Marie-Laure Brunet — Wikipédia

Marie-Laure Brunet
Image illustrative de l’article Marie-Laure Brunet
Marie-Laure Brunet en 2009.
Contexte général
Sport Biathlon
Période active 2005-2014
Site officiel marielaurebrunet.com
Biographie
Nom dans la langue maternelle Marie-Laure Brunet
Nationalité sportive Française
Nationalité France
Naissance (35 ans)
Lieu de naissance Lannemezan
Taille 1,66 m
Poids de forme 52 kg
Club US Autrans
Palmarès
Compétition Or Arg. Bro.
Jeux olympiques d'hiver 0 1 1
Championnats du monde 1 5 3
Coupe du monde (globes) 0 0 1
Coupe du monde
(épreuves indiv.)
0 5 5

Marie-Laure Brunet, née le à Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, est une biathlète française. Double médaillée olympique, en bronze sur la poursuite et en argent avec le relais féminin, aux Jeux de Vancouver en 2010, elle compte également neuf médailles mondiales à son palmarès, dont un titre en relais mixte obtenu en 2009 à Pyeongchang. Ces neuf médailles se répartissent en sept médailles collectives et deux médailles individuelles : l'argent de l'individuel et du départ groupé en 2012 à Ruhpolding. Elle totalise 10 podiums individuels en Coupe du monde mais ne compte pas de victoire. Elle met un terme à sa carrière sportive en 2014 et se reconvertit en accompagnatrice mentale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière sportive[modifier | modifier le code]

2006-2009 : l'éclosion[modifier | modifier le code]

Après trois années de pratique du biathlon, elle intègre l'équipe de France dans les catégories juniors en 2006. L'année suivante, elle s'illustre lors des Championnats du monde juniors organisés à Martell-Val Martello (Italie). Elle y remporte en effet deux médailles d'or, sur la poursuite et le relais féminin, ainsi qu'une de bronze sur l'individuel. Espoir du biathlon français, Brunet fait sa première apparition en Coupe du monde en lors de l'étape d'ouverture de la saison 2007-2008 à Kontiolahti (Finlande). Dès sa première course, un individuel sur 15 km, la biathlète entre dans les points grâce à une 26e place. Lors de la troisième étape de l'hiver à Pokljuka, elle monte sur son premier podium de Coupe du monde avec le relais féminin français (troisième place). En , la Française se distingue lors des Mondiaux juniors de Ruhpolding en gagnant trois médailles. Quelques jours plus tard, elle enchaîne sur les Championnats du monde séniors organisés à Östersund. Alignée en tant que seconde relayeuse aux côtés de Delphyne Peretto, Sylvie Becaert et Sandrine Bailly, elle remporte avec l'équipe de France la médaille de bronze du relais, en dépit d'un tir défaillant.

Quelques semaines plus tard à Pyeongchang, Brunet signe ses premiers top 10 en se classant huitième du sprint puis quatrième de la poursuite. Elle achève sa première saison parmi l'élite mondiale au 34e rang du classement général 2008-2009. Régulière et figurant souvent parmi les dix premières, elle monte enfin sur son premier podium individuel le , en prenant la troisième place de la poursuite à Trondheim.

2009-2011 : podiums et médailles olympiques[modifier | modifier le code]

Elle aborde la saison 2009-2010 en confiance, forte de deux titres de championne de France de biathlon d'été (sprint et poursuite) décrochés lors de la phase de préparation.

Les Jeux olympiques d'hiver de Vancouver en 2010 vont permettre à Marie-Laure de se révéler au grand public. Après une encourageante 6e place lors du sprint (où sa compatriote Marie Dorin termine 3e), elle remporte la médaille de bronze dans l'épreuve de poursuite le puis la médaille d'argent en relais le .

Lors de la saison 2010-2011, ses résultats confirment tous les espoirs entrevus à Vancouver un an plus tôt : elle monte à trois reprises sur le podium entre et (2e de l'Individuel à Östersund et de la Mass Start à Antholz, 3e de l'Individuel à Pokljuka).

En , elle débute les Championnats du monde à Khanty-Mansiïsk par une médaille de bronze en relais mixte le , malgré une prestation décevante de sa part mais qui est parfaitement compensée ensuite par Alexis Bœuf et Martin Fourcade pour permettre au relais bleu d'accrocher le podium. Alors qu'elle enchaîne les contre-performances individuelles, sauvant uniquement l'honneur sur la mass-start (8e), elle termine les mondiaux sur une bonne note en remportant une seconde médaille, d'argent, en relais féminin avec Marie Dorin, Anaïs Bescond et Sophie Boilley.

2011-2012 : triple vice-championne du monde[modifier | modifier le code]

Lors de la saison 2011-2012, elle se classe régulièrement dans les 10 premières des épreuves de Coupe du Monde, grâce surtout à la qualité de son tir, car sur les skis elle ne peut rivaliser avec les filles les plus rapides comme Magdalena Neuner, Darya Domracheva ou Olga Zaitseva. Elle doit attendre le à Nové Město na Moravě pour monter sur son premier podium individuel de la saison (poursuite).

