Massacre — Wikipédia

Le Massacre de Chios durant la guerre d'indépendance grecque en 1822[1].

Un massacre est l'action de tuer indistinctement une population humaine ou animale, soit en partie soit complètement[2].

Quand un massacre est perpétré en vue de l'extermination d'un groupe humain, sur des critères ethniques, nationaux, religieux ou raciaux, on parle alors plutôt de « génocide ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Massacres en France
Massacre de Mérindol
Le Massacre de la Saint-Barthélemy

La pratique du massacre de population date de temps immémoriaux. Les fouilles archéologiques[3] des 30 dernières années ont en effet mis en évidence que des exterminations étaient courantes notamment pour l'époque antique.

Le XXe siècle reste néanmoins la période qui aura connu le plus grand nombre de personnes massacrées de par la puissance des moyens mis en œuvre (planification, armes destructrices).

Motivations[modifier | modifier le code]

Le massacre peut notamment répondre à une logique d'extermination, à une logique de punition collective (massacre de représailles perpétré par un régime en réponse à l'assassinat de l'une de ses personnalités) ou à une logique de terreur, comme dans le cadre d'une guerre, pour démoraliser l'ennemi.

Certains massacres sont perpétrés pour des raisons religieuses (massacre de la Saint-Barthélemy) ou de représailles (massacre d'Oradour-sur-Glane).

On peut également ranger dans la catégorie « massacre » des tueries civiles tenant du fait divers (comme les tueries scolaires).

Autres définitions[modifier | modifier le code]

  • Un massacre est un trophée de chasse, un crâne de cervidé avec ses bois. Par extension, tout trophée : crâne, tête, dépouille naturalisée, squelette… Une salle de trophées s'appelle salle des massacres.
  • Ce terme s'utilise aussi en héraldique. Un massacre est un meuble héraldique (illustration ci-contre).
  • La locution populaire exclamative « Arrêtez le massacre ! » fait référence à une demande de retour soit à une situation antérieure inverse à celle dont il est souhaité l'arrêt, soit à l'exécution d'une action selon les règles après que celle-ci eût été bâclée hors de ces règles.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Semelin J., « Penser les massacres », Revue Internationale de Politique Comparée, 8 (1), printemps 2001, pp. 7- 22.

Semelin J., « Du massacre au processus génocidaire », Revue Internationale des Sciences Sociales, 174, décembre 2002.

Kalyvas S., « Aspects méthodologiques de la recherche sur les massacres : le cas de la guerre civile grecque », Revue Internationale de Politique Comparée, 8 (1), 2001 pp. 23-42.

P. Roberts (eds), The Massacre in History, New York, Bargain Books, 1999

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vahakn N. Dadrian, Warrant for Genocide: Key Elements of Turko-Armenian Conflict, New Brunswick, Transaction Publishers, (ISBN 1-56000-389-8), p. 153.
  2. Disparition d'espèces animales liées aux actions humaines.
  3. Voir le livre de C. Bouville, "mort violente, les massacres" .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

émeutes et massacres

Lien externe[modifier | modifier le code]