Martin Eden (film, 2019) — Wikipédia

Martin Eden

Réalisation Pietro Marcello
Scénario Pietro Marcello
Maurizio Braucci
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre drame, historique
Durée 129 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Martin Eden est un film italien réalisé par Pietro Marcello, sorti en 2019.

Adaptation du roman éponyme de Jack London paru en 1909, le film retrace le parcours initiatique de Martin Eden, un jeune marin prolétaire, individualiste dans une époque traversée par la montée des grandes idéologies politiques, qui conquiert l’amour et le milieu social d'une jeune et belle bourgeoise grâce à la philosophie, la littérature et la culture, tout en étant rongé par le sentiment d'être un transfuge de classe.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Dans le port de Naples, Martin Eden vient à l'aide d'un jeune homme, Arturo Orsini, brutalisé par un gardien. Il s'avère être le fils d'une famille de la bonne société, et Martin se retrouve ainsi introduit au sein d'une classe sociale dont il ignorait tout et qui va le fasciner. Il tombe amoureux d'Elena, la sœur d'Arturo. Lui qui a interrompu sa scolarité à la fin de l'école primaire décide alors de compléter son éducation en autodidacte, se met à lire beaucoup, et décide de devenir écrivain.

Il devient alors progressivement un transfuge de classe, en décalage aussi bien avec sa classe sociale d'origine qu'avec la famille et les amis d'Elena. Ses débuts littéraires sont laborieux, ses nouvelles sont systématiquement refusées par les revues auxquelles il les envoie, et sa situation financière est précaire. Lui et Elena décident de se fiancer, mais Elena est choquée par les réalités crues qu'il dépeint dans ses nouvelles et préférerait qu'il prenne un emploi administratif dans l'entreprise de son père pour s'assurer un revenu sûr.

Alors que la situation politique et sociale est de plus en plus tendue et que les grèves se multiplient, Martin, influencé par Herbert Spencer et en désaccord avec son ami Brissenden, refuse le socialisme, lui préférant l'individualisme. Lors d'un dîner, Martin s'oppose au clan Orsini lors d'une discussion politique véhémente, et Elena décide de rompre.

Peu à peu, la carrière littéraire de Martin décolle, et il devient un écrivain reconnu, mais blasé et désabusé. Il vit désormais avec Margherita, une jeune femme issue du même milieu populaire que lui. Elena vient le voir, lui dit qu'elle l'a toujours aimé et se déclare prête à renier sa famille pour lui, mais il la repousse.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Sortie[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

En France, le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4,1/5[1].

Pour Elisabeth Franck-Dumas de Libération, « Pietro Marcello réussit une adaptation audacieuse autour de l'histoire d'un gâchis, celui d'un marin qui, s'acharnant à devenir écrivain, finit par trahir ses origines. »[2].

Pour Jean-Baptiste Morain des Inrockuptibles, « L'adaptation de Martin Eden par le cinéaste italien Pietro Marcello est une belle réussite, qui rend l'esprit plus que la lettre de son modèle littéraire. »[3].

Pour Éric Neuhoff du Figaro, « Pietro Marcello s'attaque à Martin Eden. Ça n'est pas qu'il adapte le roman de Jack London: il le transforme, en fait quelque chose d'original, d'inventif, du pur cinéma. »[4].

Pour Jean-Claude Raspiengeas de La Croix, « "Libre adaptation", le chromo de Pietro Marcello trahit ce beau roman, épaulé par un acteur grandiloquent. »[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Martin Eden », sur Allociné (consulté le ).
  2. Elisabeth Franck-Dumas, « «Martin Eden», lutte très classe », Libération,‎ (lire en ligne).
  3. Jean-Baptiste Morain, « “Martin Eden” : l'adaptation réussie de Pietro Marcello », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  4. Éric Neuhoff, « Martin Eden de Pietro Marcello : et vogue la littérature », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  5. Jean-Claude Raspiengeas, « « Martin Eden », le roman de Jack London méconnaissable », La Croix,‎ (lire en ligne).
  6. Robin Cannone, « Mostra de Venise: Lion d’or pour Joker de Todd Phillips », Le Figaro,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]