Macinaggio — Wikipédia

Macinaggio
Macinaggio
Vue sur Macinaggio
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Canton Capobianco
Intercommunalité CC du Cap Corse
Commune Rogliano
Géographie
Coordonnées 42° 57′ 38″ nord, 9° 27′ 14″ est
Localisation
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Macinaggio

Macinaggio est la marine de Rogliano, située sur la pointe orientale du Cap Corse. Elle se trouve en bordure d'un site Natura 2000 protégé et classé, comprenant les îles de Finocchiarola et le domaine de Capandula.

Géographie[modifier | modifier le code]

Panorama du port

À l'origine, il existait un port romain appelé « Tamina » qui était situé au nord-est de la péninsule du Cap Corse, le Sacrum promontorium de Ptolémée, à l'embouchure du fiume di Jioielli (ou de Gioielli) au nord duquel a été bâti le port de Macinaggio.

L'ancien port de pêche et de commerce fut l'un des ports de Corse les plus actifs du temps de la marine à voile, jusqu'au XIXe siècle.

De juin 1748 à 1753, le port est occupé par les troupes françaises qui le dotent d'une digue de pierres et de bois. Le port sera assiégé par Paoli de 1760 à 1764 mais reste aux Génois jusqu'en 1765[1].

Vers 1874 Macinaggio était prospère. De ses chantiers sortent de nombreux voiliers et barques.

De nos jours, le port de plaisance, construit sur l'ancien, est le premier du Cap Corse, avec 600 anneaux, et fait face à la côte toscane et aux îles de Capraia et d'Elbe. Le tourisme estival y est fortement actif[2].

À la Maison du Port sont déposés les trouvailles des sites archéologiques.

Toponymie[modifier | modifier le code]

En corse la commune se nomme Macinaghju qui doit son nom à ses moulins à vent.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans l'Antiquité existait le port romain de « Tamina », située au nord-est de la péninsule du Cap Corse, le Sacrum promontorium de Ptolémée, à l'embouchure du fiume di Jioielli (ou de Gioielli) au nord duquel a été bâti le port de Macinaggio.

Sur le littoral au nord de Macinaggio, le site préhistorique de la Coscia abriterait les plus anciennes traces du peuplement de la Corse au Paléolithique.

Du XVIe siècle au XIXe siècle, une tour protégeait Macinaggio ; la tour était pourvue d'un magasin. En 1761, après un an de siège, la tour sera prise par Pascal Paoli. Il n'en reste plus rien. En 1771 la digue de pierres et de bois est ruinée par un fort libeccio[1].

Vers 1790, ne résidaient à Macinaggio que des fonctionnaires, douaniers et soldats. Les marins et commerçants qui résidaient à Rogliano, possédaient une centaine de magazzini (entrepôts) à Macinaggio.

Le , les Corses, aidés par l’artillerie du navire anglais le Courageux, désarment et font prisonnière la garnison française de Macinaghju[3].

Le , une flottille anglaise de l'amiral Hood, chassée de Toulon par Bonaparte, met à sac le port, pille les entrepôts, vole les marchandises et brûle ou emmène les voiliers[1].

En 1859, Macinaggio est relié à Bastia par la route.

Anecdotes historiques[modifier | modifier le code]

Macinaggio

Macinaggio fut aussi le lieu de nombreux débarquements historiques :

« La prédication de St Paul, en Corse, est à rejeter dans le domaine des légendes ; son voyage en Espagne n'est que problématique et, à une époque où la navigation était surtout côtière, il est permis de supposer que, si ce voyage a réellement eu lieu, la route suivie a été celle indiquée par la tradition : de Rome en Gaule et de là en Espagne - Renan, L'Antéchrist, p. 108. »[4].
  • Pascal Paoli, après 21 ans d'exil, débarqua le à Santa Maria di a Chjappella, au nord de Macinaggio, où il fut accueilli par les habitants de la commune de Rogliano.
  • Napoléon Bonaparte alors chef de bataillon, débarqua le , arrivant par mer d'Ajaccio.
  • Antoine Gentili (descendant des seigneurs de Nonza par sa mère) et Antoine Philippe Darius Casalta, généraux envoyés par le général Bonaparte, débarquent en 1796. En un mois, ils chassent les Anglais de Corse[1].
  • L'impératrice Eugénie qui revient des cérémonies d'ouverture du canal de Suez, débarque le . Accueillie avec enthousiasme par la population, l'impératrice fait don de l'élégante balustrade fermant le chœur de l'église et fait ouvrir l'actuelle route de Rogliano à Macinaggio[1].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Alerius Tardy Fascinant Cap Corse Bastia-Toga 1994
  2. « Le port de Macinaggio » sur le site macinaggiorogliano-capcorse.fr. Consulté le 25 août 2011.
  3. La Révolution française et la Corse Antoine-Dominique Monti ADECEC CERVIONI 1989
  4. Xavier Poli La Corse dans l'Antiquité et le Haut moyen Âge Librairie Albert Fontemoing 1907