Maria Esperanza Medrano de Bianchini — Wikipédia

Maria Esperanza Medrano de Bianchini
Image illustrative de l’article Maria Esperanza Medrano de Bianchini
Servante de Dieu
Naissance
Barrancas del Orinoco, Venezuela
Décès (à 75 ans) 
Long Beach Island, États-Unis
Nationalité Vénézuélienne
Vénéré à cimetière de l'Est, à Caracas (Venezuela)
Béatification cause en cours

Maria Esperanza Medrano de Bianchini (également appelée Maria Esperanza de Betania), née le et morte le , est connue pour sa vie mystique, en particulier pour avoir été la témoin des apparitions mariales de Betania.

Mariée en 1956 avec M. Bianchini Gianni, le couple a sept enfants. En 1976, elle déclare être le témoin d'une première apparition de la Vierge Marie, dans le domaine agricole familial. Plusieurs apparitions se répètent au cours des années jusqu'en 1984 où l'évêque du lieu ouvre une enquête canonique amenant à la reconnaissance des apparitions en 1987.

Le couple et la famille s'investissent dans des actions apostoliques et caritatives à travers la « Fondation Betania ». Atteinte de la maladie de Parkinson, Maria Esperanza est hospitalisée en 2004 aux États-Unis où elle décède le . Elle est inhumée dans la capitale du Venezuela.

En 2010, l’Église catholique ouvre un procès en béatification à son sujet. Elle est actuellement reconnue comme servante de Dieu. L'introduction de son processus de béatification est toujours en cours.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]

Maria Esperanza est née le à Barrancas del Orinoco, dans l'État de Monagas au Venezuela. Elle est la fille de Aniceto et Maria Filumena Medrano[1].

Enfant, Maria Esperanza est décrite comme étant « intuitive, sensible et spirituelle ». À l'age de 12 ans, elle est atteinte d'une broncho-pneumonie qui devrait lui être fatale, d'après ses médecins, mais elle en guérit[2].

La jeune femme aurait été[N 1] « gratifiée de charismes extraordinaires [...] tels que clairvoyance à distance, prophétie, extases, lévitation (durant des messes), transfiguration, stigmatisation, don de guérison, communion reçue mystérieusement, lecture des cœurs, ... »[1],[3],[4]. Des témoins rapportent également qu'elle a vécu des dons de bilocation[5],[6].

Souhaitant entrer dans les ordres, elle se rend au couvent franciscain de Merida, où elle fait « un essai de vie religieuse ». La postulante déclare avoir entendu Thérèse de l'Enfant-Jésus[N 2] lui dire que sa vocation n'était pas d'être religieuse, mais de se marier, d'avoir des enfants et « de se sanctifier et rayonner au milieu du monde[N 3] ». Thérèse, d'après Maria Esperanza, l'aurait invitée à se rendre à Rome, où elle rencontrerait son futur époux[2].

Vie d'épouse[modifier | modifier le code]

En 1955, elle est à Rome, et rencontre par hasard, le un jeune homme membre de la garde présidentielle italienne[N 4] : Bianchini Gianni. Ils tombent amoureux et se marient le , dans la chapelle de l'Immaculée. Le prêtre qui célèbre l'office est Mgr Giulio Rossi. Le couple va avoir sept enfants (six filles et un garçon)[2],[4].

Le couple revient s'installer au Venezuela où il achète, conjointement avec des amis un domaine agricole de 200 ha[N 5], dénommé la « finca Betania »[N 6]. Ce domaine possède une colline couverte de végétation tropicale qui sera le lieu des apparitions mariales[7].

Apparitions[modifier | modifier le code]

Le lieu de la première apparition, aujourd'hui.

Le a lieu la première apparition dans une grotte près d’une petite rivière au pied d’une colline[8]. Chaque année, le , Maria Esperanza et des croyants ou des curieux se rassemblaient devant la grotte. Le , une centaine de personnes disent avoir vu la Vierge Marie près de la grotte, conjointement avec la visionnaire. Marie se présente à elle comme « la réconciliatrice de tous les peuples »[9],[10].

Après une enquête canonique de trois années, Mgr Bello Ricardo, évêque de Los Teques proclame l’authenticité des apparitions dans une lettre pastorale le [4],[10].

Les apparitions se poursuivent jusqu'en 1989, pour la visionnaire et d'autres croyants qui l'accompagnent[10],[N 7].

La fondation Betania et décès[modifier | modifier le code]

L'église du sanctuaire marial de Betania.

