Maria Müller — Wikipédia

Maria Müller
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Maria Müller, en 1918

Naissance
Theresienstadt (actuellement Terezín) Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 60 ans)
Bayreuth (Drapeau de l'Allemagne Allemagne)
Activité principale soprano
Collaborations festival de Bayreuth
Maîtres Erik Schmedes

Maria Müller, née à Theresienstadt (actuellement Terezín) en Autriche-Hongrie, le , décédée à Bayreuth le , est une soprano allemande, d'origine allemande de Bohême. Elle a notamment marqué l'interprétation de rôles wagnériens.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1898 en Bohême, elle a été formée au conservatoire de Prague puis a étudié à Vienne avec Erik Schmedes et Anna Bahr-Mildenburg, a pris des cours à Berlin auprès de Lula Mysz-Gmeiner et a débuté à Linz en 1919 dans le personnage d'Elsa dans Lohengrin[1]. Elle a chanté ensuite au Deutsches Theater à Prague en 1921-1923, et au Staatsoper de Munich 1923-1924[1].

Le elle chanta au Metropolitan Opera de New York en Sieglinde. Le jour suivant Olin Downes écrivait dans The New York Times : « La jeune soprano tchèque […] a été bien accueillie. Elle a une voix jeune et fraîche, un peu petite pour le rôle, mais avec beaucoup de grâce et sincérité comme actrice. Ce n’est pas souvent qu’on assiste à un Sieglinde si humaine, si tendre et plaisante aux yeux. » La même année, elle chanta Donna Elvira de Don Giovanni. Entre 1925 et 1935, elle a été 198 fois présente sur la scène du Metropolitan[2]. Elle a chanté de nombreuses premières comme Madonna Imperia de Franco Alfano en 1928, Fra Gherardo de Ildebrando Pizzetti en 1929, ou encore Simon Boccanegra en 1932, parmi d'autres[1].

Pendant la période 1930-1944, elle fut présente en permanence au festival de Bayreuth, intégrée dans les chanteuses régulièrement sollicitées par Winifred Wagner[1]. Quelques-uns de ses rôles étaient par exemple : Eva des Maîtres Chanteurs en 1933, Sieglinde et Elsa en 1936. Le New York Herald Tribune écrivit : « La voix de Müller est plus fraîche et belle qu'elle n’était au Metropolitan. »

Elle monta sur scène également dans des lieux tels que le Covent Garden de Londres ou le festival de Salzbourg[1]. À Salzbourg, elle interprèta Eurydice (1931), Reiza d'Oberon (1933) et Donna Elvira. En 1934, elle chanta Eva à Covent Garden et Sieglinde. Son répertoire incluait Die ägiptische Helena de Richard Strauss, Jenufa de Janáček, Iphigénie en Tauride de Gluck, Pamina, Tosca, Marguerite.

Après la guerre mondiale, elle demeura jusqu'à sa mort dans la maison qu'elle possédait à Bayreuth[1]. Elle revint au Städtische Oper de Berlin en 1950, pour d'ultimes interprétations[1]. Elle mourut en 1958 à Bayreuth[1],[3].

Enregistrements[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Bruno Serrou, « Müller, Maria [Theresienstadt, auj. Terezinl 1898 - Bayreuth 1958] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3080-3081
  2. (en) « Key Word Search (faire une recherche sur Maria Müller de 1925 à 1935 », sur MetOpera Database
  3. (en) « Maria Müller », sur Oxford Reference
  4. (en) http://bassocantante.com/opera/lohengrin2.html
  5. (en) « Maria Muller - Classical Archives », sur classicalarchives.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]