Elle atteint son pic de forme en fin de saison lors des Championnats du monde 2012 à Ruhpolding où elle réalise des performances de haut niveau. Ainsi, avec un tir sans faute elle se classe cinquième du sprint derrière quatre biathlètes également sans faute, dont les deux meilleures de la saison, Neuner et Domracheva[1]. Lors de la poursuite, elle concède deux tours de pénalités et parvient malgré tout à terminer sixième, à 1 minute 31 de Domracheva, première avec également deux tirs manqués[2]. Le , elle obtient sa première médaille en se classant deuxième de l'Individuel derrière Tora Berger. La dernière balle manquée lors du dernier passage au tir lui coûte une minute de pénalité et donc le titre : elle échoue à 56 secondes de la Norvégienne qui réalise tout comme elle un dix-neuf sur vingt[3]. Le , elle gagne une seconde médaille d'argent, sur le relais en compagnie de Sophie Boilley, Anaïs Bescond et Marie Dorin, l'équipe de France remportant de surcroit le globe de cristal de la spécialité[4]. Brunet remporte sa deuxième médaille d'argent individuelle, la troisième au total, en brillant sur l'épreuve de clôture, le départ en masse. Elle termine deuxième à seulement 8 secondes 1 de la Norvégienne Tora Berger, les deux biathlètes ayant réalisé le dix-neuf sur vingt au tir[5]. Elle boucle la saison 2011-2012, la meilleure de sa carrière, à la septième place du classement général.

2012-2014 : déclin et fin de carrière sportive[modifier | modifier le code]

La saison suivante est plus difficile pour Marie-Laure Brunet qui se trouve notamment affaiblie par un virus[6]. La Française n'obtient aucun podium individuel lors de l'exercice 2012-2013 et recule dans la hiérarchie mondiale (28e du classement général final). Collectivement, avec l'équipe de France, Brunet se classe tout de même deuxième du relais à Oberhof puis troisième à Antholz. Lors des Championnats du monde, elle lance le relais mixte français qui obtient la médaille d'argent derrière la Norvège. Hors des dix premières dans les courses individuelles, Brunet met un terme à sa saison à l'issue de la mass-start des mondiaux qu'elle termine en 28e position[6].

Marie-Laure Brunet, qui explique ses problèmes de l'hiver précédent par un surentrainement[7], commence la saison 2013-2014 par une troisième place prometteuse sur l'Individuel à Östersund[8], quelques jours après une désillusion sur le relais mixte à cause d'un Martin Fourcade défaillant au tir[9]. Le podium d'Östersund est cependant sans lendemain. Brunet, qui n'a pas une forme suffisante pour jouer les premiers rôles, ne parvient ensuite que par deux fois à rentrer dans le top 10 d'une course individuelle. Sa forme semble même se dégrader au fil de la saison et elle se présente aux Jeux olympiques à Sotchi en février 2014 particulièrement émoussée physiquement. Pourtant impeccable au tir avec un 10/10, elle termine ainsi 55e seulement du sprint et ne prend pas le départ de la poursuite. Elle se classe 16e de l'individuel grâce à un nouveau sans faute au tir. Malgré son niveau inquiétant sur les skis, elle est sélectionnée pour prendre part au relais féminin. En position de première relayeuse, elle effectue un passage parfait au tir couché (5/5) mais, alors qu'elle est déjà distancée et continue de perdre du temps sur la piste, elle est victime d'un malaise dans le deuxième tour du circuit. À bout de force, elle s'effondre dans la neige et doit être médicalement secourue, ce qui entraîne l'abandon de l'équipe de France. Il s'agit de la dernière course de sa carrière. En effet, quelques semaines plus tard, en , elle annonce qu'elle ne reviendra pas à la compétition et prend sa retraite sportive[10].

Carrière d'accompagnatrice mentale[modifier | modifier le code]

Après avor mis un terme à sa carrière de biathlète et à la suite d'une psychothérapie éclairante[11], Marie-Laure décide de candidater en 2015 à un Executive Master d'accompagnement au sein de l'INSEP[12]. Elle devient ainsi préparatrice mentale et commence par exercer auprès d'entreprises[12]. En 2018, elle s'installe à son compte en Haute-Savoie en travaillant d'abord auprès de biathlètes uniquement, puis opère une diversification en aidant des sportifs de haut niveau tels que Loana Lecomte ou encore Léo Bergère et en intervenant au sein de l'Oyonnax Rugby et de l'équipe cycliste Groupama-FDJ[11],[12],[13].

