Midi-Pyrénées — Wikipédia

Région Midi-Pyrénées

 – 

Blason
Logo de la région Midi-Pyrénées
Description de cette image, également commentée ci-après
La région Midi-Pyrénées au sein des anciennes régions administratives françaises (1970–2015).
Informations générales
Statut Région française
Préfecture de région Toulouse
Langue(s) Français
Départements Ariège (09)
Aveyron (12)
Haute-Garonne (31)
Gers (32)
Lot (46)
Hautes-Pyrénées (65)
Tarn (81)
Tarn-et-Garonne (82)
Démographie
Population 3 048 926 habitants (2019)
Superficie
Superficie 45 348 km2
Histoire et événements
1986 Création de la collectivité territoriale.
Fusion dans la région Occitanie.
Présidents
- Alain Savary (PS)
- Alex Raymond (PS)
- Dominique Baudis (UDF)
- Marc Censi (UDF)
- Martin Malvy (PS)

Entités précédentes :

  • création

Entités suivantes :

Midi-Pyrénées (prononcé /mi.di.pi.ʁe.ne/) est une ancienne région du sud-ouest de la France qui correspondait approximativement à l'ancien Haut-Languedoc et en partie (au sud-ouest de la Garonne) à la Gascogne. La région s'étendait sur plus de 45 000 km2 ce qui en faisait la deuxième plus vaste région de France derrière la Guyane et la première de métropole. Sa plus grande ville était Toulouse, qui était également sa préfecture et le siège de son conseil régional.

La région regroupait huit départements : Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn et Tarn-et-Garonne. Gironde

Dans le cadre de la réforme territoriale, Midi-Pyrénées a fusionné avec la région Languedoc-Roussillon. Cette fusion est entrée en vigueur le [1]. La région Occitanie est le nouveau nom de celle-ci.

Histoire[modifier | modifier le code]

Instituée sous la Ve République, la région a cessé d'exister en janvier 2016 lors de sa fusion avec Languedoc-Roussillon[2]. Cette fusion reconstituant peu ou prou le territoire du comté de Toulouse, augmenté du Gers, des Hautes-Pyrénées, du Comminges et du Couserans.

Administration[modifier | modifier le code]

Les départements issus de la partie ouest du Languedoc (Haute-Garonne et Tarn), de l'est de la Guyenne et Gascogne (Aveyron, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées et Tarn-et-Garonne) et du Comté de Foix (Ariège) furent inclus dans la région administrative de Midi-Pyrénées qui recouvrait ainsi huit départements.

Midi-Pyrénées

Départements de Midi-Pyrénées
Département Superficie Population Préfecture Sous-préfectures Densité
09 Ariège 4 890 km2 152 366 Foix Pamiers et Saint-Girons 31 hab./km2
12 Aveyron 8 735 km2 276 229 Rodez Millau et Villefranche-de-Rouergue 32 hab./km2
31 Haute-Garonne 6 309 km2 1 279 349 Toulouse Muret et Saint-Gaudens 203 hab./km2
32 Gers 6 257 km2 189 530 Auch Condom et Mirande 30 hab./km2
46 Lot 5 217 km2 174 346 Cahors Figeac et Gourdon 33 hab./km2
65 Hautes-Pyrénées 4 464 km2 228 854 Tarbes Argelès-Gazost et Bagnères-de-Bigorre 51 hab./km2
81 Tarn 5 758 km2 378 947 Albi Castres 66 hab./km2
82 Tarn-et-Garonne 3 717 km2 256 867 Montauban Castelsarrasin 66 hab./km2

Géographie[modifier | modifier le code]

Midi-Pyrénées était située dans le Sud de la France. Elle était la plus vaste de France métropolitaine, avec une superficie de 45 348 km2 comparable à celle du Danemark, et plus grande que celles de pays tels que la Belgique ou la Suisse. La limite sud était constituée par la frontière avec l'Espagne et la principauté d'Andorre. Midi-Pyrénées était limitrophe avec quatre régions françaises : l'Aquitaine à l'ouest, le Limousin au nord, l’Auvergne au nord-est et le Languedoc-Roussillon à l'est.

