Marcel Ophüls — Wikipédia

Marcel Ophüls
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Réalisateur, acteur, scénariste, scénariste de cinémaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Hildegard Wall (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Marcel Ophüls, né Hans Marcel Oppenheimer le à Francfort-sur-le-Main (république de Weimar), est un documentariste de nationalité franco-allemande[1], mais essentiellement actif en France. Ses œuvres majeures, comme Le Chagrin et la Pitié ou L'Empreinte de la justice, sont inspirées par son expérience de la guerre et de la Shoah.

Il a obtenu l'Oscar du documentaire en 1989 pour Hôtel Terminus : Klaus Barbie, sa vie et son temps.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marcel Ophuls est le fils du réalisateur juif allemand Max Ophüls et de l'actrice allemande Hildegard Wall[2].

Jeune, il fuit l'Allemagne nazie vers la France, puis les États-Unis, où il verra son père, Max Ophüls, humilié par les studios et les producteurs français et américains, ce qui expliquera ses conflits permanents avec le monde du cinéma (ainsi que ses difficultés à trouver des collaborateurs dans le domaine de la production).

Pendant la période américaine de son père, il fut G.I. et envoyé au Japon. Après avoir assisté de grands noms de la réalisation (John Huston, Julien Duvivier, son père...), il débute assez discrètement dans la réalisation. Jean de Baroncelli, qui avait jugé sans enthousiasme son sketch de L'Amour à vingt ans, « un peu pâlot, mais où on décelait, à défaut d'une forte personnalité, des qualités certaines d'exécution », voit dans Peau de banane « une aimable comédie, absolument dépourvue de prétention », tout en remarquant que « d'un film à l'autre, le talent de Marcel Ophuls ne s'en est pas moins étoffé »[3].

Mais après quelques téléfilms et comédies « sans prétention », Marcel Ophuls change radicalement de voie et de dimension en 1969, avec Le Chagrin et la Pitié : ce documentaire d'investigation sur l'occupation allemande à Clermont-Ferrand et le régime de Vichy, entre 1940 et 1944, fait voler en éclats le mythe résistancialiste. C'est une véritable bombe pour les milieux tant cinématographiques que politiques. Le film est censuré par l'ORTF et n'est diffusé à la télévision qu'après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981[4]. Il est nommé aux Oscar dans la catégorie du meilleur film documentaire.

Marcel Ophuls est élu membre de l'Académie des arts de Berlin en 1984[5].

En , il est promu commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres. Une rétrospective lui est consacrée la même année à la Cinémathèque française.

Engagement[modifier | modifier le code]

Marcel Ophuls est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

À la télévision[modifier | modifier le code]

  • 1957 : Der Punkt auf dem i (Les points sur les "i"), réalisé sous le pseudonyme de Marcel Wall, 43 min
  • 1957 : Die Ballade vom Groschen (La ballade de cinq centimes), réalisé sous le pseudonyme de Marcel Wall, 20 min
  • 1958 : Standpunkte (Points de vue), réalisé sous le pseudonyme de Marcel Wall, 8 min
  • 1958 : Das Pflichtmacht, réalisé sous le pseudonyme de Marcel Wall, 50 min
  • 1967 : Munich ou La Paix pour cent ans, documentaire de 172 min[7]
  • 1970 : Auf des Suche nach meinem Amerika (À la recherche de mon Amérique), 147 min
  • 1970 : Clavigo, téléfilm réalisé en collaboration avec Fritz Kortner
  • 1970 : La Moisson de My Lai, téléfilm de 42 min
  • 1970 : Zwei ganze Tage, téléfilm de 74 min
  • 1980 : Kortnergeschichten, documentaire pour la télévision
  • 1982 : Yorktown, le sens d'une victoire, documentaire pour Antenne 2, 86 min
  • 1982 : Festspiele (Festival), téléfilm, 86 min
  • 1990 : November Days, documentaire pour la télévision qui a bénéficié d'une sortie en salles en 1991, 129 min

Comme assistant réalisateur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent Lowy, Marcel Ophuls, Lormont, Le bord de l’eau, , 265 p. (ISBN 978-2-35687-004-9).
  • Fernande Bartfeld et Stéphane Kerber (éd.), Regards sur Marcel Ophuls, Jérusalem, Revue Perspectives, Magnès, 2017, 279 p.

Documentaire sur Marcel Ophuls[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Marcel Ophuls », sur www.filmmuseum.at (consulté le ).
  2. « Marcel Ophuls : “Le documentaire est un genre étriqué” », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « "Peau de banane" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. François Ekchajzer, « Marcel Ophuls : “Je n’aime pas me servir d’une caméra comme d’une arme” », Télérama,‎ (lire en ligne)
  5. (de) Marcel Ophuls - Von 1984 bis 1989 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin (West), Sektion Film- und Medienkunst. Seit 1998 Mitglied der Akademie der Künste, Berlin, Sektion Film- und Medienkunst sur le site de l'Akademie der Künste
  6. (en) A Sense of Loss, IMDb, lire en ligne (consulté le 8 décembre 2021)
  7. (en) Munich ou la paix pour cent ans, IMDb, lire en ligne (consulté le 8 décembre 2021)

Liens externes[modifier | modifier le code]