Marcel Ciolacu — Wikipédia

Marcel Ciolacu
Illustration.
Marcel Ciolacu en 2023.
Fonctions
Premier ministre de Roumanie
En fonction depuis le
(9 mois et 13 jours)
Président Klaus Iohannis
Gouvernement Ciolacu
Législature 9e
Coalition PSD-PNL
Prédécesseur Cătălin Predoiu (intérim)
Nicolae Ciucă
Député
En fonction depuis le
(3 ans, 3 mois et 8 jours)
Élection 6 décembre 2020
Législature 9e
Groupe politique PSD

(7 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection
Réélection 11 décembre 2016
Législature 7e
Groupe politique PSD
Président du Parti social-démocrate
En fonction depuis le [n 1]
(4 ans, 4 mois et 1 jour)
Élection
Vice-président Sorin Grindeanu
Secrétaire général Paul Stănescu
Prédécesseur Viorica Dăncilă
Président de la Chambre des députés

(1 an, 6 mois et 23 jours)
Législature 9e
Prédécesseur Sorin Grindeanu (intérim)
Ludovic Orban
Successeur Alfred-Robert Simonis (ro) (intérim)

(1 an, 6 mois et 20 jours)
Législature 8e
Prédécesseur Carmen-Ileana Mihălcescu (ro) (intérim)
Liviu Dragnea
Successeur Carmen-Ileana Mihălcescu (ro) (intérim)
Ludovic Orban
Ministre de la Défense
(intérim)

(6 jours)
Premier ministre Mihai Tudose
Gouvernement Tudose
Prédécesseur Adrian Țuțuianu (ro)
Successeur Mihai Fifor
Vice-Premier ministre

(7 mois)
Premier ministre Mihai Tudose
Mihai Fifor (intérim)
Gouvernement Tudose
Successeur Viorel Ștefan
Biographie
Nom de naissance Ion-Marcel Ciolacu
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissance Buzău (Roumanie)
Nationalité Roumaine
Parti politique PSD
Diplômé de Université écologique de Bucarest
École nationale d'études politiques et administratives

Marcel Ciolacu
Premiers ministres de Roumanie

Marcel Ciolacu, né le à Buzău, est un homme d'État roumain. Il est vice-Premier ministre de 2017 à 2018, président de la Chambre des députés de 2019 à 2020 et de 2021 à 2023, président du Parti social-démocrate (PSD) depuis 2019 et Premier ministre de Roumanie depuis 2023.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vice-Premier ministre[modifier | modifier le code]

Il est vice-Premier ministre entre et , dans le gouvernement Tudose[1], et ministre de la Défense par intérim pendant quelques jours en .

Président de la Chambre des députés[modifier | modifier le code]

Le , à la suite de l'incarcération de Liviu Dragnea, il devient président de la Chambre des députés.

Président du PSD[modifier | modifier le code]

À partir du suivant, après la démission de Viorica Dăncilă, il assure l'intérim à la présidence du PSD[2]. Il est élu lors d'un congrès le 24 août 2020[3].

Alors dans l'opposition, le PSD dépose une motion censure à l'encontre du gouvernement Orban I. L'exécutif est renversé le . La motion recueille 261 suffrages favorables, soit 28 de plus que le minimum requis[4]. Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, les différents partis rallient la proposition de ne pas tenir d'élections anticipées et privilégient la mise en place d'un gouvernement de plein exercice[5]. Le Parlement, réuni en séance commune le 14 mars, vote la confiance au gouvernement Orban II par 286 voix favorables, seuls le parti Pro Romania de Victor Ponta et des parlementaires indépendants s'y opposant[6],[7].

À la surprise générale, le PSD arrive en tête des élections parlementaires roumaines de 2020 mais sans majorité absolue. Le Parti national libéral et l'Alliance 2020 USR-PLUS, arrivés en deuxième et troisième position avec des résultats cumulés plus importants, forment le gouvernement Cîțu[8],[9].

Retour au perchoir de la Chambre[modifier | modifier le code]

Une motion de censure, déposée par le PSD, est votée à l'encontre du gouvernement Cîțu (en minorité depuis le départ de l'USR-PLUS de la coalition[10]) le suivant par le Parlement[11].