Midi-Pyrénées comptait huit départements : l’Ariège, l’Aveyron, la Haute-Garonne, le Gers, le Lot, les Hautes-Pyrénées, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. Son chef-lieu est Toulouse, qui est aussi le chef-lieu du département de la Haute-Garonne. La Garonne est le fleuve principal avec ses cinq affluents : le Gers, l'Ariège, le Lot, la Save et le Tarn. Il y a deux massifs montagneux importants en Midi-Pyrénées : les Pyrénées au sud et le Massif central au nord-est de la région. Les Pyrénées ne constituent pas forcément une frontière naturelle avec l'Espagne : le Val d'Aran en Espagne, également de culture occitane et frontalier avec la région Midi-Pyrénées, se situe versant nord des Pyrénées et constitue le prolongement naturel de la haute vallée de la Garonne.

Transports[modifier | modifier le code]

Réseau routier[modifier | modifier le code]

Midi-Pyrénées est traversée par les autoroutes A20, A61, A62, A64, A66, A68 et A75.

Réseau ferré[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie midipyrénéenne est très largement dominée par le puissant pôle urbain de Toulouse. La capitale régionale rayonne sur toute la région ainsi que sur des villes limitrophes telles que Carcassonne (en Languedoc-Roussillon), Albi, Montauban, Tarbes . L'activité principale est l'industrie aéronautique avec plus de 60 000 emplois. Airbus, premier constructeur mondial d'avions commerciaux, emploie à lui seul environ 12 000 personnes dans la région, dont 6 000 au siège. Le siège de Météo-France, le CNES, Airbus Defence and Space, et Thales Alenia Space en font également le premier pôle spatial européen avec plus de 12 000 emplois. L'agriculture et les agro-industries sont le premier employeur régional avec plus de 80 000 emplois, dont 25 600 dans les agro-industries.

Toulouse est également un pôle tertiaire très important, ainsi qu'un pôle de recherche de premier ordre grâce à la présence de ses trois universités ainsi que de nombreuses grandes écoles :

Toulouse est la troisième ville étudiante (en nombre d'étudiants) après Paris et Lyon.

Des pôles économiques secondaires se développent petit à petit dans le reste de la région. L'agglomération de Tarbes, la deuxième de la région, est également un pôle industriel (Nexter, centre de démantèlement d'avion Tarmac Aerosave, etc.). L'agglomération d'Albi, la troisième de la région, prend également une part croissante dans l'économie régionale. De plus en plus d'entreprises de services s'y installent, attirées par les prix beaucoup plus attractifs que dans la métropole toulousaine.

Les laboratoires Fabre génèrent également de nombreux emplois en Midi-Pyrénées, notamment à Castres.

L'agriculture est également très importante dans la région et représente le second pôle agricole français. On trouve les vignobles de Fronton, de Gaillac dans le Tarn, de Cahors dans le Lot, de Marcillac, des Côtes-de-millau dans l'Aveyron, de Madiran, dans les Hautes-Pyrénées.

Enfin, en 2012, 16 millions de touristes viennent visiter Midi-Pyrénées et parmi eux 15 %, soit 2,4 millions d'étrangers[3]. Ils dépensent 6 milliards d'euros par an. Le tourisme se développe assez rapidement. Le tourisme urbain à Toulouse et dans d'autres villes, mais également le tourisme vert (Quercy, Lot, Comminges) croissent dans la région. Enfin les nombreuses stations de sports d'hiver attirent aussi de nombreux touristes dans les Pyrénées. Les principales nationalités qui visitent la région sont les Néerlandais (22 %), les Italiens (21 %), les Britanniques (13 %), les Espagnols (10 %), les Belges (9 %), les Allemands (7 %) [3].

