Madeleine Wagner — Wikipédia

Madeleine Wagner
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
AlixVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Madeleine VincentVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Peintre, professeure d'arts plastiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web

Madeleine Wagner, née Madeleine Vincent le à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), morte le à Alix (Rhône), est une artiste peintre et professeure française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle naît en 1910 à Chalon-sur-Saône[1], où son père, Pierre Vincent, est luthier et facteur d'orgues et de pianos[2],[3],[4].

En 1933, elle épouse à Chalon-sur-Saône Maurice Wagner, secrétaire de fabrication à la faïencerie de Digoin[5],[6]. Son nom marital sera son nom d'artiste.

Elle décède en 2002 à Alix (Rhône)[1], où se trouve un hôpital gériatrique annexe des hôpitaux de Lyon, quatre ans après le décès de son mari dans cette commune[7].

Ils sont tous deux inhumés dans la même tombe au cimetière de Proveysieux (Isère)[8].

Formation[modifier | modifier le code]

Le métier de son père lui permet très tôt de côtoyer des artistes et de s'intéresser aux arts[2].

Surtout attirée par les arts graphiques, elle suit les cours de l'école municipale de dessin de Chalon-sur-Saône, et des cours de peinture auprès du peintre Henri Darbois (1865-1941), mâconnais élève de Gérôme.

Puis de 1939 à 1943 elle va parfaire sa formation à Paris, à l'école nationale supérieure des beaux-arts, où elle aura pour maîtres René Jaudon, Louis Roger, Gustave Corlin, Henri Bouchard statuaire, ainsi qu'à celle des arts décoratifs, et à l'école du Louvre[2],[9].

En 1939, à l'issue de ses études, elle obtient le diplôme d'état de professeur d'arts plastiques[4],[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Son parcours professoral et sa participation à de nombreux salons et expositions montrent qu'elle a mené en parallèle sa mission d'enseignante et sa passion pour la peinture [2],[10].

Professeur d'arts plastiques[modifier | modifier le code]

Sa carrière d'enseignante commence en 1940 :

Elle exerce successivement à Joigny[11], Sens, Le Creusot, Tournon, Grenoble où elle enseigne au lycée Stendhal de 1945 à 1973, puis termine sa carrière au lycée Honoré-de-Balzac à Paris[4],[10],[9].

Outre les arts graphiques, elle fait découvrir à ses élèves la poterie, la céramique, le modelage, la reliure[3].

Artiste peintre[modifier | modifier le code]

Après sa nomination à Grenoble elle installe, à partir de 1952 dans une maison qu'elle a acquise, sa résidence et son atelier d'été à Proveysieux, petit village de Chartreuse où se retrouvaient souvent, à la fin du XIXe siècle, autour de Théodore Ravanat, une vingtaine d'artistes locaux, peintres ou sculpteurs, groupe que l'on a dénommé l'école de Proveyzieux[9].

Lorsqu'elle quitte Grenoble, elle travaille de 1975 à 1998 dans l'atelier que la ville de Paris a mis à sa disposition dans le quartier de Beaubourg[10].

Elle pratique le dessin, l'aquarelle, la gouache, et surtout la peinture à l'huile[4],[11], au service de sujets qui vont de la réalisation de portraits à des inspirations oniriques, en passant par des paysages rustiques et des scènes religieuses[3],[12].

La critique sur son œuvre est généralement très positive[13],[3],[12].

Engagement social et féministe[modifier | modifier le code]

Expositions et salons[modifier | modifier le code]

Elle participe à un nombre très important de salons et expositions[10] :

  • Salons parisiens :
Sociétaire : Salon d'automne, Salon des artistes français, Salon des indépendants, salon de la Société nationale des beaux-arts, salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs, Société nationale d'horticulture de France
Exposante : Musée de la Marine, Comparaisons, Salon du dessin et de la peinture à l'eau, Arts et Lettres de France, Peintres du spectacle, Grand Prix de France...
  • Expositions et salons à l'étranger :
On en dénombre 21, dont 7 aux États-Unis et 1 au Japon. Elle est notamment récompensée de trois médailles d'or
  • Expositions particulières :
On en compte 16, dont 3 à Paris
  • Invitée d'honneur :
18 salons, biennales ou festivals
  • Expositions posthumes (jusqu'à 2014) :
15 expositions

Collections publiques[modifier | modifier le code]

  • « Des toiles signées Madeleine Wagner figurent dans les musées »[3], dont une au moins au Musée dauphinois, musée départemental de l'Isère[15]
  • Un de ses tableaux a été acquis en 1973 par un musée d'Abidjan[10]
  • Madeleine Wagner et sa famille ont également fait des donations à la commune de Proveysieux, principalement pour en décorer l'église Saint-Pierre (en 2014, le total s'élevait à cinq tableaux et un vitrail)[16],[17],[18].

