Locomotive-tender — Wikipédia

Vue en coupe longitudinale d'une locomotive-tender, conçue par M. G. Laudet en 1876 (conservatoire national des Arts et Métiers)

Une locomotive-tender est une locomotive à vapeur dont les réserves d'eau et de combustible ne sont pas emportées sur un tender tracté, mais sur la locomotive elle-même.

Description[modifier | modifier le code]

Sur ce type de locomotive, les réservoirs d'eau (appelés aussi caisses à eau) sont disposés de chaque côté de la chaudière à l'emplacement des tabliers. Le charbon est stocké dans une soute accolée à l'abri, généralement à l'arrière, mais sur les locomotives pour voie étroite de petites dimensions, la soute à charbon est logée dans la partie arrière de la caisse à eau, côté chauffeur.

Certaines locomotives-tenders de manœuvres britanniques et américaines appelées saddle tank, présentent la particularité d'avoir une unique caisse à eau qui enjambe le corps de la chaudière, ce qui augmente sensiblement le volume d'eau transportable et donc l'autonomie du véhicule.

Quelques séries de machines-tender furent obtenues par tenderisation de locomotives à tender séparé comme les 2-141 TA 1 à 37[1].

Les machines pour voie étroite sont très souvent des locomotives-tender.

Utilisation et services[modifier | modifier le code]

L'absence de tender est une condition favorable pour faciliter les manœuvres et faciliter la conduite de la locomotive en marche arrière. En principe, le poids adhérent est supérieur à une configuration avec tender séparé. C'est cependant une condition défavorable pour l'autonomie, la capacité en eau et en charbon restant plus faible que dans une configuration à tender séparé.

Les machines de cette catégorie sont en général des machines astreintes à fonctionner aussi bien en marche avant qu'en marche arrière, en économisant le temps passé à la plaque tournante, si tant est qu'on en dispose localement : fonctionnement intensif avec une autonomie réduite. On les trouvait donc comme machines de service de manœuvre et d'embranchement (2-050 TQ), de traction et pousse de trains de banlieue (3-141 TC) pour lesquels ces machines furent équipées de la réversibilité, ainsi que pour la traction de trains sur lignes difficiles à faibles rayons (4-141 TA), bien qu'après la catastrophe de Saint-Mandé du 26 juillet 1891 d'aucuns aient dénoncé les risques pour la sécurité de la circulation cabine en avant de ce type de machine.

Notation[modifier | modifier le code]

Dans les classifications française et suisse, ainsi que dans la classification Whyte, la lettre T est ajoutée après le numéro de classe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les locomotives-tender de route vol. 2, Les 141T série 4.1600 du Nord, par André GIBERT, 1981, Les Éditions du Cabri.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]