Machrouu Tounes — Wikipédia

Machrouu Tounes
Image illustrative de l’article Machrouu Tounes
Logotype officiel.
Présentation
Président Mohsen Marzouk
Fondation
Scission de Nidaa Tounes[1]
Siège 59, rue Mouaouia Ibn Abi Soufiane
El Menzah VI
Tunis
Légalisation
Idéologie Bourguibisme
Nationalisme tunisien
Social-libéralisme
Progressisme
Site web www.machrou3na.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Machrouu Tounes (arabe : مشروع تونس soit « Projet de la Tunisie ») ou Mouvement du projet de la Tunisie[2], logotypé en Machrou3 Tounes[3] (MPT), est un parti politique tunisien fondé le par Mohsen Marzouk[4] et issu d'une scission de Nidaa Tounes, le parti au pouvoir à cette époque.

Historique[modifier | modifier le code]

Le , la création du parti est annoncée par le politicien tunisien Mohsen Marzouk[4]. La députée du bloc Al Horra, Khaoula Ben Aïcha, fait aussi partie des membres fondateurs du parti[5].

La demande de légalisation doit avoir lieu deux jours plus tard, avant un congrès fondateur organisé entre mai et juin 2016[6]. La légalisation intervient finalement le [7].

En , le congrès fondateur est fixé pour se tenir du au [8]. Le , Marzouk est élu secrétaire général du parti sans opposition[9]. Cependant, des voix s'élèvent pour dénoncer la dictature de Marzouk et sa volonté de s'approprier tous les pouvoirs. Le premier à le faire est Walid Jalled, l'un des fondateurs du parti, qui est alors exclu[10]. Pour sa part, Salma Zenaidi intente un procès pour irrégularités du congrès mais elle est déboutée par la justice[11]. À son tour, son mari, Mondher Belhaj Ali, un autre membre fondateur, est exclu du groupe parlementaire désormais affilié au parti[12]. Un troisième membre fondateur, Mustapha Ben Ahmed, est également exclu du bloc parlementaire[13]. Pour mettre fin à l'hémorragie, Marzouk s'empresse de faire élire les membres du comité exécutif.

Le , le parti Al Watan Al Horr intègre Machrouu Tounes[14].

En juillet 2018, les députés Leila Chettaoui, Sahbi Ben Fraj, Houda Slim, Souheil Alouini et Marouane Felfel démissionnent du groupe parlementaire du parti et de ses postes de décision[15]. Cette démission est due à de mauvaises relations entre le parti et le groupe parlementaire et pour protester contre le vote de confiance au nouveau ministre de l’Intérieur Hichem Fourati[16].

En août de la même année, Abderraouf Cherif, président du groupe parlementaire à l’Assemblée des représentants du peuple, annonce que son groupe s'est allié à celui de Nidaa Tounes dans la perspective de former un groupe commun[17], le futur groupe deviendrait le plus important en nombre de sièges[18].

Le , lors de la réunion du comité central du parti à Nabeul, Marzouk est élu président du parti[19].

Comité exécutif[modifier | modifier le code]

Ce comité est composé du secrétaire général, Mohsen Marzouk, du président du groupe parlementaire, Abderraouf Cherif, et de 19 membres en [20] :

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Voix % Rang Sièges Gouvernements
2019 40 869 1,42 14e
4  /  217
Opposition
2022-2023 Boycott de l'élection

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat Voix % Résultat
2019 Mohsen Marzouk 7 376 0,22 18e

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Année Voix Rang Conseillers % Maires %
2018 26 013 6e
124  /  7212
1,44
0  /  350
0

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les dissidents de Nida Tounes lancent le parti du Projet de la Tunisie », sur babnet.net, (consulté le ).
  2. « Mohsen Marzouk annonce le lancement officiel du Mouvement du projet de la Tunisie », sur shemsfm.net, (consulté le ).
  3. « Marouen Falfel : "Il faut lancer d’un débat national sur la question des banques publiques" », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  4. a et b « Le Mouvement du projet de la Tunisie présente sa charte constitutive », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  5. « Khawla Ben Aïcha : trois députés Nidaa Tounes ont demandé à rejoindre Al Horra », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  6. « Le congrès électoral et constitutif du mouvement "projet de la Tunisie" est prévu fin mai ou début juin », sur tap.info.tn, (consulté le ).
  7. « Le Mouvement du projet de la Tunisie obtient son visa légal », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. « Premier congrès du mouvement "Projet de la Tunisie" du 23 au 25 juillet », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  9. « Mohsen Marzouk élu à la tête de Machrou Tounes sans vote », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  10. « Mohsen Marzouk sur la corde raide », sur letemps.com.tn, (consulté le ).
  11. « Salma Zenaidi déboutée par la justice », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  12. « Mashrou Tounes : Mondher Belhaj Ali exclu de la Kotla Horra », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  13. « Que se passe-t-il dans Machrou Tounes ? », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  14. « Fusion du parti « Watan unifié » dans Machrou3 Tounes », sur realites.com.tn, (consulté le ).
  15. « 5 députés de Machrou Tounes démissionnent, le bloc parlementaire du parti contre-attaque », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  16. Rihab Boukhayatia, « Après le vote de confiance de l'ARP, Hichem Fourati est le nouveau ministre de l'Intérieur. Retour sur son parcours », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  17. Nadia Dejoui, « Machrou3 Tounes et Nidaa Tounes font front commun à l'ARP », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  18. Yassine Bellamine, « Nidaa Tounes et Machrou' Tounes travaillent à la formation d'un bloc parlementaire commun », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  19. Nadia Dejoui, « Mohsen Marzouk président du parti Machrouu Tounes », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  20. « Machrou Tounes élit son bureau exécutif », sur gnet.tn, (consulté le ).
  21. « Démission de 5 députés de Machrouô Tounes : Sahbi ben Fredj révèle les raisons », sur shemsfm.net, (consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]