En 1979, Maria Esperanza et son mari créent la « Fondation Betania ». Cette fondation est un mouvement laïc destiné à évangéliser, développer la société et la vie familiale tout en promouvant la justice sociale. Après la mort de la fondatrice en 2004, sa famille poursuit son œuvre[1]. Cette fondation gère une vingtaine de centres partout dans le monde[11].

Le , la famille fait don de 4 hectares de terrains au diocèse pour y faire bâtir une église et un lieu de culte[7].

Atteinte de la maladie de Parkinson, Maria Esperanza est hospitalisée le , dans le Southern Ocean County Hospital, au New Jersey, dans un état grave[12]. Maria Esperanza décède le , âgée de 75 ans à Long Beach, dans le New Jersey (USA). Son corps repose dans le Cimetière de l'Est, à Caracas au Venezuela[1],[5].

En 2005, sa famille comptait 20 petits-enfants[8].

Béatification et canonisation[modifier | modifier le code]

Le , Mgr Paul Bootoski, du diocèse de Metuchen (en) (États-Unis), ouvre le procès en béatification de la visionnaire Maria Esperanza. La cérémonie se déroule dans sa cathédrale de Metuchen dans le New Jersey. Maria Esperanza est actuellement considérée comme servante de Dieu[1],[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les sources ne sont pas très claires sur la datation de ces phénomènes. Certaines évoquent l'âge de cinq ans.
  2. D'autres sources indiquent que ce serait saint Jean Bosco qui lui aurait parlé. Si les auteurs ne s'accordent pas sur l'auteur de la « communication divine », ils s'accordent sur le fait qu'elle aurait entendu (ou vu) un saint du passé lui parler de sa future vocation.
  3. Le « monde » s'entend au sens religieux du terme, c'est-à-dire la société à l'extérieur du couvent.
  4. Une autre source indique qu'il a pour mission de veiller à la sécurité de cardinaux. Les sources donnent peu de précision sur sa fonction exacte, sinon « qu'il porte une épée dans le cadre de ses fonctions »
  5. Une autre source indique 20 ha au lieu de 200. Il y a visiblement une erreur typographique dans une des sources, mais nous ne savons laquelle.
  6. Le nom de « Betania », donné par le précédent propriétaire, fait référence à Béthanie, le village de Judée où les amis de Jésus, Marthe, Marie et Lazare habitaient.
  7. Le site internet dédié à la visionnaire indique même des « communications divines » en 1989. Tous ces phénomènes déclarés après la reconnaissance canonique de l'évêque, voire au cours de son enquête ne sont pas pris en compte dans la reconnaissance de l’Église.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) « Maria Esperanza Medero Bianchini », sur Find a Gave, (consulté le ).
  2. a b et c René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire des "apparitions" de la Vierge Marie, Fayard, , 1426 p. (ISBN 9782213-671321, lire en ligne), p. 1054.
  3. Diane Gautret, « Le parfum d'une mère », Famille chrétienne, no 2166,‎ 20 au 26 juillet 2019, p. 23-25.
  4. a b et c (en) « Maria Esperanza, 75; Religious Mystic Said She Saw Virgin Mary », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (en) Peter G. Sánchez, « Local priest writes book on Maria Esperanza », Catholic Star Herald,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Zoom sur Betania – Venezuela, 1976 », Il est Vivant !, no 251,‎ , p. 12-14 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b (es) « Apariciones en Finca Betania », sur Maria Esperanza (consulté le ).
  8. a et b (en) José Orozco, « Venezuela: the Marian apparitions of Betania attract an international following », Religioscope,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Dictionnaire des apparitions, p. 1055.
  10. a b et c Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Perrin-Mame, , 427 p. (ISBN 9-782262-028329), p. 175,402-403.
  11. (es) « Resena historica de la Fundacion Bentania Venezuela », sur Maria Esperanza (consulté le ).
  12. (es) Antonio Larocca, « Las apariciones de Betania, Venezuela : una mariofanía a profundizar » [PDF], sur udayton.edu, Université de Dayton, (consulté le ), p. 20.
  13. (en) « 2004 », sur faithweb.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Michael H. Brown et Drew J. Mariani, The Bridge to Heaven : Interviews with Maria Esperanza of Betania, Marian Communications, , 148 p. (ISBN 978-1880479223).
  • (en) Timothy E Byerley, Maria Esperanza and the Grace of Betania, Mary Mother Reconciler Foundation, (ISBN 978-0990890706).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]