Ligne de bus de Petite Ceinture — Wikipédia

Réseau de bus RATP
Ligne de bus de Petite Ceinture (PC)
Image illustrative de l’article Ligne de bus de Petite Ceinture
Arrêt de bus Versailles-Exelmans, à Paris 16e, en février 2018.

Situation Île-de-France
Paris
Type Autobus
Entrée en service 1934
Exploitant RATP
Lignes du réseau Petite Ceinture (PC)
Réseaux connexes (M) Autobus d'Île-de-France
Réseau RATP
Autres réseaux
Noctilien
Bus à haut niveau de service (Tvm, T Zenetc.)
Express
TàD Île-de-France Mobilités
Transilien SNCF

La ligne de bus PC, ou de Petite Ceinture, de la RATP relie depuis , la Porte Maillot au Pont du Garigliano (hôpital européen Georges-Pompidou) en circulant principalement sur les boulevards des Maréchaux et en desservant les portes situées entre ces deux terminus[1].

Historique[modifier | modifier le code]

La ligne PC : une circulaire autour de Paris[modifier | modifier le code]

La ligne de bus de Petite Ceinture est créée en 1934, sur décision du Conseil général de la Seine, à la suite de la fermeture de la ligne ferroviaire de Petite Ceinture l'année précédente.

La , la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP), ancêtre de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), commence l'exploitation de la ligne PC, aux heures de pointe uniquement entre la gare d'Auteuil-Boulogne et la porte de Champerret ce qui n'empêche pas la ligne de passer de 3 millions de voyageurs en 1934 à 18 millions en 1937, nécessitant de passer de 44 à 54 bus en ligne (Renault TN6)[2],[3].

À l'aube de la seconde guerre mondiale la ligne est scindée en deux tronçons en pour en simplifier l'exploitation, Porte de Champerret-Porte de Vincennes d'une part et Porte de Vincennes-Gare d'Auteuil de l'autre, puis la ligne est interrompue le et ne sera relancée que le toujours en deux tronçons[3].

Le , elle est prolongée de la gare d'Auteuil à la Porte Maillot, afin de pallier la suppression de la ligne 173[4] puis le elle prend finalement son trajet circulaire faisant le tour de la capitale en circulant sur les boulevards des Maréchaux dans les deux sens et troque ses TN6 pour des Somua OP5[2],[3].

En 1954, dix bornes de régulation téléphonique sont installées le long du parcours[3]. En 1964, la ligne sert à tester les « autobus standards » Berliet PCMR qui y circulent jusqu'en 1676 puis remplacés par des Saviem SC10[3] : d'abord en version UMC puis UMCR en 1975 et enfin des SC10R, badgés Renault en 1985.

Longue de 35 kilomètres, comptant 95 arrêts et nécessitant une centaine de bus dont 94 engagés aux heures de pointe au temps des SC10, la ligne PC cumule 12 % de la fréquentation du réseau intra-muros et est très complexe à exploiter[3] : les bus sont souvent englués dans la circulation, provoquant des files de plusieurs bus en retard, et les renforts partiels assurés sur une partie du parcours ne suffisent pas. Un tour complet nécessite deux heures à deux heures et demi quand la circulation est fluide[3].

La ligne souffre aussi de grandes disparités d'offre selon les tronçons[3] : les tronçons nord et sud sont saturés, le tronçon est est au bord de la saturation et le tronçon ouest a une offre à l'inverse surcapacitaire.

La scission en trois lignes[modifier | modifier le code]

Le , la ligne est partagée en trois arcs se chevauchant sur 1 à 3 kilomètres, exploités en autobus articulés Renault Agora L et dénommés[3] :

Cette nouvelle organisation s'accompagne de la création de voies réservées sur le plus de tronçon possible des lignes, comme la PC1 avec 50 % de voies dédiées[3]. La ligne PC1 voit son offre augmenter de 27 % et est doublée par des navettes en heures de pointe entre le pont du Garigliano et la porte d'Ivry, tandis que la ligne PC2 voit son offre diminuer de 16 % et la PC3 augmenter de 6 %[3].

Malgré cela, il devient de plus en plus urgent de trouver une alternative crédible afin d'augmenter la capacité de transport sur cet axe en site propre, et c'est une ligne de tramway qui est rapidement envisagée[5].

