Marguerite Clitherow — Wikipédia

Marguerite Clitherow
Image illustrative de l’article Marguerite Clitherow
Marguerite Clitherow, la perle de York.
Sainte, mère de famille, catéchiste, martyre
Naissance 1556
York, Yorkshire, royaume d'Angleterre
Décès le   (v. 30 ans)
York, royaume d'Angleterre
Nationalité Anglaise
Vénérée à The Shambles, York
Béatification 1929
par Pie XI
Canonisation  Rome
par Paul VI
Vénérée par l'Église catholique romaine
Fête 25 mars, 25 octobre (quarante martyrs d'Angleterre et du pays de Galles)
Sainte patronne femmes d'affaires

Marguerite Clitherow (anglais : Margaret Clitherow), née à York (Angleterre) en 1556 et morte exécutée le près de York, est une mère de famille morte par fidélité à la foi catholique et attachement au pape. Déclarée martyre par l'Église catholique, elle est canonisée en 1970 par le pape Paul VI, avec le groupe des quarante martyrs anglais et gallois[1]. Elle est fêtée le 25 mars, et le 25 octobre avec eux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marguerite Middleton, fille de Thomas Middleton, nait à York en 1556 dans une famille protestante de rite anglican[2]. Elle épouse en 1571 John Clitherow, boucher à York, puis se convertit au catholicisme à l'âge de 18 ans, en 1574. Règne alors Élisabeth Ire, persécutrice des catholiques qui ne peut accepter sa rupture avec Rome. En 1576, Marguerite est jetée en prison pour avoir refusé de « remplir ses devoirs envers Dieu et la reine », en n'assistant pas aux services anglicans.

Elle est libérée (car enceinte) puis de nouveau arrêtée. Elle apprend à lire toute seule en prison, pour pouvoir enseigner le catéchisme à ses trois enfants. Elle prie chez elle avec eux, soutenue par son mari bien que celui-ci soit resté anglican, et abrite souvent des prêtres de passage qui viennent dire la messe en cachette chez elle. Elle organise aussi des leçons de catéchisme pour ses enfants et ceux de ses voisins.

Le , alors que son fils Henry est parti étudier au Collège catholique anglais de Reims dans l'intention de devenir prêtre, sa maison est perquisitionnée. On découvre les ornements liturgiques et les livres d'un prêtre qui vient justement de s'échapper. Elle est emprisonnée à la forteresse d'York et soumise à un interrogatoire. Elle refuse de plaider sa cause, pour éviter que ses amis, ses domestiques et ses propres enfants ne soient contraints à témoigner contre elle[3]. Cela lui vaut la peine forte et dure d’être écrasée par un poids lourd jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Elle passa la nuit en prière pour la conversion de la reine et pour soutenir dans la foi catholique le clergé persécuté. Alors qu'elle est enceinte de son quatrième enfant, elle est écrasée sous une porte de chêne sur laquelle on avait placé des poids et met quinze minutes à mourir. Ensuite son corps est jeté dans une fosse remplie d'eau[4].

Plaque commémorative fixée sur le pont d'Ouse, près de York.

Le , une plaque commémorative est inaugurée à York sur le lieu de son martyre[5].

Influence[modifier | modifier le code]

Marguerite Clitherow inspire le poète Gerard Manley Hopkins, en particulier pour God’s Grandeur, écrit en 1877. Après la mort de Gerard Manley Hopkins, on retrouve dans ses papiers, parmi les fragments et les œuvres inachevés, un poème intitulé Margaret Clitheroe[6].

Canonisation[modifier | modifier le code]

Elle est béatifiée en 1929 par Pie XI et canonisée en 1970 par Paul VI, avec d'autres martyrs anglais et gallois, formant ainsi un groupe souvent appelé les quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles. Elle est fêtée seule le 25 mars[3], et le 25 octobre avec les quarante martyrs.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) John Rayne-Davies, Margaret Clitherow: Saint of York, Beverley, (ISBN 1-902645-32-4).
  2. (en) église catholique St. Wilfrid - York
  3. a et b « Sainte Marguerite Clitherow », sur Nominis (consulté le )
  4. Eric, « Sainte Marguerite Clitherow », sur le blog ut-pupillam-oculi par : Eric (consulté le )
  5. (en-GB) « Archives | Middlesbrough Diocese » (consulté le )
  6. (en) Mark Alessio, « The Poet’s Eye: Gerard Manley Hopkins’ “Margaret Clitheroe” », sur Catholicism.org, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]