Médias au Mali — Wikipédia

Au Mali, pays qui a retrouvé la démocratie en 1991, le pluralisme est la règle à travers les différents médias.

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Le Mali connaît plusieurs journaux quotidiens ou hebdomadaires. Leur tirage est limité en raison de l’analphabétisme d’une partie importante de la population, du coût mais aussi d’un manque d’habitude, le Mali étant un pays de tradition orale.

Presse écrite en langue française[modifier | modifier le code]

  • L'Essor (quotidien), créé en 1961, ancien journal gouvernemental[1].
  • Les Échos (quotidien), créé en 1989, premier journal privé.
  • Aurore (bihebdomadaire), créé en 1990.
  • Le Scorpion (hebdomadaire satirique), créé en 1991.
  • Le Malien (bihebdomadaire), créé en 1991.
  • Nouvel Horizon (quotidien), créé en 1992.
  • Le Républicain (quotidien), créé en 1992[2].
  • L'Indépendant (quotidien), créé en 1994.
  • Soir de Bamako (quotidien), créé en 1996.
  • Le Courrier (hebdomadaire), créé en 1996.
  • Info-Matin (quotidien), créé en 1997[3].
  • Liberté (hebdomadaire), créé en 1999.
  • Le Continent (hebdomadaire), créé en 2000.
  • Le Patriote (hebdomadaire), créé en 2000.
  • La Nouvelle Tribune (hebdomadaire), créé en 2002.
  • Le Challenger (hebdomadaire), créé en 2002.
  • Le Ségovien, premier journal de Ségou, créé en 2003[4].
  • L'Indicateur du renouveau, créé en 2007.
  • Le Journal du Mali(hebdomadaire gratuit), premier journal "bi-média" du Mali créé en 2015, 6 ans après le quotidien en ligne www.journaldumali.com en 2009. Ce média a été créé par l'ancien ministre Mahamadou Camara.
  • Le Soft (hebdomadaire d'investigations) créé en 2015
  • Aujourd'hui-Mali (hebdomadaire), créé en 2016.
  • Le Fondement (hebdomadaire), créé en 2017
  • Le Pays (Quotidien), créé en 2013

Presse écrite en langue nationale[modifier | modifier le code]

La Radio Jamana à Koulikoro.
  • Kibaru, mensuel d'informations générales en Bambara), créé en 1972 ;
  • Kabaaru, mensuel d'informations générales en Peul), créé en 1983 ;
  • Jèkabaara, mensuel d'informations générales en Bambara) créé en 1986 ;
  • Xibaare, mensuel d'informations générales en Soninké) créé en 1993.

Presse écrite spécialisée[modifier | modifier le code]

  • Graine d’espoir, revue mensuelle créée par Mahamane Garba Touré, directeur de publication et rédacteur en chef, soutenu par Ousmane Mamadou, ingénieur agronome et directeur du Centre de formation professionnelle pour la promotion de l’agriculture au Sahel (CFP-PAS) de Gao, dont l’objectif est d’informer les acteurs du monde rural et qui se faire « l’écho des initiatives nationales pour le développement du monde agricole au Mali ». Le premier numéro a été publié en . Le tirage est de 1 000 exemplaires[5].
  • Grin-Grin, magazine mensuel pour les jeunes.
  • Journal Missions, hebdomadaire chrétien d'informations, Missions, est le Premier journal confessionnel du Mali[6]. Fondé en 2019 par Alexis Kalambry et Etienne Fakaba Sissoko sous la responsabilité de la Conférence Episcopale du Mali.

Presse en ligne[modifier | modifier le code]

