Massacre de Maï-Kadra — Wikipédia

Massacre de Maï-Kadra
Date -
Lieu Maï-Kadra
Victimes Civils éthiopiens amharas
Morts ~ 600[1]
Auteurs Front de libération du peuple du Tigré (suspecté)
Guerre Guerre du Tigré
Coordonnées 14° 04′ 12″ nord, 36° 34′ 03″ est
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Massacre de Maï-Kadra
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Massacre de Maï-Kadra

Le massacre de Maï-Kadra se déroule les et lors de la guerre du Tigré.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2020, des miliciens attaquent Maï-Kadra, une ville de 40 000 habitants située près de la frontière avec le Soudan[2]. Des habitants sont alors massacrés à coups de bâtons, de couteaux et de machettes, d'autres sont étranglés avec des cordes[2].

Le lendemain du massacre, la ville est prise par l'armée éthiopienne[2].

Les corps restent entassés dans une fosse en bord de route, sans sépulture, pendant plusieurs semaines[2].

Responsabilités[modifier | modifier le code]

Debretsion Gebremichael, le président du Tigré dément toute implication de ses troupes dans le massacre : « Cela ne peut pas avoir de liens avec nous (...) Nous avons nos valeurs, nous avons nos règles »[2].

Cependant, Amnesty International indique que d'après des témoins, le massacre a été commis par les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré, après une défaite contre les troupes gouvernementales éthiopiennes[3]. Selon la Commission éthiopienne des Droits humains (EHRC), une institution publique indépendante, les victimes sont des Amharas et le massacre a été commis par les Samri, une milice tigréenne[1],[2]. Fin novembre, une équipe de l'AFP autorisée à se rendre à Maï-Kadra indique également que d'après des habitants amharas, dont un blessé soigné à l'hôpital, les forces tigréennes sont responsables de la tuerie[2].

Bilan humain[modifier | modifier le code]

À la mi-novembre, Amnesty International déclare : « De nombreuses personnes, probablement des centaines, ont été poignardées ou tuées à la hache »[3]. Fin novembre, la Commission éthiopienne des droits de l'homme affirme qu'environ 600 personnes ont été tuées[1],[2]. Human Rights Watch donne un récit détaillé de ce massacre et de ses suites : 200 à 1 000 civils amhara auraient été tués. En représailles, les forces fédérales et la police amhara auraient commis « une vague brutale de meurtres de vengeance, détentions arbitraires, pillages et, par la suite, expulsions ». 9 000 civils sont arrêtés à la suite de ce massacre. Le gouvernement régional d'Amhara parle de 1 600 civils massacrés par la milice Samri avec le soutien des troupes et de la police tigréennes[4].

Références[modifier | modifier le code]