Matane — Wikipédia

Matane
Matane
Vue d'une partie de la ville et de l'embouchure de la rivière Matane dans l'estuaire Saint-Laurent
Blason de Matane
Le succès dans l'effort
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Bas-Saint-Laurent
Subdivision régionale La Matanie (Chef-lieu)
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Eddy Métivier
2021-2025
Code postal G4W
Constitution
Démographie
Gentilé Matanais et Matanaise
Population 13 987 hab. ()
Densité 71 hab./km2
Population de l'aire urbaine 18 474 hab. (2021[1])
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 00″ nord, 67° 31′ 59″ ouest
Superficie 19 564 ha = 195,64 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC−05:00
Indicatif +1 418
Code géographique 2408053
Devise Le succès dans l'effort
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bas-Saint-Laurent
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Matane
Géolocalisation sur la carte : Québec
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Matane
Géolocalisation sur la carte : Canada
Voir sur la carte administrative du Canada
Matane
Liens
Site web www.ville.matane.qc.ca

Matane est une ville située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent au Québec (Canada). Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de La Matanie, dont elle est le chef-lieu[2]. La ville, située sur le littoral nord de la péninsule gaspésienne, est comprise dans la région touristique de la Gaspésie[3]. La rivière Matane y a son embouchure dans l'estuaire maritime du Saint-Laurent.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneau de bienvenue à l'entrée de Matane.

L'origine du nom « Matane », utilisé pour la première fois par Samuel de Champlain en 1603 sous la forme « Mantanne » pour nommer la rivière Matane, fait l'objet d'une dispute entre les historiens. Quatre origines différentes sont avancées:

  • la plus populaire veut qu'il viendrait du micmac mtctan signifiant « vivier de castors », la région en étant riche;
  • le terme malécite pour « colonne vertébrale », la trajectoire de la rivière à travers les collines gaspésiennes permettant le rapprochement de sens;
  • le terme algonquin matandipives signifiant « épave » ou « débris de navire » et ferait référence aux courants situés en face de son embouchure dans l'estuaire du Saint-Laurent qui aurait rendu la navigation difficile;
  • le terme mattawa ou matawin signifiant « rencontre des eaux »[4]
  • le terme kaparipatawangak signifiant « là où la rivière s'ouvre » est également reconnu, selon le livre « Relations des Jésuites » de Augustin Côté (1858).

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte
Dans la MRC : La Matanie.
Vue aérienne de Matane en 2009

Secteurs[modifier | modifier le code]

Bien que Matane forme une seule entité municipale, elle est constituée de plusieurs secteurs, qui sont à leur tour, séparés en hameaux et quartiers.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La nouvelle ville de Matane, créée le lors du processus de réorganisation municipale québécois, est issue du regroupement des municipalités de Petit-Matane et de Saint-Luc-de-Matane, de la municipalité de la paroisse de Saint-Jérôme-de-Matane et de la ville de Matane[5].

Au début du XVIIe siècle, Matane était un poste de traite. Les Rochelais échangeaient des biens européens aux Micmacs pour des fourrures.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Le succès dans l'effort

L'écu de Matane se blasonne ainsi :

D'argent, à un castor reposant sur une bûche, le tout au naturel, surmonté d'un lambel à trois pendants de gueules et accompagné de trois fers de lance de sable rangés en pointe[6].

Les armoiries de Matane, adoptées par la ville en 1957, ont été élaborées par Charles-É. Vézina, fondateur et archiviste de la Société d'histoire de Matane[réf. nécessaire].

Démographie[modifier | modifier le code]

Église Saint-Jérôme de Matane en juillet 2015
Évolution démographique
1961 1966 1971 1976 1981 1986 1991
14 39514 22814 55615 63216 90016 62316 146
1996 2001 2006 2011 2016 2021 -
15 78814 94814 74214 46214 31113 987-

Administration[modifier | modifier le code]

Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[10].

Matane
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 Linda Cormier Voir
2005 Voir
2009 Claude Canuel Voir
2013 Jérôme Landry Voir
2017 Voir
2021 Eddy Métivier Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Membres du conseil municipal[modifier | modifier le code]

Titre / District Nom[11]
Maire Eddy Métivier
District 1 Lucie Lapointe
District 2 Marc Charest
District 3 Nelson Gagnon
District 4 Mario Hamilton
District 5 Nelson Simard
District 6 André Coulombe

Économie[modifier | modifier le code]

Le parc des Îles au centre-ville de Matane.

Malgré sa petite taille, la ville de Matane possède une économie diversifiée.

La ville de Matane est connue pour ses crevettes, qui y sont transformées — la crevette de Matane ou crevette nordique du Canada —, et qui sont réputées à travers le monde pour leur grande qualité. Les récents progrès dans le domaine de l'énergie éolienne ont aussi contribué à faire connaître la région. Matane possède le plus important parc éolien au Québec en plus d'avoir deux usines de fabrication de tours Marmen et Enercon.

