Lucifer (roman) — Wikipédia

Lucifer
Image illustrative de l’article Lucifer (roman)
Couverture de Lucifer, paru en 1939 aux éditions Jules Tallandier.

Auteur Jean de la Hire
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman d'aventures
Science-fiction
Éditeur Éditions Ferenczi
Collection Les Romans d'aventures
Lieu de parution Paris
Date de parution 1922 (prépublication en 1921-1922)
Chronologie
Série Nyctalope

Lucifer est un roman de Jean de la Hire publié en feuilleton entre 1921 et 1922 dans le quotidien Le Matin. Il paraît en format relié en deux volumes en 1922 aux éditions Ferenczi, puis de nouveau en 1939 aux éditions Jules Tallandier. Ce roman est la deuxième aventure de la saga littéraire mettant en scène Le Nyctalope.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le Nyctalope affronte Lucifer, de son vrai nom baron Glô von Warteck, un individu possédant de prodigieux pouvoirs mentaux. Déterminé à dominer le monde, il a conçu le Télédyname, un appareil amplifiant ses pouvoirs.

Analyse de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Place du roman dans le cycle des aventures du Nyctalope[modifier | modifier le code]

Ce roman est la deuxième aventure du Nyctalope, personnage créé dix ans plus tôt par Jean de La Hire. Cependant, son nom diffère : s'il est appelé « Léo Sainte-Claire » dans sa première aventure, Le Mystère des XV publiée en 1911, il devient « Jean de Sainclair »[1] dans ce roman. Néanmoins, son nom est définitivement fixé à partir du roman suivant L'Amazone du mont Everest : « Léo Saint-Clair »[2].

Ce roman est le premier d'une trilogie satanique composée de Lucifer (1921-1922), La Captive du démon (1927) et Belzébuth (1930), qui ont en commun la présence de criminels visant à assurer la domination universelle[3]. Le baron Glô Von Warteck, treizième du nom, descend d'une famille allemande exilée au XVIIe siècle pour fait de sorcellerie. Débarquée sur une île désertique des Bermudes, la famille s'y installa et prépara méticuleusement sa vengeance sur les hommes. Celle-ci s'exerça à travers Glô XIII, qui en se proclamant « Lucifer », aspire à conquérir le monde. Bien que ce personnage semble non seulement plus puissant que le Nyctalope, mais de plus véritablement invincible[4], il ne parvient cependant pas à maîtriser ses désirs, et échoue par conséquent dans sa tentative de domination du monde[5].

Une œuvre de science-fiction[modifier | modifier le code]

Dans ce roman, le Nyctalope affronte Lucifer, un homme doté de pouvoirs mentaux phénoménaux. Grâce à l'invention du Télédyname, un amplificateur psychique, Lucifer entreprend sa domination du monde en contrôlant les pensées des hommes[6]. Il peut ainsi projeter son double psychique pour torturer ou violer le cas échéant sa victime[7]. Pour faire fonctionner sa machine, il utilise de la matière grise obtenue après exposition de cerveaux humains au rayonnement du radium. Cette matière grise est ensuite stockée dans sept crânes reliés au Télédyname[8].

Outre cette invention, Lucifer utilise de nombreux engins perfectionnés : son sous-marin personnel est muni d'électro-aimants permettant d'attirer et de garder captif les autres engins sous-marins ; son avion extrêmement rapide fonctionne grâce à l'électricité puisée directement dans l'atmosphère[9].

Éditions françaises et diffusion à l'étranger[modifier | modifier le code]

Publication française[modifier | modifier le code]

  • 1921-1922. Parution en feuilleton dans Le Matin du au .
  • 1922. Parution aux éditions Ferenczi en deux volumes dans la collection « Les Romans d'aventures » n°10 et 11 sous les titres : Lucifer et Nyctalope contre Lucifer.
  • 1939. Réédition chez Jules Tallandier dans la collection « Le Livre National » n°60 et 61 sous les titres : Lucifer et Le drame des Bermudes.
  • 1953-1954. Parution en feuilleton dans La Dépêche quotidienne d'Algérie du au [10].
  • 2011. Réédition aux éditions Rivière Blanche sous le titre Le Nyctalope contre Lucifer.

Diffusion en langue étrangère[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Joseph Altairac et Yves Olivier-Martin, « "Lucifer" de Jean de La Hire », Encrage, A.D.E.I.S.C., no 19,‎ , p. 47-52.
  • Guy Costes et Joseph Altairac (préf. Gérard Klein), Rétrofictions, encyclopédie de la conjecture romanesque rationnelle francophone, de Rabelais à Barjavel, 1532-1951, t. 1 : lettres A à L, t. 2 : lettres M à Z, Amiens / Paris, Encrage / Les Belles Lettres, coll. « Interface » (no 5), , 2458 p. (ISBN 978-2-25144-851-0).
  • Emmanuel Gorlier, Nyctalope ! L'Univers extravagant de Jean de La Hire, Encino (Calif.), Black Coat Press, coll. « Rivière Blanche », , 171 p. (ISBN 978-1-61227-016-6), p. 72.
  • Marie Puren, Jean de La Hire. Biographie intellectuelle et politique (1878-1956) : Thèse de doctorat dirigée par Mme Élisabeth Parinet, École nationale des chartes, , 1022 p. (lire en ligne)
  • Jacques Van Herp, André Leborgne, Yves Oliver-Martin et al., Cahiers d'études n°1 : Cahier Jean de La Hire, Éditions de l'Hydre, , 305 p..
    • André Leborgne, « Les inventions », Cahiers d'études n°1 : Cahier Jean de La Hire, op. cit.,‎ , p. 117-120.
    • André Leborgne, « Le cycle Lucifer, Zattan, Belzébuth », Cahiers d'études n°1 : Cahier Jean de La Hire, op. cit.,‎ , p. 183-188.
    • Jacques Van Herp, « Évolution d'un personnage », Cahiers d'études n°1 : Cahier Jean de La Hire, op. cit.,‎ , p. 189-196.
    • Jacques Van Herp, « Biographie du Nyctalope », Cahiers d'études n°1 : Cahier Jean de La Hire, op. cit.,‎ , p. 197-257.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il est même appelé « Jean de Saint-Clair » dans un encart publicitaire du Matin du 17 novembre 1921 annonçant la prochaine parution du feuilleton.
  2. Van Herp 1972, p. 206.
  3. Leborgne 1972, p. 186.
  4. Gorlier 2011, p. 50.
  5. Van Herp 1972, p. 190.
  6. Gorlier 2011, p. 49-50.
  7. Leborgne 1972, p. 118.
  8. Costes et Altairac 2018, p. 1099.
  9. Leborgne 1972, p. 184.
  10. Puren 2016, p. 671.
  11. (it) « La Compagnia del Ciclo presenta... Nyctalope - Jean DE LA HIRE », sur Urania - Mania (consulté le ).