Le 21 octobre, le ministre de la Défense Nicolae Ciucă est chargé de former un gouvernement[12]. Le PSD propose de soutenir temporairement le gouvernement durant la pandémie de Covid-19 en échange d'accepter 10 mesures[13]. N'ayant pas réussi à obtenir le soutien du PSD ou de l'USR, il renonce à former un gouvernement le 1er novembre[14].

Le 12 novembre, après plusieurs semaines de négociations, le Parti national libéral (PNL), le PSD et l'Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) concluent une entente de base pour la formation d'un gouvernement de coalition, alors que des questions restent à résoudre, comme le nom du Premier ministre ou le principe d'une rotation à la tête du gouvernement[15]. Un accord de coalition est obtenu le 21 novembre sur le principe d'une rotation entre les deux partis après 18 mois entre Nicolae Ciucă et le président du PSD, Marcel Ciolacu, ainsi que sur la répartition des ministères[16]. Le lendemain, Ciucă est de nouveau désigné Premier ministre, recevant le soutien du PNL, du PSD et de l'UDMR lors des consultations présidentielles[17],[18]. Le 23 novembre, conformément à l'accord de coalition, Ciolacu est élu président de la Chambre des députés, tandis que Florin Cîțu devient président du Sénat[19].

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Le 17 mai 2023, conformément à l'accord de coalition, Ciucă annonce sa démission, effective initialement le 26 mai[20]. À la demande du président Iohannis[21], il décide finalement de la reporter du fait de la grève des enseignants[22]. Il démissionne effectivement le 12 juin, au lendemain de la fin de cette grève, l'une des plus importantes ces dernières années et qui a vu des dizaines de milliers de personnes sortir dans les rues[23]. Le ministre de la Justice Cătălin Predoiu assure l'intérim[24].

Le 13 juin, Marcel Ciolacu est chargé de former un gouvernement[25]. Il présente sa composition le jour même[26]. Présenté aux députés et sénateurs le 15 juin, le gouvernement remporte le vote de confiance[27] par 290 voix pour et 95 contre, la majorité requise étant d'au moins 234 voix[28], puis il prête serment dans la foulée[29].

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2009, la Cour des comptes de Buzau a constaté qu'une entreprise de construction de la commune de Buzau, Urbis Serv, dirigée par Marcel Ciolacu entre 2007 et 2008, avait causé un surcoût d'environ 1,3 million d'euros pour des projets de construction de rues et de trottoirs par le biais d'un contrat illégal avec une entreprise appartenant à un collègue du parti, la société Mecan Construct, appartenant à l'ancien conseiller du comté du PSD, Dumitru Dobrică.

Il est accusé de conflit d'intérêts causant des dommages à la municipalité en gonflant le contrat Mecan d'environ 1,3 million d'euros[30].

