Marek Belka — Wikipédia

Marek Belka
Illustration.
Marek Belka
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
(4 ans, 9 mois et 11 jours)
Élection 26 mai 2019
Circonscription Łódź
Législature 9e
Groupe politique S&D
Président de la Banque nationale de Pologne

(6 ans et 10 jours)
Président Bronisław Komorowski (intérim)
Bogdan Borusewicz (intérim)
Grzegorz Schetyna (intérim)
Bronisław Komorowski
Andrzej Duda
Prédécesseur Piotr Wiesiołek (intérim)
Sławomir Skrzypek
Successeur Adam Glapiński
Président du Conseil des ministres de Pologne

(1 an, 5 mois et 29 jours)
Président Aleksander Kwaśniewski
Gouvernement Belka I et II
Législature IVe
Coalition SLD-UP-SDPL
Prédécesseur Leszek Miller
Successeur Kazimierz Marcinkiewicz
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre des Finances

(8 mois et 17 jours)
Président du Conseil Leszek Miller
Gouvernement Miller
Prédécesseur Halina Wasilewska-Trenkner
Successeur Grzegorz Kołodko

(8 mois et 13 jours)
Président du Conseil Włodzimierz Cimoszewicz
Gouvernement Cimoszewicz
Prédécesseur Grzegorz Kołodko
Successeur Leszek Balcerowicz
Biographie
Nom de naissance Marek Marian Belka
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Łódź (Pologne)
Nationalité Polonaise
Parti politique PZPR (1973-1990)
SLD (1999-2005)
PD (2005-2016)
Indépendant (depuis 2016)
Diplômé de Université de Łódź
Profession Universitaire

Marek Belka
Présidents du Conseil des ministres de Pologne

Marek Marian Belka (Écouter), né le à Łódź, est un économiste et homme d'État polonais social-démocrate.

Après avoir été deux fois vice-président du Conseil et ministre des Finances de Pologne sous des majorités de centre gauche, il a été l'un des principaux responsables de la politique économique menée en Irak à la suite de l'invasion sous commandement américain.

Il revient finalement en Pologne en pour prendre la tête du gouvernement, et reste en poste jusqu'à la défaite des sociaux-démocrates aux élections de .

Il devient cinq ans plus tard président de la Banque nationale de Pologne (NBP).

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Il termine ses études secondaires dès 16 ans, et obtient en 1972 un diplôme de sciences économiques de l'université de Łódź. Il y reçoit six ans plus tard un doctorat, puis une habilitation à diriger des recherches en 1986. En 1994, il se voit décerner le titre de professeur.

Il a en outre fait des séjours à l'université Columbia et à l'université de Chicago entre 1978 et 1979 puis de 1985 à 1986, ainsi qu'à la London School of Economics en 1990.

Parcours[modifier | modifier le code]

Ancien assistant auprès de la chaire d'économie de l'université de Łódź, il travaille, à partir de 1986, au sein de l'institut des sciences économiques de l'Académie polonaise des sciences, dont il sera le directeur entre 1993 et 1997. En 1990, il est recruté pour un poste de consultant au ministère polonais des Finances, puis au ministère des Privatisations, et enfin à l'office central de planification.

Il est nommé en 1994 vice-président du conseil de stratégie économique et sociale du gouvernement, mais doit renoncer à cette fonction deux ans plus tard pour devenir consultant auprès de la Banque mondiale et conseiller économique du président Aleksander Kwaśniewski.

Vie politique[modifier | modifier le code]

Deux fois ministre des Finances[modifier | modifier le code]

Le , il est choisi par le président du Conseil des ministres social-démocrate Włodzimierz Cimoszewicz comme nouveau vice-président et ministre des Finances. Il est cependant obligé de démissionner le 17 octobre, après la défaite de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD) aux élections parlementaires. Il rejoint la SLD en 1999, et fait son retour au gouvernement, exactement aux mêmes postes, le , sous l'autorité du social-démocrate Leszek Miller.

Il instaura alors un impôt sur les plus-values, connu sous le nom d’« impôt Belka ». Il démissionne cependant le , étant accusé d'être responsable du score mitigé de la coalition SLD-UP pour avoir annoncé pendant la campagne électorale une baisse des dépenses sociales.

