Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne — Wikipédia

Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne
Fonctions
Député de l'Yonne
-
Préfet de police de Paris
14 -
Directeur général des Postes
avril -
Ministre plénipotentiaire
-
Ministre d'État
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
CaenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Enfant
Émilie Louise Fauvelet de Bourrienne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Conflit
Distinctions

Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne (Sens, - Caen, ), est un diplomate et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa famille appartient au patriciat de la ville de Sens (Yonne) depuis le XVe siècle. Elle entre notamment en possession du petit fief de Bourienne, situé à Marsangy, village en amont de la cité. Ce fief sera attribué à une branche du lignage.

Il est admis à l'École militaire de Brienne en Champagne avec Napoléon Bonaparte et s'y lie avec lui d'une étroite amitié (1785). Lorsque celui-ci est nommé général en chef de l'Armée d'Italie, Bourrienne est appelé près de lui et devient son secrétaire intime et conseiller d’État (1801). Il perd sa place en 1801 pour s'être intéressé à une affaire commerciale frauduleuse. Cependant au printemps 1805, Napoléon l'envoie comme chargé d'affaires à Hambourg, avec mission de veiller à la scrupuleuse application du blocus continental. Bourrienne, qui prétendra a posteriori dans ses Mémoires avoir éprouvé un dégoût profond pour ces mesures tyranniques, s'arrangea secrètement avec certains industriels saxons. Au début du printemps 1807, sommé par Napoléon d'acheter dans des délais très brefs une grande quantité de manteaux pour les troupes françaises stationnées en Prusse Orientale, il n'aurait vu comme seul moyen que de s'approvisionner auprès des fournisseurs britanniques[1]. Cette fraude vaudra son rappel en 1813, l'empereur accusant Bourrienne d'avoir spéculé sur l'introduction de marchandises anglaises interdites[2].

En 1814, il se rallie aux Bourbons, devient directeur des postes et est nommé le préfet de police. Il suit ensuite Louis XVIII à Gand, et, à la Seconde Restauration, devient député de l'Yonne.

La révolution de juillet 1830 et la perte de sa fortune, qui en fut la suite, égarèrent sa raison.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Louis-Antoine Fauvelet de Bourrienne, Mémoires de M. de Bourrienne sur Napoléon, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration, Paris, Ladvocat, 1829-1831 (réimpr. Garnier & Fr., 1899), 10 volumes in-octavo (lire en ligne)

Ces Mémoires de Bourrienne sont signalés par le Dictionnaire Bouillet comme intéressants, mais ne sont pas exempts pour lui de partialité. L'ouvrage, pour lequel il avait compilé des notes[3], aurait été rédigé, selon Jean Tulard « maître des études napoléoniennes »[4],[5], et bien d'autres spécialistes, par M. de Villemarest[6]. Léon d'Aure a publié dès 1830 une analyse critique de ce document : Bourrienne et ses erreurs volontaires ou involontaires (2 volumes, in-12°).

Hommage[modifier | modifier le code]

La ville de Sens lui doit pour une large part, le rétablissement d'un établissement d'enseignement secondaire : le lycée de Sens. Il succède au collège fondé au début du XVIe siècle. Sa gratitude s'exprime par l'apposition d'une plaque sur l'hôtel familial en centre-ville.

Armoiries[modifier | modifier le code]

D'azur à trois levrettes d'argent[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après Georges Servières, « Le rôle de Bourrienne a Hambourg (1805-1810) », Revue Historique, vol. 84,‎ , p. 225-251
  2. Cf. Louis Charles Dezobry et Théodore Bachelet, Dictionnaire de Biographie et d’Histoire, Paris, [détail de l’édition], vol. 1, p. 357.
  3. Ibid, p. 357
  4. Étienne Campion et Soazig Quéméner, « De Laurent Joffrin à Éric Zemmour : la galaxie hétéroclite des derniers admirateurs de Napoléon », sur marianne.net, (consulté le )
  5. François-Guillaume Lorrain, « Napoléon : les dernières cartouches de Jean Tulard », sur Le Point, (consulté le )
  6. Cf. Jean Tulard, Bibliographie critique des Mémoires sur le Consulat et l'Empire, Genève, Librairie Droz, (ASIN B00EFY4PTO), p. 25
  7. a et b Lorange 2010.
  8. « Cote LH/334/37 », base Léonore, ministère français de la Culture.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]