Michel de Grèce — Wikipédia

Michel de Grèce
(el) Μιχαήλ της Ελλάδας
Description de cette image, également commentée ci-après
Michel de Grèce en 2008.
Biographie
Titulature Prince de Grèce et de Danemark
Dynastie Maison de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
Autres fonctions Écrivain
Historien
Nom de naissance Mikhaíl tis Elládas
Naissance (85 ans)
Rome (Italie)
Père Christophe de Grèce
Mère Françoise d’Orléans
Conjoint Marína Karélla
Enfants Alexandra de Grèce
Olga de Grèce

Michel de Grèce (en grec moderne : Μιχαήλ της Ελλάδας / Mikhaíl tis Elládas), prince de Grèce et de Danemark, est né le à Rome, en Italie. Membre de la famille royale de Grèce et descendant des Romanov et des Orléans (entre autres familles royales), c’est un écrivain de langues française et anglaise ainsi qu’un historien.

Famille[modifier | modifier le code]

Michel de Grèce est le fils unique de Christophe de Grèce (1889-1940), prince de Grèce et de Danemark, et de sa seconde épouse, la princesse française Françoise d’Orléans (1902-1953)[1].

Par son père, le prince Michel est le petit-fils du roi Georges Ier de Grèce (1845-1913) tandis que, par sa mère, il a pour grand-père le prince Jean d’Orléans (1874-1940), duc de Guise et prétendant orléaniste au trône de France[1]. Michel est donc lié à la plupart des souverains et prétendants européens actuels. Il est notamment le cousin germain du duc d’Édimbourg et du comte de Paris ainsi qu’un proche parent de la reine Sophie d’Espagne et du roi Michel Ier de Roumanie.

Le , le prince Michel épouse, au palais royal d'Athènes, l’artiste grecque Marína Karélla, née le , elle-même fille de l'industriel grec Theódoros Karéllas et de son épouse Élli Khalikiopoúlou. Il renonce alors à ses droits sur la Couronne grecque. De ce mariage naissent deux filles[2] :

  • Alexandra de Grèce, née le , qui épouse en 1998 Nicolas Mirzayantz (1963) et est la mère de deux garçons, Tigran (2000) et Darius (2002) Mirzayantz ;
  • Olga de Grèce, née le , qui épouse civilement à Moscou le , puis religieusement à Patmos le , le prince Aymon de Savoie-Aoste (1967), fils de la princesse Claude d’Orléans et d’Amédée de Savoie-Aoste, cinquième duc d’Aoste et prétendant au trône d’Italie. Elle est la mère de trois enfants, Umberto (2009), Amedeo (2011) et Isabella, née le à Paris[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

À l'âge d’un an à peine, le prince Michel se retrouve orphelin de père[1],[2]. Alors que l'Europe s'engage dans la Seconde Guerre mondiale, la famille de Michel se disperse : le père de sa mère, le duc de Guise, quitte sa résidence d'exil de Bruxelles, le manoir d'Anjou, pour leur propriété de Larache, au Maroc, le manoir étant devenu le quartier général belge de la Wehrmacht[4]. Sa mère, la princesse Françoise, décide alors de passer les années de guerre auprès de sa famille Orléans et rejoint également le continent africain. Ils s'installent un peu plus tard près de Casablanca, où ils occupent une petite maison sans grand confort[5].

Une fois la paix revenue, le prince Michel et sa mère s’établissent quelque temps à Malaga, en Espagne, avant de venir vivre à Paris en 1948[5]. En 1953, un nouveau deuil touche le prince, alors âgé de 14 ans[1],[5]. Sa mère meurt et l’adolescent est confié à la garde de son oncle Henri d’Orléans (1908-1999), comte de Paris et prétendant orléaniste à la Couronne de France sous le nom d’« Henri VI »[2],[4]. Michel passe également de longs séjours à Athènes auprès de la famille royale grecque, en compagnie de ses neveux Constantin, Irène et Sophie qui sont sensiblement du même âge que lui[5]. Selon les dires du prince lui-même, le roi Paul Ier et la reine Frederika le traitaient comme un fils[5].

En 1960, Michel obtient un diplôme de sciences politiques[1] à l'Institut d'études politiques de Paris[5]. Une fois ses études terminées, il est rapatrié en Grèce pour son service militaire, servant dans la Garde côtière hellénique avec le grade de sous-lieutenant[1]. Michel commence ensuite à prendre une part active à la vie monarchique[5].

En 1965, le prince épouse l’aquarelliste et sculptrice Marína Karélla, fille d’un industriel grec. Il s’agit là d’une union inégale, ce qui prive le prince et sa descendance de tout droit sur le trône de Grèce[1]. Le couple s’installe aux environs d’Athènes et c’est durant ces années que Michel de Grèce commence à écrire. Au début de la dictature des colonels, Marína et Michel sont les seuls membres de la famille royale de Grèce à recevoir l’autorisation de rester vivre dans leur pays[5]. Selon le prince, les membres de la junte lui auraient proposé de ceindre la couronne à la place du roi Constantin II[6]. Le couple choisit cependant de quitter la Grèce en 1972 et s’installe à Paris puis à New York avec ses deux filles[5].

