Louise Glück — Wikipédia

Louise Glück
Louise Glück vers 1976-1977.
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Louise Elisabeth GlückVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université Columbia (-)
Sarah Lawrence College
George W. Hewlett High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Conjoint
John Dranow (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Noah Dranow (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Abigail Savage (en) (nièce)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Influencée par
Distinctions
Prix Nobel de littérature ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
National Endowment for the Arts Fellowship (, - et -)
Bourse Guggenheim ()
Prix Pulitzer de la poésie ()
Lannan Literary Awards (en) ()
Prix Bollingen ()
Poète lauréat de la Bibliothèque du Congrès ()
Prix Laurence L. & Thomas Winship/PEN New England (en) ()
National Book Award ()
National Humanities Medal ()
Prix Tomas Tranströmer ()
Prix Nobel de littérature ()
Prix William Carlos Williams
Eunice Tietjens Memorial Prize (d)
National Book Critics Circle Award for Poetry (en)
Wallace Stevens AwardVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Œuvres principales
Averno, Meadowlands (d), The Wild Iris (d), Faithful and Virtuous Night (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Louise Glück (prononciation : /ɡlɪk/), née le à New York et morte le à Cambridge (Massachusetts)[2], est une poétesse américaine. Primée à plusieurs reprises, elle est lauréate du prix Nobel de littérature en 2020.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louise Glück est née à New York d’une famille juive hongroise ; elle passe son enfance à Long Island[3],[4] Elle en a raconté plus tard, en 2016 : « J'étais une enfant solitaire. Mes interactions avec le monde étaient peu naturelles, forcées, des représentations ; j'étais heureuse quand je lisais. Bon, ce n'était pas aussi idéal que cela, je regardais la télévision et mangeais beaucoup aussi[5]. » Son adolescence est difficile, car elle souffre d'anorexie. La perte de sa sœur aînée est l'un de ses traumatismes majeurs[5].

En 1961, à l'âge de dix-huit ans, elle est diplômée de la George W. Hewlett High School, à Hewlett (New York). Elle suit également les cours du Sarah Lawrence College puis de l'université Columbia, mais n'est cependant diplômée ni de l’un ni de l’autre.

Louise Glück remporte le prix Pulitzer de poésie en 1993 pour son recueil The Wild Iris. Elle se voit décerner le National Book Critics Circle Award, pour The Triumph of Achilles, et le prix de l'Academy of American Poets, dont elle est membre. En 2003, elle est désignée Poet Laureate Consultant in Poetry (en) de la bibliothèque du Congrès[6].

En 1984, elle rejoint le Williams College de Williamstown en tant que Senior Lecturer in English[7]. Elle participe au Creative Writing Program de l’université de Boston[8], puis, en 2004, elle est nommée écrivain en résidence de la chaire Rosenkranz à Yale[9], où elle enseigne.

Louise Glück réside à Cambridge dans le Massachusetts. Le , Louise Glück est désignée lauréate du prix Nobel de littérature « pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle »[10]. C'est la seizième femme à recevoir le Nobel[11].

Traduction en français[modifier | modifier le code]

Lorsque Louise Glück reçoit le prix Nobel de littérature en 2020, aucune de ses œuvres n'est encore traduite en français. En 2021, Marie Olivier propose une traduction, dans une édition bilingue, de L’Iris sauvage (The Wild Iris) aux éditions Gallimard. Romain Benini traduit Nuit de foi et de vertu (Faithful and Virtuous Night) pour les éditions Gallimard[12].

Poétique[modifier | modifier le code]

Selon une traductrice française du prix Nobel, Marie Olivier, l'œuvre de Louise Glück « offre une poétique de l’intimité et de la réserve lyrique. Elle invite à une réflexion sur l’importance de l’omission et de l’oscillation, de l'hésitation comme modes d’écriture[13] ». Elle souligne le traitement original de l'intimité et de l'écriture à la première personne dans l'œuvre de Louise Glück : « La poétique de Glück explore l’intimité d’un sujet tout en éludant le personnel. […] Le “je” lyrique y est kaléidoscopique, singulier et pluriel à la fois, sans cesse changeant et résolument ambigu dans sa référentialité[12]. »

Claude Mouchard et Linda Orr déclarent, dans la revue Po&sie, que Louise Glück a en commun avec Sylvia Plath « le vœu d’une féroce perfection, et la mise à nu sans merci des rapports entre homme et femme, entre père et fille »[12].

Louise Glück est souvent classée parmi les poètes objectivistes, parmi lesquels figurent Louis Zukofsky[14], Charles Reznikoff, George Oppen et Carl Rakosi[15],[16], mais elle-même ne s'y reconnaît pas malgré l'influence que certains poètes de ce mouvement ont pu avoir sur elle[17],[18].

