Maurice Leroy — Wikipédia

Maurice Leroy
Illustration.
Maurice Leroy en 2009.
Fonctions
Vice-président de l'Assemblée nationale

(5 mois et 23 jours)
Président François de Rugy
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Yves Jégo
Successeur Francis Vercamer

(1 an, 1 mois et 8 jours)
Président Bernard Accoyer
Législature XIIIe (Cinquième République)

(1 an et 6 mois)
Président Jean-Louis Debré
Législature XIIe (Cinquième République)
Député français

(6 ans, 6 mois et 23 jours)
Élection 17 juin 2012
Réélection 18 juin 2017
Circonscription 3e de Loir-et-Cher
Législature XIVe et XVe (Cinquième République)
Groupe politique UDI (2012-2017)
LC (2017)
UAI (2017-2019)
UDI (2019)
Prédécesseur Pascal Brindeau
Successeur Pascal Brindeau

(13 ans, 6 mois et 3 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 9 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 3e de Loir-et-Cher
Législature XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1997-2007)
NC (2007-2010)
Prédécesseur Jean Desanlis
Successeur Pascal Brindeau
Président du conseil général puis
départemental de Loir-et-Cher

(13 ans, 3 mois et 10 jours)
Élection
Prédécesseur Michel Dupiot
Successeur Nicolas Perruchot
Ministre de la Ville

(1 an, 5 mois et 26 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur Fadela Amara
Successeur François Lamy
Maire du Poislay

(11 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 12 mars 1989
Réélection 11 juin 1995
Successeur Michel Pionnier
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Français
Parti politique PCF (1986-1995)
RPR (1995-2003)
UDF (2003-2007)
NC (2007-2012)
UDI (depuis 2012)
Diplômé de Université Paris-XIII

Maurice Leroy
Maires du Poislay

Maurice Leroy, né le à Paris, est un homme politique français. Membre de l'Union des démocrates et indépendants, il est ministre de la Ville du gouvernement François Fillon du au . Il est député de Loir-et-Cher de 1997 à 2019, il est également président du conseil général puis départemental de Loir-et-Cher de 2004 à 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Ancien membre d'un syndicat étudiant communiste, il est titulaire d'une maîtrise d'économie et du diplôme d'études comptables et financières (aujourd'hui DCG) obtenus à l'Université Paris-XIII. En 1982, il devient directeur de cabinet du maire d'Orly, avant d'occuper, de 1984 à 1990, les fonctions de secrétaire général du groupe communiste au Sénat.

Du communisme au centre-droit[modifier | modifier le code]

Il dirige ensuite le cabinet du président du conseil général du Val-de-Marne de 1990 à 1991, puis celui de la sénatrice-maire communiste de Nanterre, Jacqueline Fraysse, de 1991 à 1992. Il se rapproche alors de Charles Pasqua, qui le nomme chargé de mission à son cabinet au conseil général des Hauts-de-Seine en 1993, poste qu'il occupera ensuite auprès du ministre délégué à la Ville et à l'Intégration, Éric Raoult, de 1995 à 1997.

Député de Loir-et-Cher[modifier | modifier le code]

Il est élu député dans la 3e circonscription de Loir-et-Cher le 1er juin 1997 en battant au second tour le maire de Vendôme, Daniel Chanet, avec 55,4 % des voix. Le 9 juin 2002, il est réélu dès le premier tour avec 50,6 % des suffrages. Le 17 juin 2007, enfin, il est reconduit pour un troisième mandat avec 58,3 % au second tour, pour la XIIIe législature. Lors des élections législatives de 2012, il retrouve son poste de député qu'il avait quitté à la suite de son entrée au gouvernement. Pour cette XIVe législature, il siège au groupe UDI et se rattache financièrement à Démocratie et république, un parti fondé par Jean-Louis Masson[1].

Il rejoint l'Union pour la démocratie française (UDF) en 2003, et fait campagne pour une « Europe fédérale » aux élections européennes de 2004 et lors du référendum sur la constitution européenne en mai 2005.

Soutien de François Bayrou puis de Nicolas Sarkozy[modifier | modifier le code]

En 2007, lors de la campagne présidentielle, il soutient au premier tour la candidature de François Bayrou dont il est le porte-parole. Avec 23 autres députés UDF, il décide de ne pas suivre la consigne de « non choix » soutenue par François Bayrou et vote au second tour pour Nicolas Sarkozy. Il participe aux côtés d’Hervé Morin à la création du Nouveau Centre, plaidant « pour un centre libre dans la majorité présidentielle »[2],[3], dont il est le porte-parole jusqu’à son entrée au gouvernement en 2010.

Le , il signe, avec seize autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne[4] avant de « dénoncer un coup politique » quelques jours plus tard[5].

Le 6 octobre 2009, il est élu vice-président de l’Assemblée nationale et représente le Nouveau Centre au sein du bureau de l’Assemblée nationale. Il est réélu 2e vice-président de l'Assemblée nationale en octobre 2010.

Ministre de la Ville[modifier | modifier le code]

Il est nommé ministre de la Ville le 14 novembre 2010 au sein du gouvernement François Fillon III.

