Mazargues — Wikipédia

Mazargues
Mazargues
La rue Émile-Zola et l'église de Mazargues
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Ville Marseille
Arrondissement municipal 9e
Démographie
Population 17 527 hab. (2012)
Géographie
Coordonnées 43° 15′ 03″ nord, 5° 24′ 14″ est
Transport
Bus Autobus de MarseilleLigne B1Ligne 21JLigne 22Ligne 22SLigne 23Ligne 45Ligne 46Ligne 46SLigne 47Ligne 48Ligne 48TBus de nuit 521
Localisation
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Mazargues
Géolocalisation sur la carte : France
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Mazargues
Panneau d'entrée du quartier

Mazargues est un quartier de Marseille dans le 9e arrondissement.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La plus ancienne mention du lieu date de 1096 : « Vallis de Marsanges ». Ce nom deviendra ensuite Marzanèges, puis Massanègues, Massargues, et enfin Mazargues[1].

En provençal le nom s'écrit Mazargo[2].

Situation[modifier | modifier le code]

La rue Émile-Zola depuis la place de l'église de Mazargues

Le quartier s'est développé autour d'un ancien village (une paroisse sous l'Ancien Régime), qui est un de ceux qui ont le plus gardé jusqu'à nos jours un caractère et une vie propres. Le village se serre autour de la rue centrale (rue Émile-Zola), située dans l'axe de la longue avenue de Mazargues (anciennement chemin de Mazargues) venant du centre-ville, et qui se termine face à l'église saint-Roch.

Mais l'axe principal du quartier moderne est formé par le boulevard Michelet, côté nord, et l'avenue de Lattre-de-Tassigny, que les Marseillais appellent plus volontiers la route de Cassis (car c'est le début de l'ancienne route nationale 559 reliant Marseille à Cassis, Toulon et au-delà par le bord de mer). La jonction entre ces deux avenues se fait au rond-point de Mazargues, au centre duquel se dresse un obélisque qui termine le grand alignement nord-sud de la ville (Porte d'Aix - Castellane - rond-point du Prado - Mazargues).

Le quartier fait partie du canton de Marseille-Mazargues.

Le quartier continue au sud vers la calanque de Morgiou, mais ses limites se situent un peu avant la prison des Baumettes. Le chemin de Morgiou était d'ailleurs le seul accès permettant de rejoindre les calanques par le passé. Ce chemin étroit est d'ailleurs beaucoup fréquenté de nos jours puisque c'est toujours l'accès principal vers la prison. La voirie a eu de nombreux problèmes à s'adapter à la circulation et il est fréquent de voir des embouteillages dans cette zone qui malgré son étroitesse est emprunté par les bus et les camions.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les actes les plus anciens concernant Mazargues proviennent de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille et datent de 1096 et 1113. À cette époque, Mazargues n'était pas encore un village, tout au plus une terre dans le territoire de Saint-Genes (Saint-Giniez).

Madame de Grignan, heureuse propriétaire d'une bastide dans le quartier de Mazargues au sujet de laquelle elle ne tarissait pas d'éloges, décrivit en ces termes ce hameau, dans un courrier adressé à Mme de Coulanges daté du  :

« On n'y voit que des personnes qui meurent à cent ans ; on ne connait point les maladies ; le bon air et les bonnes eaux y font régner non seulement la santé, mais la beauté. Dans le canton vous ne voyez que de jolis visages, que des hommes bien faits, et les vieux comme les jeunes ont les plus belles dents du monde. S'il y a un peuple qui arrive à l'idée du peuple heureux représenté dans Télémaque, c'est celui de Mazargues ».

Le château de Mazargues, qui fut incendié pendant la période révolutionnaire, se trouvait, selon Alfred Saurel, à l'angle du chemin du Lancier et du chemin de Mazargues.

L'obélisque de Mazargues se trouvait à l'origine sur la place Castellane, où il avait été érigé en 1811 en l'honneur de la naissance du Roi de Rome, le fils de Napoléon Ier. Il a été déplacé jusqu'à Mazargues en 1911 pour laisser la place à une fontaine monumentale.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'obélisque.
  • L'église Saint-Roch.
  • Le cimetière militaire allié, contigu au cimetière civil de Mazargues.

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Paul Mezzara (1866-1918), artiste peintre, artiste décorateur, mécène, écrivain et chef d’industrie français, décédé à Mazargues.
  • Françoise de Sévigné, qui y possédait une bastide, y mourut en 1705.
  • Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille de 1995 à 2020, est un « enfant de Mazargues ».
  • Didier Roustan, journaliste sportif, dont le père y est né.

Ouvrages mettant en scène Mazargues ou ses habitants[modifier | modifier le code]

  • Elie Boissin, Le Minot de Mazargues, Paul Keruel/Vauvenargues éditions
  • Elie Boissin, Mystères et Histoires des Calanques, éditions Terradou
  • Evelyne Lyon-Lavaggi, Mazargues, près des calanques illustré par J.-P. Lyon. éditions Alan Sutton 2007.
  • Evelyne Lyon-Lavaggi, Dis Papet, raconte-nous Mazargues illustré par J.-P. Lyon, éditions Alan Sutton 2008.
  • Evelyne Lyon-Lavaggi, Mazargues ses fourneaux d'Antan illustré par J.-P. Lyon, éditions Alan Sutton 2009.
  • Raymond Cresp et Evelyne Lyon-Lavaggi, "Mazargues et ses Calanques", coll. « Mémoire en images », éditions Alan Sutton 2009.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Marius Ganay, La poétique histoire de Mazargues, Société nationale des entreprises de presse, Marseille, 1947.
  • [PDF]Par-delà l'horizon, brochure réalisée par le Service départemental de l’Office national des Anciens combattants et victimes de guerre (pages 3 et 5).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Robert Bouvier, Origine des quartiers de Marseille, éd. Jean-Michel Garcin, Marseille, 1988, (ISBN 2-9502847-0-1), page 74.
  2. Le Trésor du Félibrige, F. Mistral, t2 p306, éditions CPM 1979

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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