Marie Montpetit — Wikipédia

Marie Montpetit
Illustration.
Fonctions
Députée à l'Assemblée nationale du Québec

(8 ans, 5 mois et 26 jours)
Élection 7 avril 2014
Réélection 1er octobre 2018
Circonscription Maurice-Richard (2018-2022)
Crémazie (2014-2018)
Législature 41e et 42e
Groupe politique Indépendante (2021-2022)

Libéral (2014-2021)

Prédécesseur Diane De Courcy
Successeur Haroun Bouazzi
Ministre de la Culture et des Communications
Ministre de la Protection et de la Promotion de la langue française

(1 an et 7 jours)
Premier ministre Philippe Couillard
Gouvernement Couillard
Législature 41e
Prédécesseur Luc Fortin
Successeur Nathalie Roy
Biographie
Date de naissance (44 ans)
Lieu de naissance Sainte-Marthe (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec (2014-2021)
Diplômée de Université du Québec à Montréal
HEC Montréal
Université de Montréal
Profession Conseillère et gestionnaire en santé et services sociaux

Marie Montpetit
Ministre de la Culture et des Communications

Marie Montpetit, née le à Sainte-Marthe, est une conseillère, gestionnaire et femme politique québécoise. Elle est députée de la circonscription montréalaise de Maurice-Richard (anciennement Crémazie) à l'Assemblée nationale du Québec de 2014 à 2022, de même que ministre de la Culture et des Communications du Québec et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française. Elle dotera notamment le Québec de la 2e politique culturelle de son histoire.

Durant la 42e législature, elle est porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et de services sociaux durant la pandémie de Covid-19 et préalablement porte-parole en matière d'environnement et de lutte aux changements climatiques. Elle occupe également les fonctions de vice-présidente de la Commission spéciale sur l'évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née le à Sainte-Marthe, Marie Montpetit est la fille de Marc Montpetit, professeur de sociologie, et de Catherine Cotton, professeure d’éducation physique[1].

Formation académique[modifier | modifier le code]

Elle est titulaire d’un baccalauréat en psychologie de l'Université de Montréal, d'une maîtrise en gestion de HEC Montréal, ainsi que d'une maîtrise en sciences de l'environnement[1] de l'Université du Québec à Montréal. Elle détient également un certificat de l'école de santé publique de l'Université Harvard sur les effets des changements climatiques sur la santé.

Elle est également musicienne (chant et piano)[2].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Marie Montpetit a travaillé une quinzaine d'années dans le milieu de la santé[2] notamment comme experte en politiques de santé et en organisation des soins de santé à la Fédération des médecins résidents du Québec et au ministère de la Santé et des Services sociaux, ainsi que dans le domaine de la recherche en soins de longue durée au Centre d'épidémiologie clinique et de recherche en santé publique de l’Hôpital général juif de Montréal et à l’Institut de recherches médicales Lady Davis[1].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Impliquée au sein du Parti libéral du Québec, Marie Montpetit se porte candidate sous la bannière du parti dans la circonscription de Crémazie à l'élection générale de 2014 et est élue le à l'Assemblée nationale du Québec[3].

Le , elle est nommée adjointe parlementaire de la ministre à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique[1]. Elle est ensuite nommée au poste d’adjointe parlementaire du ministre de la Santé et des Services sociaux.

À la suite d’un important remaniement du gouvernement le , elle est nommée ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française[4]. À 38 ans, elle devient la plus jeune femme ministre du gouvernement de Philippe Couillard[5]. Durant son mandat de ministre, elle publie la 2e politique culturelle du Québec[6].

Aux élections générales de 2018, Marie Montpetit est réélue dans sa circonscription, renommée Maurice-Richard. Elle est alors nommée porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques et porte-parole en matière d’agriculture.

En , en pleine pandémie de Covid-19, elle devient porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé[7],[8]. Le , elle est nommée vice-présidente de la Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie créée afin d'étudier les enjeux reliés à l'élargissement de l'aide médicale à mourir pour les personnes en situation d'inaptitude et les personnes souffrant de problèmes de santé mentale[9].