Le Conseil Régional Midi-Pyrénées a fusionné en début d'année 2015 son agence de développement économique Midi-Pyrénées Expansion et son agence régionale de l'innovation Midi-Pyrénées Innovation. Aujourd'hui, 56 personnes travaillent au sein de Madeeli, la nouvelle agence qui accompagne les entreprises et les collectivités souhaitant se développer en Midi-Pyrénées.

Population[modifier | modifier le code]

La population n'évolue pas de manière similaire dans les 8 départements que comporte la région. Le département connaissant la plus forte croissance est la Haute-Garonne. L'Ariège, le Lot et le Tarn-et-Garonne connaissent une légère augmentation de la population. Celle du Tarn connaît également une hausse remarquable. Enfin, la population augmente moins dans les départements de l'Aveyron, du Gers et des Hautes-Pyrénées mais ces départements affichent un solde migratoire positif. Dans son ensemble, la région voit sa population augmenter; elle figure donc dans les régions les plus attractives de France avec la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la région voisine du Languedoc-Roussillon.

Démographie[modifier | modifier le code]

Midi-Pyrénées compte 2 926 592 habitants au [4] dont :

Nombre d'habitants par départements de Midi-Pyrénées[5]
Département Nombre d'habitants
Ariège 152 366
Aveyron 276 229
Haute-Garonne 1 279 349
Gers 189 530
Lot 174 346
Hautes-Pyrénées 228 854
Tarn 378 947
Tarn-et-Garonne 246 971

Les résidences secondaires[modifier | modifier le code]

Ce tableau indique les communes midipyrénéennes qui comptaient en 2008 plus de 1 000 résidences secondaires[6].

Ville Département Rés. secondaires
Cauterets Hautes-Pyrénées 4 395
Toulouse Haute-Garonne 4 265
Saint-Lary-Soulan Hautes-Pyrénées 4 209
Bagnères-de-Luchon Haute-Garonne 3 305
Bagnères-de-Bigorre Hautes-Pyrénées 2 979
Ax-les-Thermes Ariège 2 359
Cazaubon Gers 1 468
Ustou Ariège 1 075
Campan Hautes-Pyrénées 1 070

Culture[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Albi :

Auch :

L'Isle-Jourdain :

  • Musée européen d'art campanaire 

Éauze :

Figeac :

Millau :

Montauban :

Rodez :

Saint-Céré :

Saint-Gaudens :

Souillac :

  • Musée de l'Automate

Toulouse :
Nombreuses galeries d'art

Célèbres Midi-Pyrénéens[modifier | modifier le code]

Artistes

Musiciens

Écrivains

Personnalités politiques et activistes

Hommes de science et explorateurs

Hommes d'affaires

Belligérants

Cinéma

Spectacle[modifier | modifier le code]

Albi :

  • Le Scénith
  • Théâtre de la Croix-Blanche
  • L'Athanor
  • Centre culturel des Cordeliers

Argelès-Gazost :

  • Parc Animalier des Pyrénées

Beaucens :

Blagnac :

Montauban :

Ramonville :

Tournefeuille :

  • Salle de concert Le Phare

Rodez :

Tarbes :

Toulouse :

Marciac :

Foix :

Patrimoine naturel et bâti[modifier | modifier le code]

Logo des Grands Sites.

Midi-Pyrénées a créé un label pour identifier certains sites à caractère exceptionnel, sous le nom de « Grands Sites de Midi-Pyrénées » En tout, 25 sites sont classés, d'un commun accord entre la région Midi-Pyrénées et les collectivités locales (communes, communautés de communes, communautés d'agglomérations, etc.)[7]

Le classement organisé par département :

