palme rouge. Il est ensuite cuit à la vapeur pour servir d'accompagnement à une sauce, ou dégusté comme casse-croûte. Ce caviar local a un goût particulier et sa couleur jaune rappelle celle de l'or. Très apprécié, il fait la fierté de la gastronomie camerounaise[1].

Préparation[modifier | modifier le code]

Le mintoumba est une pâte de manioc fermenté, écrasé et mélangé avec de l'huile de palme rouge, du sel et quelques assaisonnements selon les goûts. La pâte est ensuite emballée dans des feuilles de Maranthacées[2] puis cuite à l'étouffée[3].

Consommation[modifier | modifier le code]

Dans les différents villages Bassa, le mintoumba qui est assimilé à un pain local se consomme au petit déjeuner comme au repas du soir. Il accompagne différentes sauces, se consomme seul ou avec des amuse-gueules comme l'arachide. Dans les internats scolaires, ce pain local est une réserve alimentaire pour les élèves grâce à sa conservation aisée et à la possibilité de le consommer seul en période de soudure. Trésor culinaire du peuple Bassa, sa commercialisation est omniprésente sur tous les tracés routiers et ferroviaires qui traversent le pays Bassa[2]. Son commerce est un succès dans les grandes villes du Cameroun comme Douala ou Yaoundé[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cameroun: Mintoumba, le totem des populations bassa », sur actucameroun.com, (consulté le )
  2. a et b Alain Georges Lietbouo, « Mintoumba : Le pain local », sur guide.mboa.info, (consulté le )
  3. Collectif, L'hybridation en contexte camerounais, Archives contemporaines, , 157 p. (ISBN 978-2-8130-0179-5 et 2-8130-0179-1, lire en ligne), p. 94
  4. Pascale Moity-Maïzi, Systèmes agroalimentaires localisés : terroirs, savoir-faire, innovations, France, Editions Quae, , 216 p. (ISBN 2-7380-1015-6, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anne Lebel (et Emmanuelle Pontié), « La cuisine », dans Le Cameroun aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 236-238, (ISBN 978-2-86950-464-6).
  • Adeline Flore Ngo Samnick (en collaboration avec Mireille Esther Ngo Mbanga et Émilienne Lionelle Ngo Samnick), Aux 1 000 saveurs de Tayap, CreateSpace Independent Publishing Platform, 2016, 104 p. (ISBN 978-1519271174).

Articles connexes[modifier | modifier le code]