La ville compte également une usine dans le domaine des pâtes et papiers Sappi (pâtes thermochimiques séparées). On y retrouve aussi une usine de transformation des produits du porc : Les Cuisines gaspésiennes, qui exporte aux États-Unis et en Chine. Matane compte aussi un chantier naval et l'importante fabrique de tuyaux de béton, Béton Provincial, une scierie.

La compagnie Dollarama a ouvert son premier magasin à Matane en avril 1992. L'ancienne chaîne Larry Rossy transforme sa bannière en Dollarama, avec le succès de ce magasin, la direction de l'entreprise mère a changé toutes les bannières Larry Rossy en Dollarama[12].

Parmi les attraits touristiques, on note la réserve faunique de Matane, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de la ville.

De plus, le parc des Îles est un endroit où les visiteurs peuvent se promener, observer le saumon à la passe migratoire et assister aux exploits de quelques pêcheurs.

La Société des traversiers du Québec y gère un service de traversier de passagers et de véhicules routiers, assuré par le F.-A.-Gauthier et, en renfort, le Saaremaa I[13], qui relie Matane à la Côte-Nord, via Baie-Comeau et Godbout[14]. Un traversier ferroviaire, le Georges-Alexandre Lebel propriété de Cogema, relie Matane à Baie-Comeau et transporte essentiellement des produits miniers et forestiers.

Éducation[modifier | modifier le code]

Le cégep de Matane est reconnu pour ses programmes d'études en photographie, en animation 3D et en tourisme. L'établissement s'est aussi fait remarquer jadis par ses partenariats avec Ubisoft ainsi que par ses programmes uniques de formation continue, Groupe Collégia. Depuis peu, le cégep accueille de nombreux étudiants internationaux, provenant entre autres de La Réunion, de France et du Maroc. Plus de 40 % de la cohorte du cégep de Matane provient de l'extérieur du Québec[15]. Il est aussi partenaire avec le cégep de Rimouski dans l'exploitation d'un centre de formation collégial à Amqui.

Sports[modifier | modifier le code]

La ville de Matane compte plusieurs plateaux, équipements et centres sportifs publics, parmi lesquels

  • Le centre de ski alpin du Mont-Castor;
  • Le centre de ski de fond du Club de ski de fond de Matane;
  • Le club de golf de Matane;
  • L'aréna du Colisée Béton Provincial;
  • La piscine municipale;
  • Le stade de baseball Fournier;.

Le Cégep de Matane offre également plusieurs plateaux et équipements sportifs qui permettent la pratique de l'entraînement en salle, du badminton, de l'escalade, du soccer et du tennis.

On y trouve également une marina opérée par le Club de Yacht de Matane.

Finalement, Matane compte une équipe de football scolaire compétitif, les Gladiateurs de Matane, dont les joueurs proviennent de la Polyvalente de Matane.

Matane obtient une visibilité provinciale accrue lorsqu'elle accueille les Jeux du Québec durant l'hiver 1989.

Culture[modifier | modifier le code]

Matane a déjà compté 5 églises : l'église Saint-Jérôme, l'église du Bon-Pasteur, l'église Saint-Victor, l'église du Très-Saint-Rédempteur et l'église Saint-Luc[réf. souhaitée]. Seules les deux dernières servent encore au culte[16].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Bruno Langlois.


Lysandre Nadeau (youtubeuse)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Statistique Canada, « Profil du recensement - Matane (AR) », Recensement de la population de 2021, (consulté le )
  2. Gouvernement du Québec, « Répertoire des municipalités - Matane », sur Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (consulté le )
  3. Matane - Passion et savoir-faire, statistiques, consulté en ligne le 23 février 2007.
  4. Toponymie : Matane
  5. MRC de Matane, « MRC de Matane - Municipalité de Matane » (consulté le )
  6. « Armoiries et image graphique », sur Ville de Matane (consulté le )
  7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Matane, V » (consulté le )
  8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Matane, V » (consulté le )
  9. « Statistique Canada - Profil du recensement, Recensement de la population de 2021 - Matane, V » (consulté le )
  10. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
  11. « Conseil municipal Ville de Matane », sur qc.ca (consulté le ).
  12. « À propos de Dollarama » Accès libre, sur Dollarama 1$ (consulté le )
  13. Simon Gamache Fortin, « Un autre changement de navire à la traverse Matane–Côte-Nord » (consulté le )
  14. Société des traversiers du Québec, « Traverses et dessertes - Matane–Baie-Comeau–Godbout » (consulté le )
  15. Radio-Canada, « Un premier groupe d’étudiants étrangers au Cégep de Matane », Bon pied bonne heure,‎ (lire en ligne)
  16. « Inventaire des lieux de culte du Québec », sur lieuxdeculte.qc.ca (consulté le )

Notes[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lacourcière Henri B.S.A. "Matane , ville attrayante du bas St_Laurent" La Patrie du Dimanche , p. 44–45 (4 photos).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]