Son premier ouvrage Ma sœur l’histoire, ne vois-tu rien venir ? reçoit le prix Cazes en 1970. Historien, Michel de Grèce se décrit comme un amateur de l’inexploré. Il s’intéresse aux histoires insolites, aux secrets de familles (royales) et aux mystères irrésolus et publie plusieurs ouvrages dans cette veine. C’est cependant avec ses romans historiques, fortement inspirés par son histoire familiale[1], que le prince Michel de Grèce se fait connaître d'un large public. Ainsi, Le Rajah Bourbon, publié en 2007, raconte les aventures d’un descendant des Capétiens, fils caché du connétable de Bourbon, devenu rajah indien et premier de la lignée des Bourbons des Indes.

Au début des années 1990, alors qu'il vit à New York, le prince rencontre une petite fille âgée de 6 ans, Elisa Izquierdo (en). Il la prend sous son aile et propose de payer ses frais de scolarité. Malheureusement, en 1995, Elisa est assassinée par sa propre mère, ce qui affecte profondément Michel et Marína. Après treize années passées aux États-Unis, le couple décide de revenir en Grèce et crée, en 2008, la société ELIZA en faveur des enfants maltraités[5].

Télévision[modifier | modifier le code]

Il participe ponctuellement à l'émission Secrets d'histoire, présentée par Stéphane Bern. Il a notamment collaboré aux numéros suivants :

Œuvres[modifier | modifier le code]

Ascendance[modifier | modifier le code]

Titulature et honneurs[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

Honneurs hellènes[modifier | modifier le code]

Honneurs étrangers[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques de Ricaumont, « Michel de Grèce », La Nouvelle Revue des Deux Mondes,‎ , p. 349-353.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Anne Bragance avait, en vertu d’un contrat américain par lequel Michel de Grèce lui avait demandé la retranscription écrite du récit original de La nuit du sérail qu’il avait enregistré sur cassette, cédé forfaitairement ses droits patrimoniaux et moraux (dont le droit à la paternité) comme cela est l’usage en droit américain. Après la sortie de l’ouvrage, Anne Bragance a engagé en France une procédure aux fins d’obtenir la nullité de ce contrat, une provision de 1 million de francs et la mention de son nom. Par l'arrêt « Anne Bragance vs Olivier Orban et Michel de Grèce » du 1er février 1989, la Cour d'Appel de Paris a considéré que la convention était valide, tout comme la cession forfaitaire de ses droits patrimoniaux, la déboutant de sa demande de provision, mais a fait application du droit français interdisant la cession du droit à la paternité d’une œuvre de sorte que l’écrivaine, qui avait partiellement collaboré à l’écriture de l’ouvrage, a obtenu le droit de voir, uniquement sur les ouvrages publiés en France, son nom mentionné sur les futures éditions. Voir James J. Fawcett et Paul L. C. Torremans, Intellectual Property And Private International Law, Oxford University Press, Oxford, 1998, p. 517 (lire en ligne) et Christophe Alleaume, « À la croisée des sources de la propriété intellectuelle. L'article 27 de la déclaration des Droits de l'Homme », Université de Caen Basse-Normandie, p. 150 (Université de Caen [PDF]).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Nouvelle Imprimerie Laballery, (ISBN 2-9507974-3-1), p. 458-460, 522-525, 532-533.
  2. a b et c Anne Fulda, « Michel de Grèce, libre et sans couronne », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 2-3 février 2019, p. 36.
  3. (it) « Nascita reale: una nuova principessa in Casa Savoia », sur Monarchia.it.
  4. a et b Philippe de Montjouvent, Le Comte de Paris et sa descendance, Charenton, Éditions du Chaney, (ISBN 2-913211-00-3), p. 23, 77-78, 92, 96, 136, 173.
  5. a b c d e f g h i et j (es) Elena Castelló, « Miguel de Grecia, el tío de la reina Sofía que se convirtió en el príncipe escritor : huérfano, amante de la historia y amiguísimo de la emérita », Mujer Hoy,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. [vidéo] Disponible sur YouTube.
  7. « Secrets d'histoire - Juan Carlos, le roi des Espagnols », sur Inatheque (consulté le ).
  8. « Alexandre le Grand, des rêves et des conquêtes : Numéro inédit de Secrets d'histoire ce soir », sur Blogtvnews, (consulté le ).
  9. « Charlotte et Maximilien, les sombres héros de Mexico, au cœur d'un numéro inédit de Secrets d’histoire ce soir », sur Blogtvnews, (consulté le ).
  10. « Combourg. Le prince Michel de Grèce reçoit le prix Chateaubriand », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  11. (da) Jørgen Pedersen, Riddere af Elefantordenen 1559–2009, Odense, Syddansk Universitetsforlag, (ISBN 8776744345).
  12. (en) « Iran : Host to the World », sur badraie.com (version du sur Internet Archive) (consulté le ).