Louis Henri de Gueydon — Wikipédia

Louis Henri de Gueydon
Fonctions
Député français
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Gouverneur d'Algérie
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Préfet maritime de Brest
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Préfet maritime de Lorient
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Gouverneur de la Martinique
-
Membre du Conseil d'amirauté (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Homme politique, officier de marine, écrivainVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Gabrielle de Gueydon (d)
Paul Albert de GueydonVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Distinctions
Blason

Louis Henri, comte de Gueydon, né le à Granville et mort le à Landerneau, est un vice-amiral français, grand-croix de la Légion d'honneur.

Il a été le premier gouverneur général de l'Algérie sous la IIIe République.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une noble famille d’origine italienne[réf. nécessaire] et neveu de l'amiral Le Coupé, le comte de Gueydon entre à l’École navale en 1825 avec le numéro 3, en sort avec le numéro 1. Il est aspirant le et participe à l'expédition d'Alger en 1830 sur l'Émulation. Il obtient le grade d’enseigne de vaisseau le , à bord du brick le Faucon, sur la côte du Brésil.

Il commande le Dunois et participe à la première expédition du Mexique. Il se fait remarquer par le prince de Joinville à l'attaque de Saint-Jean-d'Ulloa puis à celle de Veracruz. Nommé capitaine de vaisseau en 1847, il commande le Henri IV en escadre d’évolutions et participe au bombardement de Salé en 1851.

Il est gouverneur de la Martinique de 1853 à 1856, et y est promu contre-amiral en 1854, préfet maritime de Lorient en 1858 et de Brest en 1859. Il est promu en 1861 vice-amiral et prend le commandement en chef de l’escadre d’évolutions en remplacement du vice-amiral Bouet-Willaumez.

En 1863, il est vice-président du comité consultatif des colonies, puis membre et président du conseil d'Amirauté. Après la révolution du , l'amiral Martin Fourichon, devenu ministre de la marine, partage la flotte de la mer du Nord en deux escadres et nomme l'amiral de Gueydon commandant en chef de l’une d’elles.

Il est nommé le gouverneur général de l'Algérie (premier gouverneur de la IIIe République), où depuis quelques mois avait éclaté une grave insurrection. Il met en état de siège la plus grande partie des communes de la colonie et travaille énergiquement à la répression de la révolte. Assimilant les Kabyles aux insurgés de la Commune, il donne comme consigne : « Agir comme à Paris ; on juge et on désarme ».

Un arrêté du supprime en partie les « bureaux arabes », reconstitue l’administration de la Grande-Kabylie, et crée des circonscriptions cantonales qui ont donné ensuite naissance aux communes mixtes.

Louis de Gueydon travaille sur la future constitution de l’Algérie, et regagne son poste au moment de la réunion des conseils généraux (). Il crée une vingtaine de centres de population, pour répondre à la loi du (révisée par décrets des et ) attribuant 100 000 hectares de terres en Algérie aux immigrants d’Alsace-Lorraine.

Sur la proposition de l’amiral de Gueydon, le président de la République décrète le un nouveau mode d’attribution des terres. Le titre Il dispose qu’on devient propriétaire en Algérie en prenant l’engagement de résider pendant neuf ans sur la terre concédée.

En , il résume la situation : « Il ne faut pas se le dissimuler : ce que veulent les politiciens, et avec eux la grande majorité des colons, c'est la souveraineté des élus de la population française et l'écrasement, j'ose dire le servage, de la population indigène ».

Il se présente en 1885 aux élections sénatoriales dans la Manche, sans succès, mais est élu député de la Manche aux élections de (conservateur), 3e sur 8, par 54 007 voix sur 109 795 votants. Il vote avec la droite royaliste. Il décède au manoir de Kerlaran à Landerneau[1].

Le vice-amiral Louis de Gueydon a eu un fils, Paul de Gueydon, lui aussi vice-amiral. Il est le beau-père du contre-amiral Auguste de Penfentenyo et le grand-père du vice-amiral d'escadre Hervé de Penfentenyo, lui aussi grand-croix de la Légion d'honneur, et du vice-amiral Antoine Exelmans.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La vérité sur la Marine, 1849
  • Organisation du personnel à bord, 1852
  • Tactique navale, 1867
  • L'équité politique, 1871
  • "Une direction générale de la marine marchande. Réponse du vice-amiral comte de Gueydon à MM. les capitaines au long-cours de Marseille", 13 p., Société des études coloniales et maritimes, Imprimerie J. Brenner, 1877

Quelques lieux et appellations mémoriaux[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • (fr) Narcisse Faucon, Le Livre d'or de l'Algérie, Challamel et Cie Éditeurs, Librairie algérienne et coloniale, 1889.
  • Histoire de la France coloniale, Agora, Armand Colin.
  • Cahiers du centenaire de l'Algérie, livret 5, 1930
  • « Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 », A. Robert, G. Cougny
  • « Louis Henri de Gueydon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. V. École navale, promotion 1825

Liens externes[modifier | modifier le code]