Maâtkarê (fille de Psousennès II) — Wikipédia

Maâtkarê
Image illustrative de l’article Maâtkarê (fille de Psousennès II)
Statue du grand prêtre d'Amon Sheshonq mentionnant le nom de son père Osorkon Ier et de sa mère Maâtkarê (publiée par Georges Legrain en 1914).
Nom en hiéroglyphe
N5C10D28
Transcription Mȝˁ.t-kȝ-Rˁ
Période Troisième Période intermédiaire
Dynastie XXIe et XXIIe dynasties
Fonction Reine d'Égypte
Famille
Grand-père paternel Siamon ?
Père Psousennès II
Conjoint Osorkon Ier
Enfant(s) Sheshonq

Maâtkarê est la fille de Psousennès II[1], dernier pharaon de la XXIe dynastie, elle épouse Osorkon Ier, pharaon d'origine libyenne de la XXIIe dynastie.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Maâtkarê est une reine à la charnière des XXIe et XXIIe dynasties. Elle est en effet la fille de Psousennès II, dernier roi de la XXIe dynastie, et l'épouse et la mère de respectivement Osorkon Ier, deuxième roi de la XXIIe dynastie, et de Sheshonq, grand prêtre d'Amon à Thèbes sous le règne d'Osorkon Ier[2]. Le nom de sa mère n'est toutefois pas connu.

Elle a parfois été considérée comme étant la mère de Sheshonq II, roi obscur de la XXIIe dynastie, car il était identifié au grand prêtre d'Amon Sheshonq. Cette hypothèse, ancienne, a depuis été abandonnée : les descendant de Sheshonq ne l'ont jamais considéré comme étant un roi, et sa mère Maâtkarê n'a jamais porté le titre de « Mère du Roi »[3].

Attestations[modifier | modifier le code]

Maâtkarê est connue par plusieurs sources. Sa statuette, dont seule la base avec une paire de pieds est conservée à Marseille au Musée Borély (no. 432)[4], pourrait être une pièce réutilisée du Nouvel Empire[5]. Une statue du dieu du Nil - aujourd'hui au British Museum (BM 8) - a été dédiée par son fils Sheshonq, où il cite ses parents comme étant Osorkon Ier et Maâtkarê. Maâtkarê est appelée la « Fille du Roi de ... Hor-Psousennès II, aimée d'Amon ». Sur une statue de la cachette de Karnak (maintenant au Musée égyptien du Caire CG 42194), également dédiée par son fils Sheshonq, Maâtkarê a les titres de « Prophétesse d'Hathor », « Dame de Dendérah », «  Mère du Dieu Harsomtous », et « Fille du Roi »[6]. Une inscription de Karnak sur le septième pylône nomme une femme appelée Maâtkarê, fille du roi Psousennès II, aimée d'Amon, et on pense généralement qu'il s'agit de Maâtkarê[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dodson et Hilton 2004.
  2. Payraudeau 2020, p. 92, 97, 107 et 560-561.
  3. Payraudeau 2020, p. 107.
  4. Graefe 1981, p. 235–236, pl. 27b, 27c, 28a, 28b.
  5. Brandl 2010, p. 89.
  6. a et b Kitchen 1986.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aidan Mark Dodson et Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt, Thames & Hudson, [détail des éditions] (ISBN 0-500-05128-3).
  • Erhard Graefe, Untersuchungen zur Verwaltung und Geschichte der Institution der Gottesgemahlin des Amun vom Beginn des Neuen Reiches bis zur Spätzeit, Wiesbaden, coll. « ÄA » (no 37), .
  • Helmut Brandl, Kunst und Gesellschaft in der Libyerzeit. Beobachtungen an Königsstatuen der Dritten Zwischenzeit, Budapest, dans : K. A. Kóthay (ed.), Art and Society: Ancient and Modern Contexts of Egyptian Art. Proceedings of the International Conference held at the Museum of Fine Arts, 13–15 mai 2010 (lire en ligne).
  • Kenneth Anderson Kitchen, The Third Intermediate Period in Egypt, 1100-650 B.C., Aris & Phillips, (ISBN 978-0-85668-298-8) ;
  • Frédéric Payraudeau, L'Égypte et la Vallée du Nil : Les époques tardives, t. 3, Paris, PUF, coll. « Nouvelle Clio », , 624 p. (ISBN 978-2130591368).