Luisa González — Wikipédia

Luisa González
Illustration.
Luisa González en 2022.
Fonctions
Députée équatorienne

(2 ans et 3 jours)
Élection 11 avril 2021
Circonscription 1er district de Manabí
Législature 4e
Groupe politique MRC
Coalition UPE
Secrétaire à l'Administration publique

(4 mois et 20 jours)
Président Rafael Correa
Prédécesseur Pedro Solines Chacón
Successeur Juan Sebastián Roldán
Biographie
Nom de naissance Luisa Magdalena González Alcivar
Date de naissance (46 ans)
Lieu de naissance Quito (Équateur)
Parti politique MRC
Diplômé de Université complutense de Madrid

Luisa Magdalena González Alcívar, née le à Quito, est une femme politique équatorienne, représentante de la province de Manabí à l'Assemblée nationale[1]. En 2023, elle est candidate de gauche à la présidence de la République pour le Mouvement de la révolution citoyenne dans le cadre de l'élection présidentielle anticipée[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Luisa Magdalena González Alcívar est née le 22 novembre 1977, à Quito, la capitale de l'Équateur. Elle est la fille de Jorge Luis González Zambrano et de Ligia Alcívar Álvarez[3]. Ses parents étant en vacances dans la ville de Quito, Luisa González est née dans la paroisse de Chimbacalle (de), située au sud de la ville[4]. Plus tard, ses parents retournent dans la paroisse de Canuto, dans le canton de Chone (province de Manabí), où elle a grandi[5].

Elle fait ses études primaires à l'école religieuse Mercedes de Calceta, et ses études secondaires à Quito, à l'école María Angélica Idrobo, où elle obtient son diplôme de fin d'études secondaires en avril 2000, à l'âge de 22 ans. À l'âge de 23 ans, elle commence à étudier à l'université centrale de l'Équateur, mais ne termine pas sa scolarité[6].

Après avoir achevé ses études à l'université internationale de l'Équateur, elle obtient un diplôme d'avocat. Par la suite, elle obtient une maîtrise en gestion supérieure de l'Instituto de Altos Estudios Nacionales (es). Elle est titulaire d'un master en économie internationale et développement de l'université Complutense de Madrid.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Élection présidentielle de 2023[modifier | modifier le code]

Lors de l'élection présidentielle équatorienne de 2023, le Mouvement de la Révolution citoyenne (RC) — qui revendique l'héritage de la « Révolution citoyenne » de l'ancien président Rafael Correa — présente la candidature de Luisa González, accompagnée pour la vice-présidence d'Andrés Arauz, candidat malheureux au second tour de l'élection présidentielle de 2021. Leur binôme est annoncé par Correa lui-même le 10 juin. En attente de son procès pour corruption où il risque jusqu'à huit ans de prison, ce dernier bénéficie toujours d'une grande influence politique ainsi que d'une popularité non-négligeable de 55 % d'opinions favorables[7],[8]. Bénéficiant d'une solide base électorale après la victoire du RC aux élections locales de février dans plusieurs municipalités, dont la capitale Quito et la seconde plus grande ville du pays, Guayaquil, Luisa González s'impose rapidement comme la favorite du scrutin. Elle caracole ainsi largement en tête des sondages en vue du premier tour, pour laquelle elle est créditée d'environ 30 % des intentions de vote, l'incertitude du scrutin se portant alors davantage sur l'identité de son adversaire. Solidement positionnée à gauche tout en étant socialement conservatrice — avec notamment une opposition à l'avortement —, elle deviendrait en cas de victoire la première femme présidente de l’Équateur[7],[9].

La campagne de Luisa González se focalise essentiellement sur son image d'héritière de Rafael Correa, le style de gouvernement de l'ancien président étant mis en avant et associé à une gestion efficace, à la sécurité, au soutien au monde rural et en particulier indigène, ainsi qu'aux grand travaux publics[10]. La candidate se présente avant tout comme celle qui permettra au dirigeant en exil de revenir au pays, promettant d'en faire son principal conseiller[7]. Elle affirme néanmoins ne pas avoir l'intention de lui accorder de grâce, celui-ci refusant cette option afin que son procès soit résolu « dans la stricte légalité et dans la justice ». Le bilan du président sortant Guillermo Lasso est au contraire fortement critiqué par la candidate, au point de paraître comme son principal adversaire malgré son absence du scrutin, chaque élément de son bilan étant comparé négativement à celui de Correa sous les slogans « Nous serons à nouveau une patrie » (Volveremos a ser Patria) et « La résurgence de la patrie » (El Resurgir de la Patria)[11]. En réponse aux critiques d'adversaires la désignant comme une « candidate mouton », elle fait de l'animal un symbole de campagne, distribuant des peluches et utilisant dans ses spots de campagne des moutons munis de lunettes de soleil faits par intelligence artificielle[12].