Le , à la suite d'un échange sur Twitter avec son collègue Gaétan Barrette, Marie Montpetit est, comme lui, privée de ses responsabilités au sein du cabinet fantôme du Parti libéral[10]. Le , elle est exclue du caucus libéral à la suite d'allégations anonymes de harcèlement psychologique. Une demande d'enquête indépendante est faite par la députée Montpetit pour faire la lumière sur les allégations[11],[12]. L'Assemblée nationale confirme finalement que la députée ne fait l'objet d'aucune plainte[13].

Elle annonce le qu'elle ne sollicitera pas un troisième mandat aux élections générales québécoises de 2022[14].

Réalisations[modifier | modifier le code]

Honorer Maurice Richard en changeant le nom de la circonscription[modifier | modifier le code]

Le , Marie Montpetit dépose la proposition de renommer sa circonscription en l’honneur et à la mémoire de Maurice Richard à la Commission de la représentation électorale[15].

« Maurice Richard, en plus d’avoir été un grand joueur de hockey, a insufflé un sentiment de fierté à l’ensemble de la nation québécoise à un moment critique de notre histoire, ce qui fait de lui l’un des grands bâtisseurs du Québec moderne et une inspiration pour plusieurs générations. Son influence sur le quartier, où il a passé la majeure partie de sa vie et où il s’est impliqué pendant plus de 50 ans, est indéniable. Selon la Commission de la toponymie, aucun lieu significatif ne porte son nom au Québec. Maurice Richard a été un citoyen exemplaire de notre circonscription et un grand Québécois. Il doit avoir la place d’honneur qu’il mérite à la hauteur de l'influence qu'il a eue et ainsi s'assurer que jamais ne soit oublié ce qu'il a représenté pour le Québec. C’est là le cœur de la proposition que je déposerai à l’Assemblée nationale », a expliqué Marie Montpetit[16].

Le , la Commission de la représentation électorale accepte la proposition de la députée. Le Directeur général des élections du Québec indique:

« La désignation toponymique commémorative d’un lieu doit présenter une relation significative avec celui-ci. Dans ce cas-ci, Maurice Richard a habité ce territoire pendant une cinquantaine d’années. Au-delà de ses exploits à titre de hockeyeur, il y est reconnu pour son implication communautaire, notamment au regard du sport amateur, et il a été un personnage marquant pour l’ensemble des Québécois. »[17].

Instauration de la gratuité des musées[modifier | modifier le code]

Dans un objectif de démocratiser la culture, la ministre Montpetit instaure en la gratuité dans une centaine de musées du Québec, le premier dimanche de chaque mois[18],[19].

Réalisation de la 2e politique culturelle du Québec[modifier | modifier le code]

25 ans après l'adoption de la 1ère politique culturelle, la ministre Marie Montpetit dévoile le , la 2e politique culturelle du Québec en compagnie du premier ministre du Québec Philippe Couillard et de Liza Frulla, ex-ministre de la Culture du Québec et mère de la première politique culturelle déposée en 1992.

Très attendue par le milieu culturel, la nouvelle politique culturelle du Québec est chaudement accueillie[20],[21],[22],[23].

À cette occasion, la ministre Montpetit annonce plus d’un demi-milliard de dollars consacrés à l’implantation de cette nouvelle politique culturelle en plus d’une bonification du budget du ministère de la Culture et des Communications[24],[6].

On retrouve notamment dans la politique culturelle les mesures et investissements suivants[25],[26] :

  • Investissements pour la promotion et la valorisation de la langue française;
  • Mesures pour améliorer les conditions socio-économiques des artistes professionnels et des travailleuses et travailleurs culturels;
  • Investissement de 168,9M$ pour favoriser la création (augmentation des budgets du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la Société des entreprises culturelles du Québec (SODEC));
  • Investissement de 113M$ afin de favoriser le contact des jeunes Québécois à des activités culturelles et artistiques et ce tôt dans leur vie (mise en place d'une nouvelle alliance entre la culture, l'éducation et la famille (ajout des CPE et des garderies subventionnée à l'alliance), augmentation des sorties culturelles pour les élèves, augmentation des activités culturelles à l'école (arts visuels, musique, création vidéo, chant choral, théâtre, impro, etc.), etc.
  • Gratuité des musées un dimanche par mois à travers toutes les régions du Québec;
  • Assujetissement à la TVQ des produits numériques intangibles, tels que la musique et les films, offerts par les géants du web (netflix, spotify, apple, etc.);
  • Révision des deux lois sur le statut de l'artiste et de la Loi sur la SODEC;
  • Mise en place de la première stratégie architecturale du Québec;
  • Investissement de 42M$ réservés à des projets d’infrastructures culturelles, notamment pour l'agrandissement du Musée d’art contemporain de Montréal et le Musée national des beaux-arts du Québec;
  • Investissement de 35,5M$ dans le Fonds du patrimoine culturel québécois;
  • Investissement de 25M$ pour soutenir la protection, la mise en valeur et la transmission du patrimoine religieux.