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1986 : Sara Teasdale Memorial Prize Wellesley,
  • 1993 : Prix Pulitzer, pour Wild Iris,
  • 1999 : Lannan Literary Award for Poetry,
  • 2000 : The Massachusetts Institute of Technology Anniversary Medal
  • 2001 : Bollingen Prize,
  • 2007 : L. L. Winship/PEN New England Award, Averno : Poems,
  • 2009 : Griffin Poetry Prize (en) pour A Village Life,
  • 2012 : Los Angeles Times Book Prize (poésie) pour Poems[19],
  • 2014 : National Book Award (poésie) pour Faithful and Virtuous Night[20],
  • 2020 : Prix Nobel de littérature[21].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Firstborn (1968)
  • The House on Marshland (1975)
  • The Garden (1976)
  • Descending Figure (1980)
  • The Triumph of Achilles (1985)
  • Ararat (Ecco Press, 1990)
  • The Wild Iris (1992)
    L’Iris sauvage, traduit en français par Marie Olivier, édition bilingue, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 2021, 160 p. (ISBN 978-2-07-293977-8)
  • Mock Orange (1993)
  • The First Four Books of Poems (1995)
  • Meadowlands (1997)
    Meadowlands, traduit en français par Marie Olivier, édition bilingue, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 2022, 144 p. (ISBN 978-2-07-294403-1)
  • Vita Nova (1999)
  • The Seven Ages (2001)
  • Averno (2006) Farrar, Straus and Giroux
    Averno, traduit en français par Marie Olivier, édition bilingue, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 2022, 176 p. (ISBN 978-2-07-294398-0)
  • A Village Life (2009) (shortlist pour le 2010 International Griffin Poetry Prize) Farrar, Straus, Giroux
  • Poems: 1962-2012 (2012), Farrar, Straus, Giroux
  • Faithful and Virtuous Night (2014), Farrar, Straus, Giroux
    Nuit de foi et de vertu, traduit en français par Romain Benini, édition bilingue, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 2021, 160 p. (ISBN 978-2-07-293982-2)

Prose[modifier | modifier le code]

  • Proofs and Theories: Essays on Poetry (1994)
  • American Originality: Essays on Poetry (2017)

Traductions en français[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://hdl.handle.net/10079/fa/beinecke.gluck »
  2. (en) « Louise Glück, Nobel-winning poet of terse and candid lyricism, dies at 80 », sur AP News, (consulté le )
  3. (en) « Louise Glück / Poetry Foundation », sur Poetry Foundation (consulté le ).
  4. (en) Louise Glück, Jewish poet of classical themes, wins the Nobel Prize. forward.com. October 8, 2020.
  5. a et b « Le Nobel de Littérature à la poète américaine Louise Glück »
  6. « More About Louise Glück: Poet Laureate Consultant in Poetry, 2003-2004 (The Poetry and Literature Center at the Library of Congress) », sur www.loc.gov (consulté le )
  7. (en-US) « Poet Louise Glück at Williams College Awarded Coveted Bollingen Prize », sur Office of Communications (consulté le )
  8. (en) « Glück fuses poetry, teaching, style », sur yaledailynews.com via Wikiwix (consulté le ).
  9. (en) Stephanie Speirs 12:00 am et Nov 09, « Gluck waxes poetic on work », sur yaledailynews.com (consulté le )
  10. « Le prix Nobel de littérature est décerné à la poétesse américaine Louise Glück », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « La poétesse américaine Louise Glück, prix Nobel de littérature », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. a b et c « Premières traductions en français de deux recueils de Louise Glück, Prix Nobel de littérature 2020 », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Marie Olilvier, « « Échos » : un inédit de Louise Glück, prix Nobel de Littérature 2020 », Le Grand Continent,‎ (lire en ligne)
  14. Louise Glück présentée comme poète objectiviste avec choix de poèmes : (en) « Louise Gluck », sur best-poems.net (consulté le )
  15. (en) Nick Laird (en), « The Triumph of the Survivor », The New York Review of Books,‎ (lire en ligne Accès payant) : « What Glück learned from Williams, and from George Oppen, is Pound’s sense that “the natural object is always the adequate symbol.” She marries Williams’s Objectivism, that “moral commitment to the actual, which meant the visible,” with an Eliotic sense of the hidden. »
  16. (en) Mike Ladd (en), « The Hazards review : Sarah Holland-Batt's striking second collection of poetry », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne) : « Part four begins with a mysterious poem called Insurgency, which has about it the dreamy objectivism of Louise Glück. »
  17. Louise Glück Nobel surprise Libération
  18. [https://www.madinin-art.net/louise-gluck-la-poetesse-americaine-a-la-voix-universelle/ MADININART « La mort de Louise Glück, poétesse américaine à la voix universelle » 16 octobre 2023 (consulté le 27 octobre 2023)
  19. (en-US) Staff Writer, « Announcing the 2012 Los Angeles Times Book Prize winners », LA Times,
  20. (en) « Louise Glück Wins 2014 National Book Award in Poetry by Harriet Staff », sur Poetry Foundation, (consulté le )
  21. « L'Américaine Louise Glück, prix Nobel de littérature 2020 », sur euronews, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Morris, The Poetry of Louise Glück: A Thematic Introduction, University of Missouri Press, 2006 (ISBN 9780826265562)
  • Joanne Feit Diehl, On Louise Glück: Change what You See, University of Michigan Press, 2005 (ISBN 9780472030620)
  • Joseph Radke, The Defenses Against Narcissism in the Poetry of Louise Glück, Baylor University, 2003
  • Graham Foust, « On George Oppen and Louise Glück », in W. Scott Howard, Broc Rossell, Poetics and Praxis 'After' Objectivism, University of Iowa Press, 2018, p. 38-52 lire sur Google Livres
  • Christine Savinel, « Louise Glück: Le Poème à L'épreuve », Revue française d'études américaines, n° 67, 1996, p. 58–69 [lire en ligne]

Liens externes[modifier | modifier le code]