Macrien — Wikipédia

Macrien
Usurpateur romain
Image illustrative de l’article Macrien
Macrien père, représentation fictive, gravure de 1553 dans Promptuarii Iconum Insigniorum
Règne
260 - 261 (quelques mois)
Syrie puis Illyrie
Empereur Gallien
Période Les « Trente Tyrans »
Co-usurpé par Macrien le Jeune et Quiétus
Biographie
Nom de naissance Marcus Fulvius Macrianus
Décès - Illyrie

Marcus Fulvius Macrianus, appelé Macrien, fut l'un des trente usurpateurs qui prirent la pourpre impériale à l'époque des empereurs Valérien et Gallien. La Vie de Macrien et de ses deux fils figure dans l'Histoire Auguste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Selon l'Histoire Auguste, il s'était élevé par son mérite aux premiers rangs de l'armée, point que conteste l'historien André Chastagnol[1], préférant l'indication de Denys d'Alexandrie qui le présente comme infirme et responsable des comptes de l'empereur Valérien[2].

En 260, il est chargé par Valérien de l'administration de la Syrie et du ravitaillement de l'armée pendant l'expédition de cet empereur contre les Perses. À la nouvelle de la capture de Valérien par Chapour Ier (dans laquelle il aurait joué un rôle actif en trahissant son maître selon divers historiens[3]), il s'entend avec le préfet du prétoire Balliste et fait proclamer empereurs ses deux fils Macrien le Jeune et Quiétus. Selon l'Histoire Auguste, il se proclame aussi Auguste.

Il confie l'Orient à Quiétus et passe avec Macrien le Jeune la mer Méditerranée pour affronter Gallien. En 261, tous deux sont battus et tués en Illyrie par Auréolus, général de Gallien.

Monnayage[modifier | modifier le code]

Selon le numismate Henry Cohen, les monnaies de Macrien père sont incertaines et contestées. Il ne publie qu'un unique exemplaire frappé à Alexandrie, tandis que les exemplaires de Macrien le Jeune sont plus nombreux[4], ce qui va dans le sens de Chastagnol qui doute que Macrien le père ait réellement porté lui-même le titre impérial.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire Auguste, traduction de André Chastagnol, éditions Robert Laffont, 1994, (ISBN 2-221-05734-1), p. 846 et 883
  2. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclesiastique, livre VII, 10, 5
  3. Philippe-Paul comte de Ségur, Histoire romaine depuis la fundation de rome jusqu'a la fin du regne de constantin, Volume 2, Éditeur Didier, 1849, p.372
  4. Henry Cohen, Description historique des monnaies frappées sous l'Empire Romain, Paris, 1892, [1], tome VI, p. 2

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]