  • Maliactu, premier journal Pureplayer du Mali.
  • Maliweb.net, créé en 2002.
  • Malijet.com, créé en 2007.
  • journaldumali.com, créé en 2009. Premier quotidien en ligne doté de sa propre rédaction et ne publiant que des contenus propres.
  • Malizine, un journal en ligne lancé en 2016 par le jeune journaliste Issiaka Tamboura (fondateur de l'hebdomadaire Le Soft et ancien reporter de maliweb).
  • Deux ans après sa création, Malizine[7] est réputé être régulier dans ses mises à jour avec une présence constatée sur les réseaux sociaux avec près de 500.000 followers seulement sur Facebook dès l'an 2019. Le site se classe en 2018 comme quatrième sur le plan national après maliweb, Malijet et MaliActu. Mais dès 2019, Malizine s'est inscrit dans une rubrique dédiée, avec ses partenaires dans une guerre contre les fausses informations (fake news).
  • Mali KonoKow, journal Pureplayer, créé en 2019.
  • Maliko News, crée en 2022 presse en ligne[8]
  • malitribune.com qui a été créé en 2013 par un jeune journaliste malien qui a évolué dans les rédactions sénégalaises pendant 15 ans, Adama Coulibaly qui est le fondateur de l'entreprise Global Média[9].

D'autres journaux en ligne ont été créés mais il se pose des problèmes de sérieux et de constance.

Radio[modifier | modifier le code]

L’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) dispose de deux chaînes de radio, la radio nationale et la chaîne 2 créée en 1993 et diffusée sur la FM.

Il existe environ 150 radios privées, associatives ou communautaires accessible sur la bande FM. Les radios libres se sont développées à la suite du rétablissement de la démocratie au Mali en 1991.

Le réseau des radios rurales se développe à grande vitesse. L'accès à l'information dans les langues locales a un impact considérable pour les populations sur le plan de la qualité de vie et de l'implication dans la gestion des affaires de leurs localités[10]. L'Alliance des Radios Communautaires du Mali (ARCOM) regroupe plusieurs radios réparties sur tout le territoire malien. L’ARCOM vise à développer des liens durables de coopération et de partenariat entre les diverses radios communautaires, associatives et paysannes du Mali d’Afrique et du monde. Notamment au niveau du contenu des émissions et de la technique en favorisant l’échange d’animateurs, techniciens et journalistes entre les stations membres du réseau. L’ARCOM s’appuie sur la longue expérience des radios membres au niveau de la production radiophonique, des échanges interculturels, des capacités de mobilisation qui contribuent à l’éveil de conscience de la population, au partage de connaissances et de compétences pour le développement d’une société civile plus mobilisée.

De plus en plus de radios sont branchées sur Internet, permettant aux journalistes de chercher du contenu, de préparer des émissions à l'intention de leur public, et d'offrir des services à la communauté[11]. La difficulté reste le rendement économique nécessaire pour pérenniser ces centres multimédias ainsi que les coûts des services de maintenance technique pour les radios elles-mêmes. À travers le réseau de l'Union des radiodiffusions et télévisions libres du Mali (URTEL), les radios peuvent se relier entre elles pour couvrir de grands événements, tels que les matchs de football ou le suivi des élections législatives de 1997.

Le président du l'URTEL, Moussa Keïta, rappelle que "Nous aimons à dire dans un slogan que l'Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) est la Voix du Mali et les radios de proximité la Voix des Maliens[12]."

Radio France internationale (RFI) est particulièrement écoutée; ses journaux d’informations sont diffusés par plusieurs radios locales. La BBC et la Voix de l'Amérique sont également disponibles en français en partenariat avec des radios locales.

Il y a aussi la possibilité d'écouter des radios françaises via un abonnement chez Canalsat Horizons.

Enfants regardant la télévision dans un village du Mali

En août 2012, les islamistes du MUJAO proclament l'interdiction de diffuser toute musique profane sur les radios privées installées dans le nord du Mali, où ils entendent appliquer la charia[13].

En mars 2022, les médias français RFI et France 24 sont interdits par la junte après que ceux-ci aient relayé les implications de meurtre de civils par l'armée malienne et le Groupe Wagner[14].

Télévision[modifier | modifier le code]

L'Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) opère une chaîne de télévision nationale publique : l’ORTM Télévision nationale. Depuis le début de , cette chaîne peut également être reçue en Europe via le satellite W3A d'Eutelsat, positionné à 7 degrés est.

TV5 Monde est diffusé par satellite et en hertzien presque partout. Elle est relativement accessible avec une antenne simple.

Une nouvelle chaîne est diffusée à partir de Bamako : "Africable, la chaîne du continent", ensuite rejointe par Cheriflah TV, Renouveau TV, TM1 (www.tm1tv.com), Mande TV, Joliba TV, etc.