Mise sur pied du guichet unique pour artistes et travailleurs culturels victimes de harcèlement sexuel ou psychologique[modifier | modifier le code]

En , au moment de l'arrivée en poste de la ministre de la Culture et des Communications Marie Montpetit, le Québec est secoué par une importante vague de dénonciations d’agressions sexuelles et de harcèlement qui touche notamment le milieu culturel (#Moiaussi)

Elle réunit alors syndicats et patronat du milieu culturel et travaille avec les représentants des 44 associations et regroupements professionnels du Québec à la mise sur pied de différentes initiatives pour contrer les agressions sexuelles et le harcèlement dans le milieu[27].

En découlera notamment la mise sur pied de l’Aparté, un centre de ressources juridiques indépendant, confidentiel et gratuit pour les artistes et travailleurs culturels qui sont victimes de harcèlement sexuel ou psychologique et l'attribution de 900 000 $ pour soutenir différentes mesures[28],[29].

Reconnaissance patrimoniale et revalorisation du secteur du Sault-au-Récollet (Ahuntsic)[modifier | modifier le code]

À titre de ministre de la Culture et des Communications du Québec, Marie Montpetit désigne, le , le cœur historique du Sault-au-Récollet dans le quartier d’Ahuntsic comme lieu historique en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel et ce, compte tenu de la place importante qu’il occupe dans l’histoire de Montréal et du Québec. D’abord fréquenté par les Autochtones, il est l’un des premiers emplacements de l’île de Montréal à avoir été visité par les explorateurs et les missionnaires français. Il conserve toujours à ce jour de nombreuses traces de l’histoire du quartier d’Ahuntsic, notamment la plus ancienne église de l’ile de Montréal, l’église de la visitation[30].

Marie Montpetit a également classé le site archéologique de Fort-Lorette en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel afin d’assurer sa protection, sa mise en valeur et sa transmission aux générations futures. Situé dans le Sault-au-Récollet, le site correspond à l'emplacement d'une mission sulpicienne en fonction de 1696 à 1721. Le site renferme entre autres des vestiges de tranchées et de maçonneries associées, notamment, aux murs de la palissade du fort, à une fondation de pierre et à l'aménagement de bâtiments en bois[31].