À partir de 2022, elle est présidente du conseil d'administration de l'École nationale des sports de montagne[12].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Palmarès aux Jeux olympiques d'hiver[14]
Épreuve / Édition Individuel Sprint Poursuite Départ en masse Relais Relais mixte
Jeux olympiques 2010
Vancouver
12e 6e Médaille de bronze, Jeux olympiques 3 14e Médaille d'argent, Jeux olympiques 2 Épreuve inexistante à cette date
Jeux olympiques 2014
Sotchi
16e 55e DNS Abandon

Légende : :

  • - : pas de participation à l'épreuve.
  • Épreuve inexistante à cette date : épreuve inexistante lors de cette édition.

Championnats du monde[modifier | modifier le code]

Mondiaux \ Épreuve Individuel Sprint Poursuite Départ en masse Relais Relais mixte
2008
Östersund
- 30e 26e - Médaille de bronze, monde 7e
2009
Pyeongchang
15e 52e 7e 8e Médaille de bronze, monde Médaille d'or, monde
2010
Khanty-Mansiïsk
Jeux olympiques de Vancouver 5e
2011
Khanty-Mansiïsk
Abandon 43e Non partante 8e Médaille d'argent, monde Médaille de bronze, monde
2012
Ruhpolding
Médaille d'argent, monde 5e 6e Médaille d'argent, monde Médaille d'argent, monde 11e
2013
Nové Město
19e 26e 11e 28e 6e Médaille d'argent, monde

Légende :

  • Médaille d'or, monde : première place, médaille d'or
  • Médaille d'argent, monde : deuxième place, médaille d'argent
  • Médaille de bronze, monde : troisième place, médaille de bronze
  • Épreuve inexistante à cette date : pas d'épreuve
  • - : Non disputée par Marie-Laure Brunet

Coupe du monde[modifier | modifier le code]

  • Meilleur classement général : 7e en 2012.
  • 33 podiums :
    • 10 podiums individuels : 5 deuxièmes places et 5 troisièmes places[15].
    • 18 podiums en relais : 1 victoire, 9 deuxièmes places, 8 troisièmes places.
    • 5 podiums en relais mixte : 1 victoire, 2 deuxièmes places, 2 troisièmes places.
classement par épreuves en Coupe du monde[16]
Saison Classement général final Classement général individuel Classement général sprint Classement général poursuite Classement général mass start
2007-2008 34e 48e 33e 29e 39e
2008-2009 16e 26e 25e 12e 11e
2009-2010 9e 9e 8e 10e 11e
2010-2011 12e 5e 15e 22e 6e
2011-2012 7e 10e 10e 8e 3e
2012-2013 28e 20e 31e 23e 35e
2013-2014 33e 6e 38e 36e

Championnats du monde junior[modifier | modifier le code]

  • Médaille d'argent de l'individuel et du relais en 2008.
  • Médaille de bronze de la poursuite en 2008.

Championnats du monde de biathlon d'été[modifier | modifier le code]

  • Médaille d'or du relais mixte en 2008.
  • Médaille d'argent du sprint et de la poursuite en 2008.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Officier de l'Ordre national du Mérite en 2010[17].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « IBU World Championships - Ruhpolding (GER) Women 7.5 km Sprint », sur biathlonworld.com (consulté le )
  2. (en) « IBU World Championships - Ruhpolding (GER) Women 10 km Pursuit », sur biathlonworld.com (consulté le )
  3. « Brunet est passée si près », sur eurosport.fr, (consulté le )
  4. « Dans la tradition », sur lequipe.fr, (consulté le )
  5. « Brunet encore en argent », sur lequipe.fr, (consulté le )
  6. a et b « Brunet arrête sa saison », sur lequipe.fr,
  7. Marc Ventouillac, « Brunet a pris son temps », L'Équipe, no 21683,‎
  8. « Brunet troisième », sur lequipe.fr,
  9. « Martin Fourcade a tout gâché », sur lequipe.fr,
  10. « Marie-Laure Brunet met fin à sa carrière sportive », sur lequipe.fr,
  11. a et b Antonin Blanc et Frédéric Lefrançois, « "C'est mon corps qui m'a dit stop" : après un burn-out, l'ancienne biathlète Marie-Laure Brunet accompagne les athlètes de Paris 2024 », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  12. a b c et d Léna Guihéneuf, « Marie-Laure Brunet - La voix de la réussite », L'Équipe, no 25392,‎ , p. 23 (ISSN 0153-1069, lire en ligne, consulté le )
  13. « "Je ne pouvais plus faire l'autruche" », sur ski-nordique.net, (consulté le )
  14. (en) Profil olympique de Marie-Laure Brunet sur sports-reference.com (archivé)
  15. l'Union internationale de biathlon, inclut dans les statistiques de coupe du monde, les médailles obtenues aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde
  16. (en) « International Biathlon Union - Cups Standings », sur biathlonworld.com (consulté le )
  17. « JORF n° 0161 du 14 juillet 2010 - Décret du 13 juillet 2010 portant promotion et nomination », sur france-phaleristique.com

Liens externes[modifier | modifier le code]

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