Lucienne Heuvelmans — Wikipédia

Lucienne Heuvelmans
Mlle Lucienne Heuvelmans, prix de Rome de sculpture (1911),
photographie de l'agence Meurisse.
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise (depuis le ), Saint-Cast-le-Guildo (jusqu'au ), Grave of Heuvelmans (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Distinctions
signature de Lucienne Heuvelmans
Signature
Vue de la sépulture.

Lucienne Antoinette Adélaïde Heuvelmans, née dans le 12e arrondissement de Paris le [1] et morte le à Saint-Cast (Côtes-d'Armor), est une sculptrice, peintre et illustratrice française.

Elle fut en 1911 la première femme lauréate d'un premier grand prix de Rome[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sépulture au cimetière du Père-Lachaise.

Lucienne Heuvelmans est la fille d'Osval Heuvelmans, dessinateur et ébéniste d'art originaire d'Ath[3] et de Donatilde Sandras, modiste originaire de Leuze-en-Hainaut. Ces deux villes du Hainaut belge conservent d'ailleurs des œuvres de l'artiste : un Christ en bronze au musée d'histoire et d'archéologie d'Ath et une Pax Armata sur le Monument aux morts de Leuze.

Après avoir suivi des cours du soir de sculpture et être passée par la section des filles de l'École nationale des arts décoratifs (où elle entre en ), elle est admise aux Beaux-Arts de Paris en 1904 où elle devient l'élève des sculpteurs Laurent Marqueste (1848-1920), Emmanuel Hannaux (1855-1934) et Denys Puech (1854-1942).

Elle est, en , la première femme à obtenir un grand prix de Rome (en sculpture) avec pour sujet Oreste endormi, après avoir été premier second grand prix en 1910. Admise à la villa Médicis[4], elle y séjourne de à décembre 1914 sous le directorat d'Albert Besnard. Le concours était ouvert aux femmes depuis 1903.

À son retour en France, elle est nommée professeur de dessin dans les écoles de la Ville de Paris. Elle installe son atelier au rez-de-chaussée et à l'entresol du 17, rue des Tournelles dans l'aile arrière de l'hôtel de Rohan-Guémené, dont la façade principale donne sur la place des Vosges.

Elle participe régulièrement aux expositions du Salon des artistes français où elle obtient une mention honorable en 1907, puis une médaille de bronze en 1921, ainsi qu'au Salon des artistes décorateurs au Grand Palais entre 1926 et 1933.

De 1924 à 1926, elle honore des commandes pour la manufacture de Sèvres.

Au début des années 1930, elle s'installe en Bretagne à Saint-Cast. Elle se spécialise dans la mythologie antique et l'art religieux.

Surtout connue pour ses sculptures, Lucienne Heuvelmans a également illustré divers ouvrages de poésie. Ses œuvres portent la signature « L. Heuvelmans ».

Morte le à Saint-Cast, elle est inhumée dans la commune avant de rejoindre le la sépulture familiale à Paris au cimetière du Père-Lachaise (56e division)[5].

Distinction[modifier | modifier le code]

Lucienne Heuvelmans est nommée chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1926, au titre du ministère des Beaux-Arts[6]

Œuvre[modifier | modifier le code]

Œuvres dans des lieux ou des collections publiques[modifier | modifier le code]

Électre veillant sur le sommeil d'Oreste (1911), Paris, École nationale supérieure des beaux-arts.
Les Illusions et le Regret réalisée pour l'exposition des Arts décoratifs
Les Illusions et le Regret, pour l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris. Localisation actuelle inconnue.
Vierge à l'enfant (1928), église Notre-Dame-d'Espérance de Paris.
Détail de la Vierge à l'enfant.

Localisation inconnue[modifier | modifier le code]

Illustration[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La notice de personne du catalogue général de la BnF donne à tort, contrairement aux autres sources, 1885 comme année de naissance. Son acte de naissance est consultable sur les archives de la Seine en ligne : Paris 12, V4E 4206, vue 27/31, acte 3471 du 27 décembre 1881.
  2. Le Monde artiste puis illustré. Théâtre, musique, beaux-arts, littérature, puis Journal illustré, (p. 479, 1911.
  3. Anne Rivière (dir.), Sculpture'elles : les sculpteurs femmes du XVIIIe siècle à nos jours, Somogy, , page 104.
  4. « Lucienne Antoinette Adélaïde Heuvelmans », sur villamedici.it.
  5. Registre annuel d'inhumation, 29 juillet 1946, page 23, no 1420
  6. Décret du .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sabine Schouteten, « Lucienne Heuvelmans (1881-1944) premier grand prix de Rome de sculpture en 1911 ou histoire des femmes artistes : de l'indifférence à la reconnaissance officielle », mémoire de maîtrise d'histoire de l'art contemporain, université de Lille-III, 1999
  • Anne Rivière (dir.), Sculpture'elles : les sculpteurs femmes du XVIIIe siècle à nos jours, Somogy, Paris, 2011
    Catalogue de l'exposition présentée au musée des Années Trente à Boulogne-Billancourt du 10 mai au .
  • Le Petit Journal, nos 17755 et 17756, 28 et
  • L'Illustration, no 3571,
  • Bretagne, no 100, Saint-Brieuc, Éditions Ti Breiz, novembre-
  • Dictionnaire Bénézit, Paris, Gründ, 1999

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]