Aussi située dans le Sault-au-Récollet, la députée a appuyé chaque étape de la restauration de l’église de la Visitation de la Bienheureuse-Vierge-Marie, la plus ancienne église de Montréal, classée comme site historique au répertoire du patrimoine culturel du Québec et considérée comme un trésor patrimonial. Le projet de restauration a notamment été lauréat d’un prix d’excellence du Conseil du patrimoine religieux du Québec en 2018[32].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élection générale québécoise de 2018 dans Maurice-Richard [33]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Marie Montpetit (sortante) Libéral 9 459 29,5 % 530
     Raphaël Rebelo Québec solidaire 8 929 27,9 % -
     Manon Gauthier Coalition avenir 6 330 19,8 % -
     Frédéric Lapointe Parti québécois 6 131 19,1 % -
     Gilles Fournelle Vert 602 1,9 % -
     Jean Rémillard NPD Québec 216 0,7 % -
     Manon Dupuis Parti nul 214 0,7 % -
     Morgan Ali Bloc pot 90 0,3 % -
     Daniel St-Hilaire Citoyens au pouvoir 77 0,2 % -
Total 32 048 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 68,6 % et 486 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2014 dans Crémazie
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Marie Montpetit Libéral 13 440 39 % 2 548
     Diane De Courcy (sortante) Parti québécois 10 892 31,6 % -
     Sylvain Bessette Coalition avenir 4 731 13,7 % -
     André Frappier Québec solidaire 4 726 13,7 % -
     Virginia Leurent-Bonnevie Vert 448 1,3 % -
     Gabrielle Ladouceur-Despins Option nationale 227 0,7 % -
Total 34 464 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 75 % et 485 bulletins ont été rejetés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Marie Montpetit - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  2. a et b Nathalie Petrowski, « La ministre jouait du piano », sur La Presse+, (consulté le )
  3. « Ces candidat qui ont fait tomber des ministres », sur La Presse+, (consulté le )
  4. Marie-Renée Grondin, « 30 choses à savoir sur les 5 nouveaux visages au Conseil des ministres », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  5. « Marie Montpetit: la douce musique de la politique », sur La Presse, (consulté le )
  6. a et b « Une politique culturelle d’un demi-milliard », sur Le Devoir (consulté le )
  7. Aile parlementaire du Parti libéral du Québec, « L'opposition officielle prend un nouveau départ », sur www.newswire.ca (consulté le )
  8. La Presse canadienne, « Dominique Anglade sévit contre Marie Montpetit et Gaétan Barrette », sur Le Devoir, (consulté le )
  9. « Aide médicale à mourir | Création d’une commission spéciale transpartisane », sur La Presse, (consulté le )
  10. Radio-Canada, « Dominique Anglade sévit contre les députés Montpetit et Barrette », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  11. « Marie Montpetit réclame une enquête indépendante », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  12. « «Je n'ai jamais fait de harcèlement psychologique» - Marie Montpetit », sur TVA Nouvelles (consulté le )
  13. Vincent Larin, « Visée par aucune plainte, Marie Montpetit revient siéger à l’Assemblée nationale », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  14. Caroline Plante, « La députée indépendante Marie Montpetit ne sollicitera pas un nouveau mandat », sur Le Soleil, (consulté le )
  15. « La députée de Crémazie suggère de renommer sa circonscription Maurice-Richard », sur La Presse, (consulté le )
  16. « Maurice Richard, une idole inoubliable ou oubliée? », sur Le Devoir (consulté le )
  17. Jean Dion, « D’Octave Crémazie à Maurice Richard », sur Le Devoir, (consulté le )
  18. « Les musées, gratuits le premier dimanche du mois », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  19. Radio-Canada, « Les musées québécois seront gratuits un dimanche par mois », sur Radio-Canada, (consulté le )
  20. Conseil du patrimoine culturel du Québec, « Politique culturelle - mesures en patrimoine - Des avancées importantes en patrimoine », sur www.newswire.ca (consulté le )
  21. Union des artistes, « Les artistes au cœur de la nouvelle politique culturelle », sur www.newswire.ca (consulté le )
  22. Place des Arts, « Politique culturelle du Québec et Plan d'action gouvernemental en culture 2018-2023 », sur www.newswire.ca (consulté le )
  23. Conseil des arts et des lettres du Québec, « Nouvelle Politique culturelle : Le Conseil des arts et les lettres du Québec obtient des investissements supplémentaires », sur www.newswire.ca (consulté le )
  24. « Nouvelle politique culturelle du Québec - Enraciner davantage la culture dans la vie de la population - Mieux soutenir les artistes, les organisations et les entreprises - Portail Québec », sur www.fil-information.gouv.qc.ca (consulté le )
  25. « Partout, la culture », sur Politique culturelle du Québec (consulté le )
  26. « Le Plan d’action gouvernemental en culture 2018-2023 », sur Politique culturelle du Québec (consulté le )
  27. « Harcèlement sexuel dans le milieu artistique: Québec réunit syndicats et patronat », sur La Presse, (consulté le )
  28. Radio-Canada, « Québec débourse 900 000 $ pour contrer l'inconduite sexuelle dans le milieu culturel », sur Radio-Canada, (consulté le )
  29. « Un « phare » pour les victimes du milieu culturel », sur La Presse+, (consulté le )
  30. Ministère de la Culture et des Communications, « Communiqués », sur www.mcc.gouv.qc.ca, (consulté le )
  31. Amine Esseghir, « Le site du Fort Lorette obtient un statut patrimonial », sur Journal Métro, (consulté le )
  32. « Conseil du patrimoine religieux du Québec », sur Transit Truck Body / Fourgons Transit (consulté le )
  33. DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]