Maurice Maréchal (dessinateur) — Wikipédia

Maurice Maréchal
Maurice Maréchal en 1996
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
PolleurVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
MarechVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Auteur de bande dessinée, enseignant du secondaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Genre artistique
Œuvres principales

Maurice Maréchal, né le à Waremme (province de Liège) et mort le à Polleur dans la même province, est un professeur de lettres et auteur de bande dessinée humoristique belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maurice Maréchal naît le à Waremme. Il est le fils d'un professeur de dessin, il a un don inné pour le dessin. À 17 ans, il réalise des caricatures politiques. Maréchal passe chaque été un mois de vacances à Sauveterre-de-Rouergue, situé entre Albi et Rodez. Il devient professeur de lettres et cherche à arrondir ses fins de mois. La bande dessinée est un moyen d'y parvenir. Demeurant à Polleur, il va perfectionner sa technique en observant son voisin et ami Raymond Macherot et apprend les codes du genre. C’est en à l'âge de 35 ans que sa carrière de dessinateur professionnel commence quand, sur les conseils de Raymond Macherot, il se présente au bureau des Éditions du Lombard avec son projet sous le bras, une vieille dame baptisée Prudence Petitpas confrontée à des énigmes policières. Ce n’est pas un hasard s’il propose un personnage âgé. En effet, il a remarqué que tous les personnages à succès du Journal de Tintin sont des jeunes voire des enfants. Prendre le contre-pied absolu, voilà qui est nouveau et lui donne une chance d’être remarqué.

C’est Hergé, conseiller du journal, qui suggère à Raymond Leblanc de publier quelques planches. Prudence Petitpas sera présente dans Le journal de Tintin[1] de 1957 à 1967 d’abord sous la forme de courtes histoires puis enfin d’histoires de 22 à 30 planches. Goscinny, Greg et Mittéï réaliseront le scénario de plusieurs histoires. Il se fait assister graphiquement par Pierre Seron. Cette série s’arrête en 1967, car Maurice Maréchal n’arrivait plus à mener de front sa carrière d’enseignant et sa carrière de dessinateur[Note 1]. Il publie encore deux récits dans Tintin Sélection en 1968 et 1969[1].

Peu de temps avant sa mise à la retraite, il rencontre fortuitement Charles Dupuis au Petit Théâtre de René Hausman. L'éditeur n'aura pas de mal à le convaincre de retourner à sa planche à dessin le moment opportun. C’est donc en , dès la fin de ses activités d’enseignant, qu’il va faire de nouvelles aventures à Prudence Petitpas (44 planches formant 5 histoires) dans Le journal de Spirou[2]. Puis, il se consacre à la peinture et à la sculpture.

Son unique série est traduite en allemand, en arabe, en espagnol, en italien et en néerlandais et sera adaptée en dessin animé sous l'appellation Les Enquêtes de Prudence Petitpas.

Selon Henri Filippini, Maurice Maréchal conçoit une bande dessinée drôle et détaillée[3]. Pour Patrick Gaumer, Maréchal laisse derrière lui une des séries les plus attachantes de la bande dessinée[4].

Il meurt le à Polleur à l'âge de 85 ans[5]. Les Éditions du Lombard publient la semaine de son décès l'intégrale Les Enquêtes de Prudence Petitpas[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Albums de bande dessinée[modifier | modifier le code]

Prudence Petipas[modifier | modifier le code]

  • 1 Prudence Petitpas mène l'enquête, Le Lombard, coll. « Jeune Europe », Bruxelles, 1962
    Scénario et dessin : Maurice Maréchal - Couleurs : quadrichromie
  • 2 Prudence Petitpas et le zéro brillant, Le Lombard, coll. « Jeune Europe », Bruxelles, 1966
    Scénario et dessin : Maurice Maréchal - Couleurs : quadrichromie
  • 3 Gare aux ancêtres!, Le Lombard, coll. « Jeune Europe », Bruxelles, 1967
    Scénario : Mittéï - Dessin : Maurice Maréchal - Couleurs : quadrichromie
  • 4 Fusils pour Macao, Le Lombard, coll. « Jeune Europe », Bruxelles, 1967
    Scénario : Mittéï - Dessin : Maurice Maréchal - Couleurs : quadrichromie
  • Int. Les Enquêtes de Prudence Petitpas[7], Le Lombard, coll. « Les classiques du rire », Bruxelles, décembre 1995
    Scénario : Mittéï, Greg, Maurice Maréchal - Dessin : Maurice Maréchal - Couleurs : quadrichromie - (ISBN 2-8036-1197-X)
  • Int. Prudence Petitpas mène l'enquête, Le Lombard, coll. « Millésimes », Bruxelles, mars 2008
    Scénario : Mittéï - Dessin : Maurice Maréchal - Couleurs : quadrichromie - (ISBN 978-2-8036-2380-8),
    Contient : Prudence Petitpas mène l'enquête, Prudence Petitpas et le secret des poissons rouges, Prudence Petitpas et le zéro brillant et Gare aux ancêtres !.

Collectifs[modifier | modifier le code]

  • 35 ans du journal Tintin - 35 ans d'humour[8], Le Lombard, Bruxelles, septembre 1981
    Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Maurice Maréchal,
    Préface de Raymond Leblanc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Maréchal était, de fait, professeur de français et d'espagnol à l'Athénée Royal de Verviers (aujourd'hui Athénée Royal Thil Lorrain).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Bernard Coulange, « Maréchal Maurice dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  2. Bernard Coulange, « Prudence Petitpas dans Spirou », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  3. Dictionnaire de la bande dessinée, p. 426.
  4. Dictionnaire mondial de la bande dessinée (édition 2010), p. 562.
  5. « Décès du dessinateur de Prudence Petitpas », sur 7sur7, (consulté le ).
  6. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 193.
  7. Jacques Pessis, « Une nouvelle collection : « Les classiques du rire » : Les rêves de l'enfance ressuscités », La Lettre - L'officiel de la bande dessinée, Dargaud, no 26,‎ , p. 11.
  8. « 35 ans du journal Tintin - 35 ans d'humour », sur BD Gest' (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

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Périodiques[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • François Rivière, « Sa Majesté de Moucheron. Escortée de son matou farceur, Prudence Petitpas a percé «le secret des poissons rouges» et retrouvé Stanislas. Compilation des meilleures enquêtes. Maréchal », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Yves Hurard, « Prudence Petitpas est orpheline », L'Avenir,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  • Benoît Dorthu, « Maurice Maréchal laisse Prudence Petitpas orpheline », Auracan,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • « Maurice Maréchal », nécrologie, Le Monde, no 19651, , p. 20.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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