Megen — Wikipédia

Megen
Blason de Megen
Héraldique
Megen
Megen panorama, église, école latine, le couvent des franciscains et son jardin
Administration
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Commune Oss
Province Brabant-Septentrional
Code postal 5366
Indicatif téléphonique international +(31)
Démographie
Population 1 696 hab. (2005)
Géographie
Coordonnées 51° 49′ 16″ nord, 5° 33′ 45″ est
Localisation
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Megen

Megen est une petite ville néerlandaise de la commune d'Oss au nord-est de la province du Brabant-Septentrional. Megen est situé dans une ancienne boucle de la Meuse canalisée. Un bac fait la liaison avec les villages de Maasbommel et Appeltern en face dans la province de Gueldre. Le , la ville de Megen compte 1 696 habitants.

Les origines[modifier | modifier le code]

La région du Maaskant a été habité depuis 2000 av. J.-C. Les Gaulois s'y sont installés sur des tertres de sable et des rives hautes. Le nom de Megen peut venir du gaulois magos (= plaine, marché), latinisé en magus, comme dans Neymegen, qui est un ancien Noviomagus. Megen ou Meginus est mentionné pour la première fois en 721. Vers 800 Megen compte 44 feux et 390 habitants et possède un château et un monastère.

Le Comté[modifier | modifier le code]

Allardus, mentionné en 1145, est le premier comte connu de nom. Le comté de Megen, auquel Haren, Macharen et Teeffelen appartiennent aussi, passe en 1275 par héritage à la famille Dicbier. De 1469 à 1605, le comté est à la famille de Brimeu. Le plus illustre de cette famille est Charles de Brimeu, comte de 1549 à 1572 et Marescalcus Brabantiae du Brabant espagnol. Megen reste un comté indépendant au milieu des terres des États de Hollande jusqu'à l'occupation française, en 1794. En 1810, Megen est acheté par la République batave. En 1810, Megen, par ordre de Napoléon, devient commune. En 1814, le comté de Megen est intégré dans le Royaume des Pays-Bas. En 1821, la commune de Megen annexe la jeune commune de Haren en Macharen pour former Megen, Haren en Macharen, (ou Megen c.a. = cum annexis) qui à son tour est attaché à la commune d'Oss en 1994.

La ville[modifier | modifier le code]

Megen reçoit en 1357 du comte Willem Dicbier[1] des droits de ville (650e anniversaire célébré les 16 et ) et des droits de péage sur la Meuse ; on construit un château fort et des remparts avec deux tours de garde, dont la Tour-prison existe encore. À cette époque Megen frappe monnaie. Philippe II d'Espagne donne en 1558 ordre à Jacob van Deventer de dessiner les plans de toutes villes fortifiées des Pays-Bas. Ce dessin montre que Megen a retenu la disposition des rues d'antan, malgré les pillages des troupes espagnoles et hollandaises pendant la guerre de Quatre-Vingts Ans. Ainsi, le château a disparu par un incendie en 1581. Le moulin de la ville date de 1875. À la restauration de 1952 il a été nommé Desiré d'après la fille cadette du meunier. L'ancienne mairie date de 1940 et est inspirée de la tour-prison.

Ville catholique et monacale[modifier | modifier le code]

Les franciscains[modifier | modifier le code]

Megen, enclave catholique et asile de religion libre dans un État protestant, accueille en 1645 les franciscains, chassés en 1629 de Bois-le-Duc. Les pères utilisent d'abord l'église paroissiale, qui est sous le vocable de saint Servais, évêque de Maastricht. En 1677 ils ouvrent leur église monacale consacrée à saint Antoine de Padoue et saint Roch. Il y a des autels consacrés à saint François d'Assise et à Notre Dame des Sept Douleurs. Ils promeuvent la dévotion de Notre Dame des Sept Douleurs par une confrérie et par une chapelle, datant de 1733.

L'école latine[modifier | modifier le code]

Les pères jouent un rôle important pour l'enseignement dans la région. Ils fondent dès 1645 une Latijnse school (école latine), qui deviendra au XIXe siècle le lycée classique Sint Antonius, qui a fonctionné jusqu'en 1967. Le bâtiment Acropolis est maintenant maison communautaire. Les franciscains fondent aussi le Franse school (école française) et le Dietse school (école dans la langue du peuple).

Les Clarisses[modifier | modifier le code]

Megen accueille en 1721 également les clarisses, chassées de Boxtel en 1717. Les clarisses, ordre contemplatif, construisent sur l'emplacement du château des comtes de Megen le monastère St.Josephsberg en carré autour d'un cloître. Plus tard, elles y ajoutent une chapelle.

L'église paroissiale[modifier | modifier le code]

Le bâtiment actuel de l'église paroissiale Saint-Servais date de 1872, l'architecte est H.C. Dobbe. Il n'y a que le font baptismal qui est du XVe siècle.

Le saint frérot de Megen[modifier | modifier le code]

Jan Witte (1868-1950), frère franciscain sous le nom d'Everardus, peintre de profession, recueillait, dans sa fonction de portier du monastère, des intentions de prière écrites sur des bouts de papier et il promettait de s'en occuper personnellement. Devenu invalide en 1929 en tombant d'une échelle, il passe le restant de sa vie à prier pour les vœux qui arrivent toujours sur des petits papiers. Après sa mort en 1950, il est le sujet d'un culte populaire sous le surnom du saint frérot de Megen. On lui a construit une chapelle funéraire et les gens déposent toujours les petits papiers avec leurs vœux sur sa tombe[2].

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Parmi les comtes de Megen, on trouve Willem II de la maison Megen (1347-1358). Cependant la maison Dickbier, ayant aussi fournit plusieurs comtes, s'étend de 1420 à 1469.
  2. site lieux de pèlerinage