Luigi Cherubini — Wikipédia

Luigi Cherubini
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Portrait par Dominique Ingres.
Nom de naissance Maria ; Luigi ; Carlo ; Zenobio ; Salvatore ; Cherubini
Naissance
Florence,
Drapeau du Grand-duché de Toscane Grand-duché de Toscane
Décès (à 81 ans)
Paris,
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Activité principale Compositeur
Style Classicisme,
Activités annexes Directeur du Conservatoire de Paris

Œuvres principales

Marie-Louis-Charles-Zénobi-Salvador Cherubini (francisation approximative adoptée par Cherubini lui-même et mentionnée dans tous les documents postérieurs à 1790), né Maria Luigi Carlo Zenobio Salvatore Cherubini le à Florence et mort le [1] à Paris, est un compositeur italien de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, dont la carrière, à partir de 1787, se déroule principalement en France .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Fils d'un célèbre claveciniste, Luigi Cherubini étudie à Bologne (1778), puis à Milan (1778-1782), sous la direction de Giuseppe Sarti. Il fait alors la connaissance du compositeur tchèque Václav Pichl, maître de chapelle de l'archiduc Ferdinand d'Este, gouverneur autrichien de la Lombardie.

Débuts[modifier | modifier le code]

En 1785, deux de ses œuvres sont jouées à Londres. Durant l'automne 1787, il est à Londres et est engagé par le roi George III, pour qui il compose quelques morceaux, dont le King's Theatre.

Carrière en France[modifier | modifier le code]

À la fin de 1787, il s'installe à Paris et il est nommé codirecteur du Théâtre de Monsieur en 1789, fonction qu'il abandonne en 1792. Se sentant financièrement à l'aise, il se marie le à Anne Cécile Tourette, fille d'un contreténor. La cérémonie a lieu à la chapelle royale de Louis XVI. Trois enfants naissent de cette union. En 1796, il est nommé inspecteur de l'enseignement au tout nouveau Conservatoire de Paris.

En 1816, il devient surintendant de la chapelle de Louis XVIII.

Il retrouve le Conservatoire, où il exerce comme professeur de composition, avant d'en devenir le directeur en 1822, fonction qu'il n'abandonne que quelques semaines avant sa mort. Il s'efforce avec succès d'élever la qualité de l'ensemble de la formation. Il est aussi actif dans l'organisation de manifestations publiques d'élèves, comme les exercices de musique et d'art dramatique et permet la naissance de la Société des concerts du Conservatoire[réf. souhaitée].

Il est par ailleurs un franc-maçon actif, membre de la loge Saint-Jean de Palestine du Grand Orient de France.

Son décès donne lieu à des funérailles nationales, durant lesquelles est joué son Requiem en ré mineur. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (division 11, section VII). Son tombeau, conçu par l'architecte Achille Leclère, comporte un buste du compositeur, surmonté d'un bas-relief d'Auguste Dumont représentant La Musique.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Luigi Cherubini laisse 300 œuvres dont la plupart ont sombré dans l'oubli.

Œuvres musicales[modifier | modifier le code]

Œuvres lyriques[modifier | modifier le code]

Portrait à l'Académie des Beaux-Arts (v. 1815-1824).
Première édition de Médée, 1797.

Musique religieuse[modifier | modifier le code]

Messes
  • Cinq messes perdues de 1773 à 1776 ;
  • 1808 : Messe en la majeur à trois voix ;
  • 1808-1809 : Messe en fa majeur dite Messe de Chimay ;
  • 1811 : Messe en ré mineur, deuxième messe solennelle ;
  • 1816 : Messe en ut majeur ;
  • 1819 : Messe solennelle en sol majeur, pour le sacre de Louis XVIII ;
  •  : Messe en la majeur, troisième messe solennelle, pour le sacre de Charles X à Reims.
Motets
  • 38 motets , dont un Pater noster pour chœur et orchestre de 1816, plus tard arrangé pour violon solo et cordes par le compositeur (1834).
Requiem
  • 1816 : Requiem en do mineur, pour chœur mixte, composé à la mémoire de Louis XVI en 1816 ;
  • 1836 : Requiem en ré mineur, pour chœur masculin, composé pour ses propres funérailles en 1836.

Autres[modifier | modifier le code]

  • la Symphonie en ré, achevée le . Première à Londres le . Enregistrée le au Carnegie Hall de New York par le NBC Symphony Orchestra sous la conduite d'Arturo Toscanini.
  • 6 sonates pour le clavecin
  • 6 quatuors
  • Capriccio ou étude pour le pianoforte
  • un quintette
  • une cantate
  • une ouverture
  • l'Hymne au printemps, pour la Philharmonic Society de Londres
  • l'Hymne du Panthéon, sur un poème de Marie-Joseph Chénier, 1794

Discographie[modifier | modifier le code]

Riccardo Muti est un spécialiste des œuvres religieuses de Luigi Cherubini.

Année Titre Genre Label
1980 Cherubini, Requiem pour la mort de Louis XVI, avec les Ambrosian Singers et le Philharmonia Orchestra sous la dir. de Riccardo Muti Classical EMI Classics
1980 Cherubini, Messe solennelle pour le couronnement de Charles X, avec le Philharmonia Chorus & Orchestra sous la dir. de Riccardo Muti Classical EMI Classics
1988 Cherubini, Messe solennelle pour le sacre de Louis XVIII, avec le London Philharmonic Chorus & Orchestra sous la dir. de Riccardo Muti Classical EMI Classics
2006 Cherubini, Missa solemnis, avec Ruth Ziesak, Marianna Pizolato, Herbert Lippert et Ildar Abdrazakov, le Chœur et l'Orchestre Radio-Symphonique de Bavière sous la dir. de Riccardo Muti Classical EMI Classics

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions et décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bien que la date du soit communément admise, Frédéric Robert indique que Cherubini serait décédé le . Cf. Frédéric Robert, « Cherubini Luigi », dans Jean-René Suratteau et François Gendron (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Quadrige/PUF, 2005 (ISBN 2-13-053605-0), p. 217.
    Les archives de l'état-civil de Paris indiquent la date du 15 mars 1842 (cote V3E/D 289 fiche n°13).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris), Dictionnaire biographique des musiciens, t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1978), LX-1605 p. (ISBN 2-221-06510-7), p. 745.
  • Alessandro Di Profio, « Interscambi tra il concerto e la scena : l’esempio della produzione italiana a Parigi alla fine dell’Ancien régime », Mozart-Jahrbuch, 2000, p. 255–287.
  • Alessandro Di Profio, La Révolution des Bouffons : l’opéra italien au Théâtre de Monsieur (1789-1792), Paris, CNRS Éditions, 2003.
  • Alessandro Di Profio, texte de présentation de l'enregistrement de Médée réalisé par Decca avec Lamberto Gardelli à la direction d’orchestre.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]