Distinctions principales[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b match ID, « Fichiers des décès : VINCENT Madeleine Cécile », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. a b c d et e Jacques Roussier, Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné, XIXe et XXe siècles : Musée Mainssieux, Voiron, 14 juin-31 octobre 2003 (Catalogue d'exposition), Musée Mainssieux, , 134 p. (OCLC 197808251), p. 122-127. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  3. a b c d e et f Anne Alkan-Aubry, « Madeleine Wagner, peintre : Le cheminement de l’émerveillement », Revue Diplômées - Féminismes En Revue, Paris, no 155 « Les femmes et les arts »,‎ , p. 263 (ISSN 1965-0566, OCLC 9635741598, DOI 10.3406/femdi.1990.2561, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  4. a b c et d « Hommage à Madeleine Wagner : La galerie du Châtelet accueille une exposition consacrée à l'artiste chalonnaise, disparue en mai 2002 », C'Chalon, no 31,‎ , p. 31 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  5. « Chalon : Publications de mariage », Le Courrier de Saône-et-Loire,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Alain Provost, « Proveysieux en Chartreuse - les articles : Madeleine Wagner, artiste peintre », sur proveysieux2.blogspot.com, (consulté le ).
  7. match ID, « Fichiers des décès : WAGNER Maurice Nicolas », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  8. Anne Bourgeois et Christian Marache, « Cimetière - Proveysieux : Wagner Maurice – Wagner Madeleine » (Photo de stèle), sur www.geneanet.org (consulté le ).
  9. a b et c (en) Benezit Dictionary of Artists, « Wagner, Madeleine », sur www.oxfordartonline.com, (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  10. a b c d e f et g Patrice de la Perrière (directeur de la publication de l'Univers des arts), André Flament (peintre), Robert Vrinat (critique d'art) et al., « Madeleine WAGNER (1910-2002) – Biographie », Site consacré à Madeleine Wagner, sur www.madeleine-wagner.com (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  11. a et b François Jaulhac, « Joigny croquée par M. Wagner », L'Yonne républicaine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. a et b Pauline Guyonnet, « Une artiste aux dons multiples », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Madeleine Wagner : Artiste peintre », Textes critiques, sur www.madeleine-wagner.com (consulté le ).
  14. « Sources et bibliographie : AFFDU », sur femenrev.persee.fr, Revue Diplômées - Féminismes En Revue, (consulté le ).
  15. Portail des collections du département de l'Isère, « Wagner, Madeleine : Peinture "Montée Chalemont" », sur collections.isere.fr (consulté le ).
  16. Alain Provost, « Proveysieux : Une nouvelle œuvre de Madeleine Wagner vient enrichir le patrimoine de l’église », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Proveysieux en Chartreuse : Cinq tableaux et un vitrail de Madeleine Wagner », sur proveysieuxenchartreuse.blogspot.com, (consulté le ).
  18. Alain Provost, « L’École de peintres de Proveysieux attire toujours les amateurs », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie et sitographie[modifier | modifier le code]

  • Anne Alkan-Aubry, « Madeleine Wagner, peintre : Le cheminement de l’émerveillement », Revue Diplômées, Paris, no 155 « Les femmes et les arts »,‎ , p. 263 (ISSN 1965-0566, OCLC 9635741598, DOI 10.3406/femdi.1990.2561, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jacques Roussier, Musée Mainssieux, Femmes peintres en Dauphiné, XIXe et XXe siècles : Musée Mainssieux, Voiron, 14 juin-31 octobre 2003 (Catalogue d'exposition), Musée Mainssieux, , 134 p. (OCLC 197808251), p. 122-127. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • « Hommage à Madeleine Wagner : La galerie du Châtelet accueille une exposition consacrée à l'artiste chalonnaise, disparue en mai 2002 », C'Chalon, no 31,‎ , p. 31 (lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes[modifier | modifier le code]