Michel Lambert (compositeur) — Wikipédia

Michel Lambert
Description de l'image Michel Lambert.jpg.

Naissance
Champigny-sur-Veude France
Décès
Paris France
Activité principale Compositeur, maître de chant, théorbiste
Maîtres Pierre de Nyert
Conjoint Gabrielle Dupuy
Descendants Sa fille Madeleine Lambert, qui épouse Jean-Baptiste Lully
Famille Ses petits-enfants Catherine-Madeleine Lully, Louis Lully, Jean-Baptiste Lully fils, Anne Gabrielle Hilaire, Jean-Louis Lully, Louise-Marie Lully

Michel Lambert, né en 1610 à Champigny-sur-Veude et mort le à Paris, est un maître de chant, théorbiste et compositeur baroque français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Lambert reçoit sa formation musicale comme enfant de chœur à la chapelle de "Monsieur", Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Il est également élève de Pierre de Nyert. Depuis 1636, il est connu comme professeur de chant. Il épouse en 1641 la cantatrice Gabrielle Dupuis qui décède subitement un an après ; leur fille Madeleine Dupuis deviendra la femme de Jean-Baptiste Lully. Et Lambert se remarie avec la sœur cadette de Gabrielle, Hilaire.

En 1651, il apparaît comme danseur dans un ballet donné à la cour de Louis XIV. À partir de 1656, sa réputation comme compositeur est établie et ses compositions sont régulièrement imprimées. Il compose surtout des airs sur des poèmes de Benserade et Quinault. C'est le plus fécond compositeur d'airs de la seconde moitié du XVIIe siècle.

En 1661, il succède à Jean de Cambefort comme maître de musique de la chambre du roi (où son gendre Lully est le surintendant de la musique) et il conservera cette charge jusqu'à sa mort. Il meurt le à Paris et il est inhumé dans le tombeau de la famille Lully-Lambert en l'église Notre-Dame-des-Victoires à Paris.

Son rôle de maître de chant et compositeur d'air dramatique a contribué à l'éclosion de l'opéra français. En tant que maître de chant, il jouissait d'une réputation qu'attestent de nombreux témoignages de l'époque (parmi lesquels ceux de la chanteuse Anne Chabanceau de La Barre, Perrin, Le Cerf de la Viéville). Titon du Tillet évoque pour sa part les concerts donnés dans sa maison de Puteaux, pendant lesquels Lambert s'accompagnait lui-même au théorbe.

Michel Lambert au début de la période baroque parmi ses contemporains français.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Airs du sieur Lambert, Paris, Charles de Sercy (1660)
  • Airs de Monsieur Lambert non Imprimez, manuscrit, Paris, (vers 1692)
  • Pièces en trio pour les violons, flûtes ou hautbois, Amsterdam, Estienne Roger (1700)
  • 9 Leçons de Ténèbres pour voix et basse continue manuscrit (1662-1663)
  • 9 Leçons de Ténèbres pour voix et basse continue manuscrit (1689)
  • Miserere

Citations[modifier | modifier le code]

Lors du mariage du duc de Chevreuse, le , le chroniqueur Charles Robinet écrivit cet éloge[1] :

« Et Lambert, dedans ce Régale,
Mélant un plat de son Métier
Sceut si noblement marier
Sa Voix et son Théorbe ensemble
(Et je croi l'ouir, ce me semble),
Que ses Auditeurs ébaudis
Se creurent dans le Paradis. »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Catherine Massip, L'art de bien chanter : Michel Lambert (1610-1696). Paris : Société française de musicologie, 1999. (ISBN 978-2853570060).
  • Catherine Massip, « Un musicien aux ruelles : Michel Lambert (1610-1696) et ses poètes », Les Plaisirs de l’Arsenal : poésie, musique, danse et érudition au XVIIe et au XVIIIe siècle, sous la dir. d’É. Dutray-Lecoin, M. Lefèvre et D. Muzerelle, Paris, Classiques Garnier, 2018, p. 225-240.

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les musiciens du roi de France, Marcelle Benoit aux Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? »

Source[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]