Il poursuit les programmes lancé par ces prédécesseurs : action de l'Anru dans 485 quartiers, programme de réussite éducative, prorogation des ZFU jusqu'en 2014, renforcement de la collaboration avec les collectivités locales dans 33 contrats urbains de cohésion sociale. Plus de 300 délégués des préfets dans les quartiers sont nommés.

Il est battu aux élections sénatoriales de 2011.

Après le gouvernement[modifier | modifier le code]

Le 17 juin 2012, il est réélu député de la troisième circonscription de Loir-et-Cher à Vendôme avec 58,03 % des voix.

Il est nommé porte-parole de l'Union des démocrates et indépendants, le 18 septembre 2012. Deux jours plus tard, il quitte le Nouveau Centre pour participer pleinement au nouveau parti et s'opposer à Hervé Morin qui considère que le NC doit garder une identité[6].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016[7] et François Fillon pour le second tour[8].

Il intègre de nouveau la direction de Les Centristes à la suite de la fusion du Nouveau Centre et des « Bâtisseurs de l'UDI » en décembre 2016.

En juin 2017, il est réélu député[9]. Fin octobre 2017, il relaie à l'Assemblée nationale, avec des députés LR, un amendement portant sur la fiscalité des entrepôts et fourni par le Medef et la Confédération des petites et moyennes entreprises[10],[11],[12].

Le député UDI et ancien ministre de la Ville Maurice Leroy a été élu le vice-président de l'Assemblée nationale par 291 voix contre 21, en remplacement d'Yves Jégo, une fonction qu'il a déjà occupée à deux reprises dans le passé[13].

Le 10 décembre 2018, il est élu vice-président du conseil départemental de Loir-et-Cher, chargé du tourisme et conformément à la loi sur le non-cumul des mandats. Il démissionne le 9 janvier 2019 de son mandat de député de la 3e circonscription de Loir-et-Cher ; son suppléant, Pascal Brindeau, lui succède[14]. Le 18 décembre 2018, il pose sa dernière question d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale ; le président de l'Assemblée nationale et le Premier ministre prononcent alors tous deux un discours en son honneur ; le Premier ministre, Édouard Philippe, salue sa carrière par la phrase : « La République, c'est Leroy ! »[15].

Après sa démission parlementaire, Maurice Leroy annonce s'engager dans un projet professionnel avec la Russie. Il est ainsi sollicité par le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, pour devenir directeur général adjoint de l'entreprise publique Mosinjproekt (chargée de gérer les projets du Grand Moscou), pour un salaire mensuel de 10 000 euros[16]. Chargé des grands projets internationaux, il a notamment supervisé la signature d'un programme de coopération entre Sergueï Sobianine et Patrick Ollier, le président de la Métropole du Grand Paris, permettant de faciliter l’implantation à Moscou de grandes entreprises françaises[17],[18],[19].

Il reçoit la Légion d'honneur en 2021[20].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

  •  : ministre de la Ville.

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

  •  : député de la troisième circonscription de Loir-et-Cher.
  •  : vice-président de l'Assemblée nationale.
  •  : vice-président de l'Assemblée nationale.
  •  : député de la troisième circonscription de Loir-et-Cher.
  •  : vice président de l'Assemblée nationale.

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Au sein de partis politiques[modifier | modifier le code]

  •  : secrétaire national exécutif de l'UDF, chargé des fédérations.
  •  : porte-parole du Nouveau Centre.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Rattachement des députés à un parti ou un groupement politique dans le cadre de la législation sur le financement de la vie politique (déclarations parvenues en novembre 2012) » [PDF], sur www.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale, (consulté le )
  2. Tribune du Figaro du 9 mai 2007
  3. Tribune du Monde du 30 mai 2007
  4. « L'Appel républicain de Marianne », no 565 de Marianne, 16 février 2008
  5. « Appel du 14 février : Leroy dénonce «un coup politique» », Le Figaro, 19 février 2008.
  6. http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2012/09/20/Je-vais-adherer-directement-a-l-UDI.
  7. Bruno Jeudy, « Nicolas Sarkozy : la France, son combat », Paris Match, semaine du 25 au 31 août 2016, pages 38-45.
  8. Charlie Vandekerkhove, « Primaire à droite: le grand écart des soutiens à Fillon, de l'UDI à l'extrême droite », bfmtv.com, 23 novembre 2016.
  9. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « Quand le Medef livre des amendements clé en main aux députés LR et Modem », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Ces amendements "made in" Medef présentés par les députés », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Assemblée nationale ~ PLF POUR 2018(no 235) - Amendement no 293 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  13. Émilie Coste, « Un vice-président élu à l’Assemblée nationale », sur acteurspublics.com, (consulté le )
  14. Le Point.fr, « Le député UDI Maurice Leroy va quitter l'Assemblée et la vie politique nationale », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  15. « Assemblée nationale ~ Deuxième séance du mardi 18 décembre 2018 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  16. « Quand les Russes recrutent d'anciens députés français », sur Challenges,
  17. Vladimir Pawlotsky, « Moscou se rêve en « ville globale » », sur Le Monde diplomatique,
  18. Départ de Maurice Leroy…pour Moscou
  19. Benjamin Quénelle, « Maurice Leroy, du Grand Paris au Grand Moscou » Accès libre, Les Échos, (consulté le )
  20. Max écrit, « La Légion d’honneur pour Maurice Leroy », sur Magcentre,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]