Lithaire — Wikipédia

Lithaire
Lithaire
Le village vu du mont Castre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Alain Yvon
2020-2026
Code postal 50250
Code commune 50273
Démographie
Gentilé Lithairiens
Population 594 hab. (2021)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 03″ nord, 1° 28′ 56″ ouest
Altitude Min. 15 m
Max. 123 m
Superficie 14,21 km2
Élections
Départementales Créances
Historique
Commune(s) d'intégration Montsenelle
Localisation
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Lithaire

Lithaire est une ancienne commune française du département de la Manche et la région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Montsenelle[1].

Elle est peuplée de 594 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au sud de la presqu'île du Cotentin, à l'ouest du Bauptois. Son bourg est à 4,5 km à l'est de La Haye-du-Puits et à 20 km à l'ouest de Carentan.

Le mont Castre culmine à 122 mètres et domine l'isthme de Lessay. Il possède des vestiges d'un ancien camp romain qui lui a valu son nom de « camp de César ».

Communes limitrophes de Lithaire[2]
Neufmesnil Varenguebec Prétot-Sainte-Suzanne
La Haye-du-Puits Lithaire[2] Le Plessis-Lastelle
Mobecq Vesly (comm. ass. de Gerville-la-Forêt) Vesly (comm. ass. de Gerville-la-Forêt)

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Lutehara en 1115, Luithehare au XIIe siècle, Luiueharia en 1168, de Lutehare vers 1175, Lithehara vers 1210, Litahare vers 1280, Luitehaire en 1409[3], Lutheura sans date.

L'origine de ce toponyme est inconnue[3].

Le gentilé est Lithairiens[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Trois légions romaines menées par Titurius Sabinus, lieutenant de Jules César, envahissent le Cotentin à l’été de l’an Les Unelles, sous la conduite de Viridovix, résistent vigoureusement, mais sont défaits autour du mont Castre[5]. Les Gaulois se replient derrière le Hague-Dick, mais ne peuvent résister et livrent un dernier combat sur les landes de Jobourg.

Au XIe siècle, un sire de Lithehare accompagnait Guillaume le Conquérant à Hastings. Au XIIe siècle, Guillaume d'Orval, seigneur de Lithaire fonde le prieuré Saint-Jacques de Brocqueboeuf d'où partirent les premiers religieux de l'abbaye de Blanchelande[6]. Le prieuré fut le seul couvent de religieuses du Cotentin jusqu'au XVIIe siècle[7].

Au XIIIe siècle, le seigneur de Lithaire, Guillaume d'Orval, avec Guillaume d'Aubigni, grand bouteiller, et Philippe de Beaumont, donnèrent l'église de Vindefontaine à l'abbaye de Saint-Étienne de Caen par [8].

En -, la commune se trouve sur la ligne de front lors de la bataille de La Haye-du-Puits et la longue guerre d'usure qu'est la bataille des haies. La prise du mont Castre (cote 122) par les 357e, 358e et 359e régiments de la 90e division d'infanterie US appuyée par la 82e division Airbonne, se traduit par de lourdes pertes par les troupes américaines face aux parachutistes SS allemands[6].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
2001 mars 2008 Jean-Paul Guillemette    
mars 2008 En cours Joseph Frémaux[9]   Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[9].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11],[Note 2].

En 2021, la commune comptait 594 habitants, en augmentation de 4,58 % par rapport à 2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Lithaire a compté jusqu'à 1 016 habitants en 1836.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7708979789841 0031 016957980925
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
835808835822853840864805774
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
808806865698725737738710667
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 2016
692627572569534519554550570
2019 - - - - - - - -
576--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Thomas.
Ruines du vieux château de Lithaire, la tour au Mont-Castre. Lithographie d'Engelmann, 1825. Bibliothèque Jacques Prévert, Cherbourg.
Le château ou vigie de Lithaire.
Église en ruines Saint-Thomas.
  • Église Saint-Thomas du XIXe siècle. Elle abrite un bas-relief la Crucifixion (XVe), des fonts baptismaux du Moyen Âge, les statues de saint Thomas Becket (XVIe) et saint Maur (XVe), une verrière (XXe) de J. Barillet. On y invoque saint Éloi pour la guérison des rhumatismes et goutte[6].
  • Château de Brocquebœuf du XIXe siècle construit sur les vestiges de l'ancien prieuré Saint-Jacques[6]. Il fut notamment la possession d'Amédée-Désiré Lavoisy (1818-1889), maire de Lithaire de 1870 à 1870, conseiller général de 1871 à 1874[6].
  • Manoir Saint-Michel-du-Bosc (XVIIIe siècle), ancien prieuré de femmes du XIIe siècle[6] qui était initialement situé sur le territoire de Varenguebec.
  • Ancienne léproserie et maison de templiers à Fontenay[6].
  • Vestiges du prieuré de Saint-Michel-du-Bosc qui sera jusqu'au XVIIe siècle le seul couvent de religieuses du Cotentin[7].

Le plan d'eau de Lithaire est un lieu privilégié pour la promenade. Il est aménagé au pied du mont Castre à proximité de plusieurs sites :

  • Ruine du château du Mont-Castre, au-dessus de la route qui mène à la Haye-du-Puits. Vestiges d'une tour forte carrée du XIVe siècle[14]. Son origine pourrait être une vigie ou corps de garde romain. Les rochers de la butte du vieux châteaux sont classés site protégé[6] ;
  • Allée couverte du bois du Mont[15] et du bois de la Plesse dont la pierre branlante a servi à l'édification de la stèle à la mémoire des combattants de la 90e division d'infanterie et 82e division Airbone.
  • Ruine de l'ancienne église.
  • Chapelle Saint-Étienne.
  • Puits, lavoir.
  • Panorama et table d'orientation.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 124.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 381.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[16].
  1. « Recueil des actes administratifs de la Manche » (consulté le ).
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  3. a et b François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 147.
  4. « Ouest-france.fr - Mairie de Lithaires » (consulté le ).
  5. W. S. Hanson, The army and frontiers of Rome: papers offered to David J. Breeze on the occasion of his sixty-fifth birthday and his retirement from Historic Scotland, 2009, p. 160.
  6. a b c d e f g et h Gautier 2014, p. 381.
  7. a et b Gautier 2014, p. 175.
  8. Gautier 2014, p. 684.
  9. a et b Réélection 2014 : « Lithaire (50250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  10. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  14. Georges Bernage, « La presqu'île du Cotentin - Le Bauptois », dans La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 19.
  15. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 8.
  16. « Lithaire sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix).