Louis Magnus — Wikipédia

Louis Magnus
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Kingston (Jamaïque)
Décès ,
Paris 17e (France)
Poste
Titre Président de l'IIHF
Activité 1908-1914

Temple de la renommée de l'IIHF : 1997

Temple de la renommée français : 2008

Louis Magnus (, Kingston en Jamaïque - , Paris) est un ancien patineur artistique et le fondateur de la fédération internationale de hockey sur glace.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Louis Magnus naît le 25 mai 1881 à Kingston en Jamaïque de Walter Simon Magnus (1843-1901), marchand, et de Jeanne Marie Léonie Potiez (1856-1924), docteur en médecine de la Faculté de Paris[1].

Il se marie le 16 décembre 1905 à Paris avec Esther Nahmias (1885-1962)[2] dont une fille (Janine Marie Magnus 1906-1997) ; ils divorcent le 9 juillet 1916. Il épouse en secondes noces le 25 août 1920, Léa Adouth (1892- décédée avant 1950).

Carrière dans le patinage artistique[modifier | modifier le code]

Né en Jamaïque d'un père britannique et d'une mère française, il arrive en France en juin 1889[3]. Il commence le patinage en 1893 au collège Stanislas de Paris, entre au club des patineurs en 1897, et commence les entraînements intensifs en 1899[4].

Ce n'est qu'en 1905 que Louis Magnus se familiarise avec les méthodes internationales en entrant en relation avec le champion britannique Edgar Syers. Cette rencontre tardive ne lui permet pas une progression technique, ce qui l'empêche de rivaliser au niveau international.

En 1908, lors des premiers championnats de France de patinage artistique, il devient champion de France. Il le sera à 4 reprises jusqu'en 1911. Mais sur le plan international, il ne participe ni aux championnats d'Europe, ni aux championnats du monde, ni aux Jeux olympiques d'été de 1908 à Londres.

Il s'essaie également au couple artistique, et patine successivement avec Mlle Hounsfield en 1911, sa belle-sœur Anita Nahmias en 1912 avec qui il gagne le titre national et participe aux championnats du monde à Manchester, et Ophelia Correà da Costa en 1913.

Louis Magnus fait partie des pionniers de l'école française de patinage artistique, du début du XXe siècle, avec Francis Pigueron, Charles Sabouret ou Lucien Trugard.

Compétition 1908 1909 1910 1911 1912 1913
Jeux olympiques d'été X
Championnats du monde
Championnats d’Europe
Championnats de France en individuel 1er 1er 1er 1er
Compétitions en Couple 1908 1909 1910 1911 1912 1913
Jeux olympiques d'été X
Championnats du monde 5e
Championnats de France 3e 1er 3e
Légende : X = Pas de patinage artistique aux Jeux olympiques d'été de 1912

Carrière dans le hockey sur glace[modifier | modifier le code]

Passionné également de hockey sur glace, et constatant les différences entre les différents règlements utilisé par les hockeyeurs dans le monde, il souhaita d'abord confier à l'Union Internationale de Patinage l'uniformisation des règles. Devant le refus de celle-ci de gérer le hockey, il organisa le 15 mai 1908, le meeting inaugural de la « ligue internationale de hockey-sur-glace » (qui deviendra ensuite « The international ice hockey federation ») à Paris. Il y convia la Grande-Bretagne, la Suisse et la Belgique. Cette création avait pour but d'unifier les différents règlements existant à cette époque.

On le désigne de ce fait comme étant le fondateur de la fédération internationale de hockey sur glace[5]. Il en fut également le premier président.

Il occupa également des fonctions de dirigeant au sein du club des Patineurs de Paris[6].

Le trophée remis aux champions de France, créé en 1985, se nomme « coupe Magnus » en hommage à ce personnage[7]. Le Championnat de France de hockey sur glace adopta également le nom de Ligue Magnus lors de la saison 2004-2005.

Il est admis à titre posthume au Temple de la renommée de l'IIHF en 1997, et au Temple de la renommée du hockey français en 2008[8].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le 1er novembre 1950 à Paris, à l'âge de 69 ans, et est inhumé le 3 novembre 1950 à Pantin.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Outre son engagement dans le hockey, il a écrit (avec Renaud de la Frégeolière) « Les Sports d'Hiver » en 1911[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Généalogie de Louis Magnus sur le site gw.geneanet.org
  2. Généalogie d'Esther Nahmias sur le site gw.geneanet.org
  3. Le livre d'or du Patinage, Alain Billouin, éditions Solar, Paris, 1999, page 8.
  4. Le patinage, Raymonde du Bief, Vigot Frères éditeurs, Paris, 1948, page 224.
  5. (en) « It all started in Paris, 1908 », sur iihf.com, IIHF (consulté le )
  6. (fr) Histoire des patineurs de Paris sur hockeyarchives.
  7. (fr) Tristan Alric, Le Hockey sur Glace, Amphora, Paris, 2000
  8. (fr) Profil sur la page consaccré au temple de la renommée du hockey français.
  9. « Les Sports d'Hiver » par Louis Magnus et Renaud de la Frégeolière, Éditions Slatkine (ISBN 978-2-05-100055-0).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]