Michel Laclotte — Wikipédia

Michel Laclotte
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Fonctions
Président-directeur du musée du Louvre
-
Michel Delignat-Lavaud (d)
Directeur de musée
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
MontaubanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Michel René Marcel Jacques LaclotteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Michel Laclotte, né le à Saint-Malo[1] et mort le à Montauban[1], est un historien d'art et conservateur de musées français, spécialiste de la peinture française et italienne des XIVe siècle et XVe siècle. Il a dirigé l'équipe de préfiguration du musée d'Orsay jusqu'à son ouverture (1986), et a été directeur puis président du musée du Louvre (1987-1994) où il mena les travaux de transformation du Grand Louvre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève au collège de Saint-Servan, il a pour professeur de dessin le peintre Étienne Blandin (1903-1991)[2]. Michel Laclotte entre à l'École du Louvre après avoir suivi la classe préparatoire à l'École des chartes au lycée Henri-IV (Paris). Il suit les cours de peinture étrangère et de peinture française. En 1955, il soutient sa thèse autour des tableaux toscans des musées français hors du musée du Louvre et du musée Jacquemart-André. Après avoir réussi le concours des Musées de France, il est nommé conservateur à l'Inspection générale des Musées de Province. En 1956, il organise avec Jean Vergnet-Ruiz une exposition au musée de l'Orangerie autour des tableaux des primitifs italiens conservés dans les musées de provinces français. Dans les années qui suivent, il organise d'autres expositions autour des tableaux conservés dans les musées de provinces : en 1958, à Londres, autour du XVIIe siècle français puis en 1963 à Paris autour de la peinture espagnole et enfin en 1965 au Petit Palais autour du XVIe siècle européen.

En 1966, Michel Laclotte succède à Germain Bazin à la tête du département des peintures du musée du Louvre. Il réorganise alors le département à la demande d'André Malraux, ministre de la culture. À cette époque, l'aile de Flore alors occupée par la Loterie nationale est rattachée au musée du Louvre et occupée par le département des peintures. À partir de 1972, il défend l'idée de transformer la gare d'Orsay en musée, il en sera le conservateur en chef jusqu’à son ouverture en 1986. Il est l'un des acteurs essentiels du projet de Grand Louvre lancé par François Mitterrand. Il devient directeur du musée entre 1987 1992, puis le premier président entre 1992 et 1994, après la transformation du musée en établissement public.

Il préside la mission de préfiguration chargée de créer l'Institut national d'histoire de l'art entre 1995 et 2000. Il en est ensuite le vice-président scientifique. Parallèlement à sa carrière de conservateur, il enseigne à l'École du Louvre.

Principales publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Exposition de peinture hollandaise provenant... du Musée du Louvre (exposition, musée de Tourcoing, ), Tourcoing : Musée, 1953
  • De Giotto à Bellini : les primitifs italiens dans les musées de France (exposition, Paris, musée de l'Orangerie, 1956), Paris : Éditions des Musées nationaux, 1956
  • (avec Ch. Sterling, O. Raggio, S. Béguin) Exposition de la collection Robert Lehman (Paris, musée de l'Orangerie, 1957), Paris : Éd. des musées nationaux, 1957
  • (préface de A. Blunt) The Age of Louis XIV (exposition, Londres, Royal Academy of arts, 1958), London : Royal Academy of arts, 1958
  • Le XVIIe siècle français. Chefs-d'œuvre des musées de province, Paris : Les Presses artistiques, 1958
  • L'École d'Avignon : la peinture en Provence aux XIVe et XVe siècles, Paris : Gonthier-Seghers, 1960
  • Trésors de la peinture espagnole : églises et musées de France (exposition, Paris, musée des Arts décoratifs, ), Paris : Ministère d'État Affaires culturelles, 1963
  • Primitifs français, Paris : Hachette [1966]
  • Ingres (exposition, Paris, musée du Petit Palais, -), Paris : Réunion des musées nationaux, 1967
  • Musée du Louvre. Peintures, Paris : Flammarion, 1969
  • (dir.) Dictionnaire des grands peintres, Paris : Larousse, 1970. Rééd. 1983, 1989, 1991.
  • Avignon, Musée du Petit Palais : peinture italienne, Paris : Éditions des Musées nationaux, 1976
  • (avec S. Béguin et C. Ressort) Retables italiens du XIIIe au XVe siècle (exposition, Paris, Musée national du Louvre, -), Paris : Réunion des musées nationaux, 1978
  • (avec J.-P. Cuzin) Petit Larousse de la peinture, Paris : Larousse, 1979
  • (avec J.-P. Cuzin) Le Louvre : la peinture européenne, Paris : Éditions Scala, 1982
  • (avec D. Thiébaut) L'École d'Avignon, Paris : Flammarion, 1983
  • (collectif) Dictionnaire de la peinture, Paris : Larousse, 1987. Rééd. 1989, 1993, 1996, 1999, 2003
  • (avec J.-P. Cuzin et A. Ottani Cavina), Mélanges en hommage à Pierre Rosenberg : peintures et dessins en France et en Italie, XVIIe – XVIIIe siècles, Paris : Réunion des Musées Nationaux, 2001
  • (avec M. Phéline) L'art et l'esprit de Paris, Paris : Seuil, 2003
  • Histoires de musées : Souvenirs d'un conservateur, Paris : Scala, 2003, rééd. 2022.
  • Mantegna à Mantoue, Paris : Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard Hors série », 2008
  • (collectif) Figures de la réalité : caravagesques français, Georges de La Tour, les frères Le Nain..., Paris : Hazan-INHA, 2010

Articles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Adrien Goetz, « Michel Laclotte, un historien de l’art amoureux des musées », sur Le Figaro,
  2. Patrick Blandin, et Jérôme Loyer, Étienne Blandin, peintre de la Marine, Éditions des Tilleuls, 2019, 392 p. (ISBN 9782956900801).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Michel Laclotte se met à (re)table… », Louvr'Boîte, no 7,‎ , p. 12-18 (ISSN 1969-9611, lire en ligne).
  • Jean-Pierre Cuzin, « Disparition de Michel Laclotte (1929-2021) », L'Objet d'art, no 582,‎ , p. 14-15.

Liens externes[modifier | modifier le code]