Au premier tour, elle est créditée de 33 % des voix et devance son adversaire au second tour Daniel Noboa, qui a obtenu 24 % des suffrages[13]. Elle perd finalement l'élection, qui est remportée par Daniel Noboa le 15 octobre 2023.

Prises de position[modifier | modifier le code]

González lors d'une session plénière de l'Assemblée nationale en juillet 2022.

Lors du débat de la 758e session de l'Assemblée nationale, le 17 février 2022, au cours duquel la dépénalisation de l'avortement en cas de viol était discutée, Luisa González prend une position pro-vie, étant donné qu'il n'y a pas de cadre réglementaire approprié, indiquant que l'arrêt de la Cour constitutionnelle (es) tentait de légaliser l'avortement libre et volontaire[14],[15].

Elle s'est également opposée au projet de loi sur l'hygiène et la santé menstruelles, qui comprenait, entre autres, la distribution gratuite de serviettes hygiéniques[16].

Utilisation d'avions présidentiels[modifier | modifier le code]

En 2019, Luisa González écope d'une amende pour des déplacements en avions appartenant à la présidence équatorienne sans autorisation officielle de celle-ci, lorsqu'elle était membre du gouvernement entre 2012 et 2017[17]. Le bureau du contrôleur général la déclare ainsi responsable d'une dépense totale de 880 473 dollars américains en raison de cette utilisation irrégulière[16].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Luisa González s'est mariée à 15 ans et a divorcé à 22 ans. Elle a un fils de ce mariage. Elle est de confesssion évangélique[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Luisa Magdalena González Alcívar sur asambleanacional.gob.ec.
  2. Redazione Agenzia Nova, « Équateur : Luisa Gonzalez est la candidate du mouvement politique lié à Correa », sur Agenzia Nova, (consulté le ).
  3. (es) « Wayback Machine », sur web.archive.org, (consulté le ).
  4. (es-MX) « Luisa González, de suplente socialcristiana a presidenciable correísta » [« Luisa González, de la suppléante chrétienne-sociale à la candidate corréiste à la présidence »], Primicias,‎ (lire en ligne [archive] Accès libre, consulté le ).
  5. « Entrevista en exclusiva a Luisa González, candidata a la presidencia de Ecuador. » [« Entretien exclusif avec Luisa González, candidate à la présidence de l'Équateur. »] (consulté le ).
  6. a et b (es) « Luisa González, tras 15 años a la sombra de su líder, busca el ‘resurgir’ correísta » [« Luisa González, après 15 ans dans l'ombre de son leader, cherche la "résurgence" du parti Correista »], El Universo,‎ (lire en ligne [archive] Accès libre).
  7. a b et c (en) « Ecuador: Meet the Candidates », sur Americas Quarterly, americasquarterly (consulté le ).
  8. (es) Redacción Expreso, « Rafael Correa anunciará el binomio de la Revolución Ciudadana el 10 de junio », sur www.expreso.ec, (consulté le ).
  9. « Ecuador News Round-up: Presidential Candidate Fernando Villavicencio is Assassinated as Violence Escalates, Luisa González Leads Polls, Lasso’s Decrees Fail, and Accusations of Undue Influence Emerge ».
  10. (es) https://alternativepressagency.com, « ELECCIONES PRESIDENCIALES MUY DISPUTADAS EN ECUADOR », sur Alternative Press Agency, (consulté le ).
  11. (es) « Luisa González dice que Correa será su "principal asesor" cuando sea presidenta de Ecuador », sur SWI swissinfo.ch, swissinfochenespanol (consulté le ).
  12. (es) « Luisa González dice que sí, que es "la candidata borrega" », sur La RepúblicaEC, larepublicaecu, (consulté le ).
  13. « Présidentielle en Equateur : la socialiste Luisa Gonzalez affrontera au second tour le candidat de droite Daniel Noboa, fils d'un milliardaire », sur Franceinfo, (consulté le ).
  14. « Asambleísta Luisa González - Sesión 758 - #InterrupciónEmbarazoEnCasoDeViolación » [« Mme Luisa González - 758e session - #InterruptionDeGrossesseEnCasDeViolation »] (consulté le ).
  15. (es) « Se aprueba proyecto que garantiza la interrupción voluntaria del embarazo en caso de violación » [« Approbation du projet de loi garantissant l'interruption volontaire de grossesse en cas de viol »] Accès libre, sur Asamblea Nacional del Ecuador, (consulté le ).
  16. a et b (es) María Sol Borja, « ¿Quién es Luisa González, candidata a la presidencia del Ecuador? » [« Qui est Luisa González, candidate à la présidence de l'Équateur ? »], Gk.city,‎ (lire en ligne [archive] Accès libre).
  17. (es) « Asambleístas arrastran glosas, multas y órdenes de reintegro » [« Les membres de l'Assemblée sont passibles d'amendes, d'amendes et d'ordres de réintégration »], sur www.expreso.ec (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]