Sous l'occupation de l'Irak[modifier | modifier le code]

Il est porté en à la tête du conseil de la coalition pour la coordination internationale en Irak, mis en place par les autorités d'occupation du pays après l'invasion sous commandement américain. Il change de poste au mois de novembre, afin de devenir directeur de la politique économique de l'Autorité provisoire de la coalition en Irak. Il est notamment responsable de la refonte du système monétaire et bancaire.

Président du Conseil des ministres[modifier | modifier le code]

Le second cabinet Belka, à la fin de son mandat.

Le , au lendemain de la démission de Leszek Miller, empêtré dans des affaires de corruption, et de l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne, Marek Belka est nommé président du Conseil des ministres par le président Aleksander Kwaśniewski. Il échoue le 14 mai à obtenir la confiance de la Diète polonaise[1], mais se voit à nouveau confier la direction du gouvernement le 11 juin. Il remporte finalement l'investiture des députés par 236 voix contre 216 treize jours plus tard[2].

Il se soumet à un nouveau vote de confiance le 25 octobre, et obtient le soutien de 234 députés, contre 214 opposés[3]. Après avoir pris, le 25 avril, l'intérim du ministère de l'Environnement, il annonce sa démission le 6 mai, rejoint le Parti démocrate et appelle à la dissolution du Parlement. Le chef de l'État refuse toutefois sa démission, et il reste alors à la tête du gouvernement[4].

Il annonce ensuite son soutien à Henryka Bochniarz (pl), investie par les démocrates, pour l'élection présidentielle de l'automne, tout en se présentant lui-même aux élections parlementaires du 25 septembre dans la circonscription de Łódź. Toutefois, le jour du scrutin, le Parti démocrate ne dépasse pas les 5 % nécessaires pour pouvoir faire son entrée à la Diète polonaise.

Il démissionne de la présidence du Conseil des ministres lors de l'ouverture de la nouvelle législature, le 19 octobre, mais doit attendre le 31 octobre pour être effectivement remplacé par le conservateur Kazimierz Marcinkiewicz.

Après 2005[modifier | modifier le code]

Environ deux mois après sa démission, le , il est désigné vice-président de la commission économique pour l'Europe des Nations unies. Soutenu par la Pologne comme candidat à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), il décide de retirer sa candidature à la suite du soutien européen à celle du socialiste français Dominique Strauss-Kahn, qui est nommé à ce poste le . Il rejoint toutefois l'institution en , comme directeur du département Europe.

Gouverneur de la Banque centrale[modifier | modifier le code]

Il est investi comme président de la Banque nationale de Pologne (NBP) par la Diète polonaise le , avec 253 voix favorables contre 184. Il remplace ainsi, après deux mois de vacance et d'intérim, Sławomir Skrzypek, décédé dans le crash de l'avion présidentiel le 10 avril précédent[5]. Le , l'hebdomadaire Wprost fait état d'un accord conclu, en 2011, entre le ministre de l'Intérieur, Bartłomiej Sienkiewicz, et le président de la Banque centrale, Marek Belka, celui-ci promettant de soutenir la politique économique du gouvernement de Donald Tusk si le président du Conseil se décidait à se séparer de son ministre des Finances, Jacek Rostowski[6] ; cet accord est révélé grâce à des enregistrements illégaux diffusés par l'hebdomadaire, qui à la suite de ces révélations, commence à subir des pressions judiciaires et policières.

Il appelle au boycott de l'élection présidentielle polonaise de 2020 dans le contexte de la pandémie de coronavirus[7],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(pl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en polonais intitulé « Marek Belka » (voir la liste des auteurs).
  1. « Le Parlement polonais refuse sa confiance à M. Belka pour former un gouvernement », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  2. « Pologne : Marek Belka est investi comme premier ministre », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  3. « Pologne : Belka en poste jusqu'en 2005 », sur Les Echos, (consulté le ).
  4. « Contre son gré, Marek Belka reste premier ministre en Pologne », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  5. (fr) Banque, Fondation Robert-Schuman
  6. (fr) « Scandale de trafic d’influence en Pologne », Euronews,
  7. « Pologne: une élection présidentielle en pleine épidémie de Covid-19 », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  8. (en) The Associated Press, « Poland’s ex-leaders to boycott May presidential election », sur Daily Journal, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]