Le tramway remplace progressivement le bus[modifier | modifier le code]

Le , la ligne de tramway T3 entre le pont du Garigliano et la Porte d'Ivry, se substituant de ce fait à la ligne PC1 qui est cantonnée à la desserte du 16e arrondissement de Paris[6].

Le samedi , le prolongement du tramway des Maréchaux jusqu'à la porte de la Chapelle est mis en service sous la forme de deux lignes distinctes afin d'assurer la robustesse de l'exploitation, une meilleure régularité et d'éviter les situations de congestion[7] :

En conséquence les lignes PC1 et PC3 sont modifiées et la ligne PC2 est supprimée. Subsistent alors :

La ligne PC1 perd ses bus articulés au profit d'autobus standards, la fréquentation du tronçon restant ne le justifiant pas.

Situation du 24 novembre 2018 à 2024[modifier | modifier le code]

Avec le prolongement de la ligne 3b du tramway jusqu'à la porte d'Asnières le , les lignes PC1 et PC3 fusionnent en une ligne unique Petite Ceinture (PC), numéro interne 98, qui reprend le tronçon des deux anciennes lignes (Porte de Champerret-Pont du Garigliano pour la PC1 et Porte d'Asnières-Porte Maillot pour la PC3) qui n'a pas été remplacé par le tramway}[8],[9].

La mise en service du prolongement du tramway à la porte Dauphine est prévue à l'horizon 2023[10]. Un prolongement ultérieur jusqu'au pont du Garigliano marquera, s'il se réalise, la fin de la ligne de bus de Petite Ceinture.

En 2018, Laurent Probst, directeur général d’Île-de-France Mobilités, réaffirme qu’il n’est pas envisagé de boucler la boucle et de rejoindre le pont du Garigliano. « Il n’y aura pas suffisamment de voyageurs sur ce tronçon. Nous prévoyons un bus en site propre à haut niveau de service (BHNS) »[11].

Situation depuis 2024[modifier | modifier le code]

À la suite de la mise en service du nouveau prolongement de la ligne 3b du tramway de la porte d'Asnières jusqu'à la porte Dauphine le 5 avril 2024, le parcours de la ligne de bus est raccourci, et relie dorénavant la porte Maillot au Pont de Garigliano[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Plan de la ligne PC : Pont du Garigliano–Hôpital Européen Georges Pompidou / Porte d'Asnières–Margurrite Long » [PDF], sur ratp.fr, (consulté le ).
  2. a et b Jean Tricoire, Le bus, un réseau dans la ville, p. 6 et 7.
  3. a b c d e f g h i j et k « La restructuration de la ligne PC », FPTU, no 28,‎ , p. 9-14 (lire en ligne)
  4. « Information aux voyageurs par la CMP pour la modification du 24 mars 1947 (la porte de Neuilly est l'ancien nom de la Porte Maillot) », sur historiens.busparisiens.fr (consulté le )
  5. [PDF] Extension du tramway T3 à Paris - Dossier du débat public, p. 14.
  6. [PDF] « Conseil du STIF du 20 septembre 2006 », sur stif-idf.fr.
  7. Exploitation en deux arcs (site officiel du tramway).
  8. « Le T3b est prolongé entre Porte de la Chapelle et Porte d’Asnières », sur iledefrance-mobilites.fr, article du (consulté le ) : « Île-de-France Mobilités inaugure le prolongement de 4,3 km du tram T3B jusqu’à Porte d’Asnières le 24 novembre 2018. ».
  9. Jean-Gabriel Bontinck, « Paris : le tramway jusqu’à porte d’Asnières, c’est parti ! », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. « Prolongement du T3 à la Porte Dauphine : Île-de-France Mobilités entérine le tracé et le financement des prochaines étapes » [PDF], sur iledefrance-mobilites.fr, (consulté le ).
  11. Olivier Cognasse, « La ligne 13 du métro parisien, prochaine ligne automatisée », sur usinenouvelle.com, article du (consulté le ) : « aucun projet de prolongement du tram parisien envisagé dans le 16ème arrondissement. ».
  12. RATP, « Plan de la ligne de bus PC - février 2024 »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]