Saint-Lizier - Grotte de Niaux

Rodez - Conques - Viaduc de Millau - Villefranche-de-Rouergue-Najac

Auch - Marciac - Flaran-Baïse-Armagnac

Toulouse - Canal des Deux-Mers - Saint-Bertrand-de-Comminges - Luchon

Pic du Midi de Bigorre - Lourdes - Pont d'Espagne - Gavarnie

Cahors - Figeac - Rocamadour - Vallée de la Dordogne - Saint-Cirq-Lapopie

Albi (UNESCO) - Cordes-sur-Ciel - Sorèze, Revel-Lac de Saint-Ferréol

Moissac - Canal des Deux-Mers

Village de Conques, en Aveyron, et son abbatiale Sainte-Foy de Conques, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
La basilique Saint-Just et au loin, la cathédrale Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
L'Airbus A380, joyau de l'industrie aéronautique européenne, dont les chaînes de montage se trouvent à Toulouse.
Rocamadour, dans le Lot. C'est l'un des sites les plus visités de France avec plus d'1,5 million de visiteurs par an, après le Mont-Saint-Michel, la Tour Eiffel et le château de Versailles. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
Le canal du Midi, qui traverse Midi-Pyrénées, relie la Garonne au niveau de Toulouse à la mer Méditerranée. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Lac de Saint-Ferréol, non loin de Revel en Haute-Garonne.

Ceci est une liste des lieux bâtis et naturels les plus importants de Midi-Pyrénées qui en font des lieux de haut-tourisme

Environnement[modifier | modifier le code]

Midi-Pyrénées abrite de nombreux habitats précieux, des espèces animales rares dont l'ours des Pyrénées, l'euprocte ou le Desman, mais aussi parmi la flore plus de 300 espèces rares, ce qui s'explique par la grande variété des reliefs, sols et climats[8]. La région compte plusieurs sites classés Seveso. En 2011, un SRCE (Schéma régional de cohérence écologique) sera élaboré pour encadrer la mise en œuvre de la Trame verte et bleue, conformément à la loi Grenelle II et au Grenelle de l'environnement.

Surveillance de la qualité de l’air en région Midi-Pyrénées[9].

Sport[modifier | modifier le code]

Rugby[modifier | modifier le code]

De nombreux clubs de la région participent aux championnats professionnels et amateurs de rugby.

Pour la saison 2015-2016 :

Rugby à XIII[modifier | modifier le code]

Le Toulouse olympique XIII est le seul club midi-pyrénéen présent dans le Championnat de France de rugby à XIII

Football[modifier | modifier le code]

Le Toulouse Football Club ainsi que le Rodez Aveyron Football évolue dans l'élite du football français, la Ligue 2. L'US Colomiers et le Tarbes PF participent au championnat de France amateur de football (CFA). Les autres clubs de la région (dont Luzenac Ariège Pyrénées, le Montauban FC TG, le Castres FC, le Blagnac FC et le Balma Sporting Club) jouent dans des divisions inférieures.

Football féminin[modifier | modifier le code]

Pour la saison 2015-2016, deux clubs régionaux seront en compétition dans le Championnat de France de football féminin : l'ASPTT Albi et le Rodez Aveyron Football.

L'équipe féminine du Toulouse FC évolue en 2e division.

Cyclisme[modifier | modifier le code]

Chaque année le Tour de France passe dans la région, notamment pour les étapes de haute montagne dans les Pyrénées. Des coureurs originaires de la région ont participé à la Grande Boucle, dont Didier Rous, Christophe Rinero, David Moncoutié et Laurent Jalabert (double vainqueur du classement par points et double vainqueur du classement de la montagne) sont les plus connus.

Courses régionales :

Équipes :

Autres sports[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1].
  2. Maxime Vaudano, « Redécoupage des régions : le scénario de François Hollande », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. a et b Midi-Pyrénées Info juillet/août 2012 p. 11 : « 16 millions de touristes chaque année »
  4. Population de Midi-Pyrénées en 2010.
  5. estimations INSEE - 1er janvier 2012.
  6. Site du recensement de l’INSEE, chiffres au 01/01/2008.
  7. Les grands sites de Midi-Pyrénées.
  8. Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées ; Guide des plantes protégées de Midi-Pyrénées ; Association Livre / Ed: Biotope ; (ISBN 9782914817394) (Consultable en ligne depuis décembre 2010 sur le site de Tela botanica.
  9. (en) « Atmo-midipyrenees.org », sur atmo-midipyrenees.org (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]