Maurice Chevit — Wikipédia

Maurice Chevit
Description de cette image, également commentée ci-après
Marie Pierre de Gérando et Maurice Chevit.
Nom de naissance Maurice Chlewitzki
Naissance
Paris 12e, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 88 ans)
Saint-Maurice, France
Profession Acteur
Dramaturge
Films notables Le Coup de sirocco
Les Bronzés font du ski
Ridicule

Maurice Chevit est un acteur et dramaturge français, spécialiste de seconds rôles, né le à Paris 12e, et mort le à Saint-Maurice (Val-de-Marne).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Samuel Chlewitzki, vernisseur sur bois, et de Fanny Goldberg[1], émigrés juifs polonais, Maurice Chevit (il change officiellement de nom en 1953[2]) fait des études de dessinateur industriel. Bûcheron pendant la Seconde Guerre mondiale, il est ensuite chaudronnier, carrossier et livreur aux Halles[3]. Il débute au théâtre au lendemain de la guerre, et fait sa première apparition à l'écran en 1946 dans Le Père tranquille de René Clément.

En est créé au théâtre de la Huchette à Paris, Pepita ou Cinq cents francs de bonheur, une comédie en trois actes qu'il a écrite avec Henri Fontenille, dont il interprète l'un des rôles aux côtés de Jacqueline Maillan, Pierre Mondy et Jacques Jouanneau.

On le voit dans de nombreux petits rôles au cinéma dans les années 1950 et 1960 avec des réalisateurs comme Henri Decoin, André Cayatte ou encore Costa-Gavras. Mais c'est sur les planches, auprès de Jean Mercure, Jean Vilar, Pierre Fresnay et plus tard Jacques Rosner, Jorge Lavelli, qu'il bâtit sa réputation.

C'est après 50 ans que Maurice Chevit est enfin reconnu au cinéma, en participant, notamment, à de grands succès du box-office comme Le Coup de sirocco d'Alexandre Arcady en 1979 et surtout, la même année, Les Bronzés font du ski : il y est le savoureux Marius, petit-ami excentrique de Dominique Lavanant dans ce film de Patrice Leconte, qui lui offrira dix ans plus tard un autre rôle marquant dans Le Mari de la coiffeuse. Toujours vert, Maurice Chevit émeut en vieux Juif nostalgique dans Madame Jacques sur la Croisette et Voyages d'Emmanuel Finkiel.

Il remporte son premier Molière du meilleur comédien dans un second rôle en 2002 pour Conversation avec mon père de Herb Gardner (en), mise en scène de Marcel Bluwal, puis, trois ans plus tard, son second Molière du meilleur comédien dans un second rôle en 2005, pour son interprétation dans la pièce Brooklyn Boy de Donald Margulies, mise en scène de Michel Fagadau.

Tombe de Maurice Chevit au cimetière Valmy à Paris.

Il met en scène à deux reprises la pièce de théâtre Retournements, tirée du roman Le Retournement de Vladimir Volkoff, en 1987 à Montreux, en Suisse, et en 1992 au Nouveau Théâtre Mouffetard de Paris. Cette pièce ayant pour acteur principal Marie-Pierre de Gérando fait salle comble à chaque représentation[réf. nécessaire].

Marié le avec Pauline Bienstock[1],[4], Maurice Chevit est le père de deux fils : Pascal Chevit, médecin, et Frédéric Chevit[5], ancien directeur du service des sports de France Télévisions.

Maurice Chevit meurt le à Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne[6]. Il est inhumé au cimetière Valmy de Charenton-le-Pont (situé à Paris 12e)[7].

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • (non exhaustive)

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Films
Films d'animation

Théâtre[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Who's Who in France : dictionnaire biographique, Éditions Jacques Lafitte, (lire en ligne).
  2. Archives en ligne de Paris, 12e arrondissement, année 1923, acte de naissance no 4063, cote 12N 317, vue 24/31, avec mention marginale de mariage, de décès et de changement de nom.
  3. M.-C. Bouton, « Le petit roi sans or, ni encens », La Vie catholique, no 1323,‎ 16-22 décembre 1970, p. 43.
  4. Mémoires de guerre et de captivité, par Isidore Bienstock, le frère de Pauline Bienstock (58 pages).
  5. « L'acteur français Maurice Chevit est mort », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  6. Insee, « Fichier des personnes décédées », sur data.gouv.fr, (consulté le ).
  7. Philippe Landru, « Chevit Maurice (1923-2012) », sur Cimetières de France et d'ailleurs, (consulté le ).
  8. Hervé Dumont, « Histoire & Cinéma I - La France », sur Encyclopédie du film historique (consulté le )
  9. « Le Miroir aux alouettes », sur archives.arte.tv (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Propos de Maurice Chevit recueillis par Anonyme, « M. Chevit. L'acteur », Téléciné no 121-122 spécial Télévision et Cinéma, Fédération des loisirs et culture cinématographique (FLECC), Paris, 1965 (ISSN 0049-3287).

Liens externes[modifier | modifier le code]