Marcel Ciolacu déclare que la décision de la Cour des comptes de Buzău avait été contestée devant les tribunaux. Il déclare qu'un dossier d'enquête pénale auprès de la direction nationale anticorruption de Ploiești, dans lequel les allégations concernant le contrat avec Mecan Construct ont été examinées, s'est conclu sans engager de poursuites pénales contre lui[31].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par intérim jusqu'au 24 août 2020.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ro) « Vicepremierul Marcel Ciolacu a demisionat şi el: Mă voi întoarce cu fruntea sus în Parlament », sur www.digi24.ro, (consulté le )
  2. « Échec à la présidentielle en Roumanie : démission de la cheffe du parti de gauche », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  3. (en) « Romania: Ciolacu elected PSD President », sur Independent Balkan News Agency, (consulté le ).
  4. (en) « Romania’s Liberal Government falls after no-confidence motion. What comes next? », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « Romania’s PM-designate steps aside to let current PM get new mandate », sur Romania Insider (consulté le ).
  6. (ro) « Votul pentru Guvernul Orban 2 s-a încheiat: Au fost prezenți 310 parlamentari. Liberalii au votat în proporție de doar 37%. În schimb, s-au prezentat peste 80% dintre aleșii PSD, USR și PMP », G4 Media,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « Romania’s Parliament votes new Govt. in record time to deal with coronavirus crisis », Romania Insider,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Mirel Bran, « Elections en Roumanie : les deux partis libéraux veulent former un gouvernement », sur Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  9. Mirel Bran, « En Roumanie, l’émergence d’une jeune génération d’élus centristes », sur Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  10. « Roumanie: la droite s’écharpe sur sa gouvernance », sur LEFIGARO, lefigaro (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  11. (en) Orlando Crowcroft, « Romania MPs 'offered bribes' to support embattled PM Florin Citu, claims opposition leader », sur euronews, (consulté le ).
  12. (en) Reuters, « Romania's Iohannis picks army general as prime minister », sur Reuters, (consulté le ).
  13. (ro) 493, « PNL şi UDMR au lucrat sâmbătă la Programul de Guvernare. Au avut loc consultări și cu reprezentanții minorităților », sur www.digi24.ro (consulté le ).
  14. DH Les Sports+, « Roumanie: le Premier ministre désigné jette l'éponge faute de majorité », sur DH Les Sports + (consulté le ).
  15. (en) « Romanian President Klaus Iohannis to nominate next prime minister on November 12 », sur Romania Insider (consulté le ).
  16. « En Roumanie, un accord entre libéraux et sociaux-démocrates met fin à deux mois de crise », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  17. « Roumanie : un général à la retraite à nouveau désigné premier ministre », sur LEFIGARO, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  18. « Crise politique en Roumanie : le libéral Ciuca, général à la retraite, à nouveau chargé de former un gouvernement », sur RTBF Info, (consulté le ).
  19. (ro) « PRIM TEST REUŞIT AL COALIŢIEI DE GUVERNARE Cîţu - preşedinte al Senatului, Ciolacu - şef al Camerei Deputaţilor », sur www.bursa.ro (consulté le ).
  20. (en) « PNL’s Ciuca: Gov’t rotation negotiation team’s mandate – to keep protocol or to reduce number of ministries », sur Nine O' Clock - first exclusively daily publication to appear in English language in Romania (consulté le ).
  21. (en) Catalina Mihai, « According to the president, Romania cannot go ahead with PM switch amid teachers’ strike », sur www.euractiv.com, (consulté le ).
  22. (en) Madalin Necsutu, « Romania's PM Postpones Rotation Until Teachers' Strike is Solved », sur Balkan Insight, balkaninsight, (consulté le ).
  23. « Roumanie: le Premier ministre libéral cède comme prévu son poste », sur RTL Info, RTL Info, (consulté le ).
  24. « Le président roumain nomme un Premier ministre par intérim », sur french.xinhuanet.com, (consulté le ).
  25. (en) « Romanian president taps new premier to form government in agreed power swap By Reuters », sur Investing.com UK (consulté le ).
  26. (ro) Ziarul Unirea, « Lista miniştrilor PSD şi PNL din Guvernul Ciolacu: Cine sunt cei propuși pentru a intra în componența noului Cabinet », sur Ziarul Unirea, www.ziarulunirea.ro, (consulté le ).
  27. (ro) Redacția, « Breaking - Guvernul Ciolacu a fost învestit cu 290 voturi din 385 exprimate, 95 împotrivă și nicio abținere: ”O să încerc să mă ridic la nivelul așteptărilor românilor și să îndeplinim împreună cât mai multe reforme și din promisiunile sociale pe care le-am făcut astăzi de la această tribună” », sur G4Media.ro, g4media.ro, (consulté le ).
  28. « Les parlementaires roumains soutiennent le nouveau gouvernement de coalition -TV », sur Zonebourse, Zonebourse, (consulté le ).
  29. (ro) None, « Vidéo - Marcel Ciolacu și membrii Guvernului pe care îl va conduce au depus jurământul la Cotroceni. Iohannis: Acest fel de a face politică arată seriozitate, stabillitate și că politicienii implicați sunt hotărîți să își ia mandatele foarte în serios / Noi elogii aduse coaliției PSD-PNL », sur www.hotnews.ro (consulté le ).
  30. Andrei Luca Popescu, « Familia PSD de la Buzău. Amintiri din tinerețea unui consilier onorific al lui Ponta: vânătoare cu Omar Hayssam, contract umflat cu 1,3 milioane euro pentru un coleg de partid », sur Gândul,
  31. « Cine este Marcel Ciolacu, propus vicepremier fără portofoliu. Vâslașul lui Dragnea și scandalul pozelor cu teroristul Hayssam », sur HotNews.ro,