Marie-Madeleine d'Autriche (1589-1631) — Wikipédia

Marie Madeleine d'Autriche
Giusto Sustermans, Marie Madeleine d'Autriche veuve et régente (vers 1621).
Fonction
Régente
Titres de noblesse
Archiduchesse (d)
Grande-duchesse (d)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Maria Maddalena d'Austria ou Maria Magdalena von ÖsterreichVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Cosme II de Médicis (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Distinction
Blason

Marie Madeleine d’Autriche (Graz, Passau, ) est l'épouse de Cosme II de Médicis et grande-duchesse de Toscane.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tiberio Titi, Portrait de Marie Madeleine d’Autriche (vers 1610), galerie des Offices.
Gasparo Mola (it), Médaille de Marie Madeleine d’Autriche (1618).

Dernière des quinze enfants de Charles II d'Autriche-Styrie, archiduc d'Autriche et de Marie-Anne de Bavière, son mariage avec le grand-duc de Toscane a lieu le à Padoue.

Après la mort de son mari en 1621 à l'âge de 30 ans, elle se dédie avec sa belle-mère Christine de Lorraine à l'éducation de ses huit enfants, en particulier de son fils, futur grand-duc Ferdinand II de Médicis. Selon les dispositions testamentaires de Cosme II, leur fils Ferdinand est placé sous la tutelle de Marie-Madeleine et de sa belle-mère Christine, épaulées par un conseil formé de quatre conseillers.

Son fils lui offre en 1626, pour le Nouvel an, deux œuvres de Bartolomeo Manfredi, Les Joueurs de cartes et Le Concert. Anciennement au musée des Offices, elles ont été détruites lors de l'attentat de mai 1993[1],[2].

Marie-Madeleine est considérée comme bigote et dispendieuse[3]. Ses dons excessifs aux couvents et monastères ont des conséquences catastrophiques sur les finances de l’État. De plus, tandis que Marie-Madeleine règne dans un esprit pro-autrichien, sa corégente Christine de Lorraine pratique une politique amicale envers la France. Après la victoire du camp catholique dans la bataille de la Montagne-Blanche, à laquelle ont pris part des troupes toscanes, elle fait apposer sur la façade de la Villa di Poggio Imperiale des écussons des Habsbourg, et fait peindre à l'intérieur des cycles de fresques du peintre Matteo Rosselli symbolisant la victoire de la « piété autrichienne » sur les « hérétiques et rebelles ».

Elle a en héritage le gouvernement de la ville de San Miniato jusqu'à sa mort et elle s'emploie à la faire devenir diocèse. D'une grande piété, elle est proche de sa belle-fille Vittoria della Rovere.

Elle commande au peintre Rutilio Manetti pour la salle des audiences de la Villa di Poggio Imperiale le tableau Sophonisbe et Massinissa (1623-1625), aujourd'hui conservé au musée des Offices dans le corridor de Vasari[4].

La grande-duchesse meurt à 42 ans, après une visite à son frère Léopold à Innsbruck sur le chemin du retour à Passau, en Allemagne. Elle est enterrée dans la Basilique San Lorenzo de Florence. Son fils est au pouvoir depuis un an.

Blason de Marie Madeleine d'Autriche en grande-duchesse de Toscane.

Descendance[modifier | modifier le code]

De son mariage avec Cosme II de Médicis sont nés huit enfants :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Musée des Offices, Histoire
  2. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le musée des Offices et le Palais Pitti : La peinture à Florence, Paris, Éd. Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3, SUDOC 046924620), p. 333
  3. Anne-Marie Bonnet et Barbara Maria Schellewald, Frauen in der Frühen Neuzeit : Lebensentwürfe in Kunst und Literatur, Böhlau Verlag Köln Weimar, , 264 p. (ISBN 978-3-412-10304-0), p. 235.
  4. Gregori 2000, p. 394.

Liens externes[modifier | modifier le code]