Manuel Carlés — Wikipédia

Manuel Carlés
Illustration.
Fonctions
Député national pour la province de Santa Fe

(6 ans)
Député national pour le District national (Buenos Aires)

(8 ans)
interventeur fédéral dans la province de Salta

(4 mois et 29 jours)
Prédécesseur Ricardo Solá
Successeur Joaquín Castellanos
Interventeur fédéral dans la province de San Juan

(1 mois et 1 jour)
Prédécesseur Marcial Izasa
Successeur Aquiles Castro
Biographie
Nom de naissance Manuel Carlés
Date de naissance [1]
Lieu de naissance Rosario, province de Santa Fe, Drapeau de l'Argentine Argentine
Date de décès (à 71 ans)
Lieu de décès Buenos Aires[2]
Nature du décès Naturelle
Sépulture Cimetière El Salvador à Rosario
Nationalité Drapeau de l'Argentine Argentin
Parti politique UCR ; Ligue patriotique argentine
Profession Avocat, essayiste, homme politique
Religion Catholique

Manuel Carlés (Rosario, 1875 – Buenos Aires, 1946) était un avocat, essayiste, enseignant et homme politique argentin. Membre du parti radical, il fut deux fois député national et devint en 1919 le premier président attitré de la Ligue patriotique argentine ; celle-ci, à la fois mouvement social et organisation paramilitaire violente, professait une idéologie politique nationaliste d’extrême droite.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ayant acquis à Buenos Aires une réputation de politicien nationaliste, Manuel Carlés réussit à se faire élire en 1898 député national pour la province de Santa Fe, dont il était originaire, puis pour différentes circonscriptions de la Capitale fédérale[3]. Affilié à l’Union civique radicale, il fut nommé par le président Hipólito Yrigoyen interventeur fédéral dans la province de Salta en 1918. Il enseigna au Collège militaire de la nation ainsi qu’à l’École supérieure de guerre.

Manuel Carlés (au centre).

En , il assuma la fonction de président de la Ligue patriotique argentine, organisation protofasciste fondée peu auparavant, le de la même année. À ce titre, il exhorta à la persécution des juifs, des anarchistes, des socialistes et des immigrants étrangers, en particulier durant les événements sanglants de à Buenos Aires[4]. En 1923, le président Marcelo Torcuato de Alvear le nomma interventeur dans la province de San Juan.

En lien avec le violent conflit social de Santa Cruz de 1921, connu sous le nom de Patagonie rebelle, il se rendit sur place pour y superviser la formation de filiales (brigades) de la Ligue patriotique (en l’espèce quasi intégralement composées d’étrangers), puis regagna promptement Buenos Aires. Ultérieurement, il revint à Río Gallegos pour présenter un dernier salut à la dépouille de Varela, militaire chargé de la répression et assassiné par un anarchiste, et apporta son soutien à Pérez Millán, membre de la Ligue et assassin en 1923 du meneur ouvrier et militant anarchiste Wilckens.

Il mourut à Buenos Aires le [5], à l’âge de 71 ans[2]. Le , ses restes furent inhumés au cimetière El Salvador de sa ville natale de Rosario[2].

Publications[modifier | modifier le code]

Manuel Carlés fit paraître de nombreux ouvrages, dont notamment :

  • Organización de la soberanía (littér. Organisation de la souveraineté)
  • República y democracia
  • Organización de la economía rural

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Efemérides de mayo » [archive du ] (consulté le ) : « En 1875 nace en Rosario el doctor Manuel Carlés, político, legislador y escritor, autor de la ley de propiedad literaria. »
  2. a b et c (es) Wladimir C. Mikielievich, « Manuel Carlés (1872-1946), extrait de Diccionario de Rosario (inédit) », Rosario, Calles de Rosario
  3. « Nómina Oficial de Diputados desde la Organización Nacional », Sitio web de la Cámara de Diputados de la Nación Argentina
  4. (es) Osvaldo Bayer, Los anarquistas expropiadores y otros ensayos, Buenos Aires, Booket, (ISBN 978-987-580-185-1)
  5. (es)Biografía de Manuel Carlés dans Una Historia de la Patagonia Argentina.