Deux sociétés maliennes proposent des bouquets de chaînes variées en réception MMDS, avec accès à des chaînes spécialisées (sports, enfants, informations, films, etc) par abonnements mensuels.

Il y a aussi la possibilité de s'abonner chez Canalsat Horizons pour une réception direct par satellite (RDS différent de MMDS) afin de regarder un grand nombre de chaînes aussi bien d'Afrique que d'Europe avec certaines chaînes en anglais ou en arabe.

Internet[modifier | modifier le code]

Internet a connu plusieurs étapes d'implantation et de test avant d'être réellement lancé au Mali en 1997. À l'époque, cinq "providers" agissaient comme fournisseurs d'accès à internet par l'intermédiaire de la SOTELMA (société des télécommunications du Mali). La connexion est restée longtemps difficile et très coûteuse. Aujourd'hui, il y a un plus grand nombre de fournisseurs d'accès ainsi qu'une société de télécommunication privée Ikatel (appelée actuellement Orange). En 2012, le Mali comptait 2,17% d'internautes[15].

Le service Orange a beaucoup d'offres en matière de connexion Internet, à savoir son live box, evry were, 3g plus ... Tout récemment au début de 2011, son rival Malitél se relance à nouveau avec des prix très abordables. Bamako a accueilli la conférence internationale "Bamako 2000 : les passerelles du développement" sur les technologies de l'information durant laquelle l'ancien président de la République du Mali, Alpha Oumar Konaré, a fait la promotion de l'accès à internet dans toutes les communes du Mali. Il y a eu également la "conférence préparatoire africaine au Sommet de la société de l'information" couramment appelé Bamako 2002. Le Mali a aussi présidé la phase préparatoire du Sommet de la Société de l'Information.

De nombreux cybercafés, télécentres, et centres (publics, communautaires ou privés) ont vu le jour depuis 1997 dans la capitale Bamako, comme des commerces de proximité. Plusieurs ont dû fermer leurs portes pour des difficultés de gestion et de coûts fixes élevés pour la connexion. Aujourd'hui, ceux qui se maintiennent ou qui se développent sont ceux qui ont acquis une certaine masse critique (un bon nombre d'appareils, une clientèle régulière) et qui ont su greffer des activités complémentaires comme la formation ou la vente d'équipements.

La plupart des étudiants ont au moins une adresse électronique et peuvent bénéficier d'accès à des coûts relativement accessibles pour des recherches sur Internet. De nombreuses ONG et entreprises locales ont accès à Internet par téléphone (RTC). Les coûts de connexions permanentes par ondes radio restent élevés, mais tendent à diminuer progressivement (100 000 Fcfa par mois pour une organisation, 30 000 Fcfa par mois pour un particulier).

Internet connaît un maillage progressif du territoire. Les capitales régionales ont toutes accès à internet, ainsi que plusieurs villes intermédiaires le long des principaux axes routiers.

Internet se développe aussi en milieu rural par des interactions avec les radios locales.

Les compétences pour la création et la gestion de site Web sont de plus en plus disponibles, mais l'animation et l'entretien des sites varient beaucoup.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site internet de L'Essor
  2. « Site internet du Républicain »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  3. Site internet d'Info-Matin
  4. Site internet du Ségovien
  5. Falila Gbadamassi, « Graine d’espoir » : une revue consacrée au monde rural malien, Une parution mensuelle éditée à Gao, Afrik.com, 31 décembre 2008
  6. « JournalMissions – Missions, au service de la cohésion et du vivre ensemble. » (consulté le )
  7. « Le portail numérique du Mali - Malizine.com », (consulté le )
  8. « Accueil », sur Maliko News Mali (consulté le )
  9. « http://malitribune.com/ », sur MALITRIBUNE, (consulté le )
  10. http://arcom.africa-web.org/
  11. Atelier international sur la radio rurale
  12. L'expérience malienne en matière de radio rurale
  13. Mali : la musique occidentale bannie des ondes, Le Point, 22 août 2012.
  14. « Au Mali, RFI et France 24 privées d’antenne par le pouvoir », sur Le Monde, (consulté le ).
  15. Percentage of individuals using the Internet / Union internationale des télécommunications. Consulté le 24 mars 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]