Mathieu Pernot — Wikipédia

Mathieu Pernot
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Mathieu Pernot né le à Fréjus est un photographe français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mathieu Pernot est né en 1970 à Fréjus (Var) d’un père né à Beyrouth au Liban, ville dans laquelle son grand-père René Pernot s’était installé dans les années 1920[1]. Il a grandi à Saint-Raphaël (Var), et a étudié à l’École nationale supérieure de la photographie d'Arles dont il sort diplômé en 1996.

Dès 1997, son travail est exposé au Centre national de la photographie puis aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles[2].

Il se fait d'abord connaître pour son travail et son engagement auprès des communautés tsiganes qu'il rencontre lorsqu'il vit à Arles. Il publie un premier livre Tsiganes chez Actes-Sud en 1999 qui montre des images réalisées avec une famille de Roms dont l'auteur deviendra très proche.

Il découvre alors, au détour d'un livre, l'existence d'un camp d'internement pour nomades — le camp de Saliers — créé par le gouvernement de Vichy entre 1942 et 1944. Voulant en savoir plus, il consacre du temps et des pellicules à cette page d'histoire un peu oubliée, et publie chez Actes Sud en 2001 Un camp pour les bohémiens, avec le concours des historiennes Henriette Asséo et Marie-Christine Hubert[3]. Il obtient pour cette publication le prix international Romanes en 2002[4].

Dans les années 2000-2010, il réalise plusieurs travaux en relation avec les questions d'enfermement, avec par exemple la série des Hurleurs[5], ou les questions d'urbanisme, sur les grands ensembles de banlieue en particulier[6].

En 2013, il réalise une collaboration avec l'historien Philippe Artières, sur la mémoire visuelle de l’hôpital psychiatrique du Bon Sauveur, à Picauville, dans la Manche. Ce travail est récompensé par le prix Nadar en 2013, et fait l'objet d'une publication, L'Asile des photographies, et d'une exposition à la fondation Maison rouge à Paris[7].

En 2014, une rétrospective de son travail est organisée au Jeu de Paume à Paris sous le titre de La Traversée. Cette exposition met pour la première fois en relation des séries d'images réalisées pendant une vingtaine d'années[2]. Pour cette exposition, il réalise une nouvelle série, Le Feu, qui montre une caravane de tsiganes brûlant dans la nuit avec les membres d'une famille réunis autour du feu[8].

En 2017, il présente l'exposition Les Gorgan aux Rencontres internationales de la photographie d'Arles et publie un livre éponyme aux Éditions Xavier Barral. Ce projet retrace vingt ans de photographies avec une famille rom que l'auteur a rencontré lorsqu'il était étudiant à l’École nationale supérieure de la photographie d'Arles.

Du au , il présente, en tant qu'artiste photographe et commissaire, l'exposition La vie en photographie au musée de Bretagne à Rennes[9]. Un catalogue est édité par le Centre d'Art GwinZegal[10].

Récompenses et bourses[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • La vie en photographie, co-édition GwinZegal et Musée de Bretagne, 2023.
  • L'Atlas en mouvement, Éditions Textuel, 2022.
  • La Ruine de sa demeure, Éditions Xavier Barral, 2022.
  • Ce qu'il se passe, GwinZegal édition, 2021.
  • La Santé, Éditions Xavier Barral, 2018.
  • Les Gorgan, Éditions Xavier Barral, 2017.
  • România, Filigranes éditions, 2017.
  • Dorica Castra, Filigranes éditions, 2017.
  • La Traversée, Le Point du jour, 2014.
  • L'Asile des photographies, Le Point du jour, 2013 (ISBN 978-2-912132-75-8).
  • Ligne de mire, GwinZegal édition, 2013.
  • Les Migrants, GwinZegal édition, 2012.
  • Le Grand Ensemble, Le Point du jour, 2007.
  • L'État des lieux, texte de François Cheval, Éditions 779, Société française de photographie, 2004.
  • Hautes surveillances, Arles, Actes Sud, 2004, 76 p.
  • Un camp pour les bohémiens, Actes Sud, 2001.
  • Tsiganes, Actes Sud, 1999.
  • Mathieu Pernot, L'atelier, Centre national de la photographie, 1997.

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Espagne
France
Japon
Suisse

Collections particulières référencées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mathieu Pernot, un photographe sur les traces de son passé en Orient », sur parismatch.com (consulté le )
  2. a et b Poiret 2014.
  3. Maigne 2001.
  4. Canitrot 2014.
  5. Guerrin 2005.
  6. Canitrot 2007.
  7. Harouni 2013.
  8. Guillot 2014.
  9. « La vie en photographie », sur Musée de Bretagne (consulté le )
  10. « La vie en photographie », sur gwinzegal.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dominique Poiret, « Mathieu Pernot, prix Niépce 2014 », Libération,‎ (lire en ligne).
  • Armelle Canitrot, « Les quêtes photographiques de Mathieu Pernot », La Croix,‎ (lire en ligne).
  • Claire Guillot, « Le temps des gitans », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Coralie Harouni, « Mathieu Pernot et Philippe Artières remportent le prix Nadar 2013 », Connaissance des arts,‎ (lire en ligne).
  • Claire Guillot, « Mathieu Pernot », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Armelle Canitrot, « Qu'elle était belle, ma banlieue », La Croix,‎ (lire en ligne).
  • Michel Guerrin, « Mathieu Pernot, une vision en creux », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Jacques Maigne, « Le camp des gitans », Libération,‎ (lire en ligne).
  • Anne Elizabeth Philibert, « A Rennes, l'exposition la vie en photographie offre une plongée dans l'intimité des Bretons au XXeme siècle », France info culture,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]