Ligne de Fives à Hirson — Wikipédia

Ligne de
Fives à Hirson
Image illustrative de l’article Ligne de Fives à Hirson
Vue de la ligne à Champ-du-Chêne
(dans l'agglomération lilloise).
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Lille, Templeuve-en-Pévèle, Orchies, Saint-Amand-les-Eaux, Valenciennes, Le Quesnoy, Aulnoye-Aymeries, Avesnes-sur-Helpe, Fourmies, Anor, Hirson
Historique
Mise en service 1869 – 1872
Électrification 1954 – 1958
Concessionnaires Nord (1862 – 1937)
Lille à Valenciennes (1864 – 1883)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 267 000
Longueur 123 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
Pente maximale 11,5 
Nombre de voies Double voie
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF et divers nouveaux entrants
Trafic TER et fret

La ligne de Fives à Hirson est une ligne ferroviaire française électrifiée à double voie, reliant la gare de Lille-Flandres à celle d'Hirson. Elle fait partie de la grande transversale qui relie Dunkerque à Bâle.

Elle constitue la ligne no 267 000[1] du réseau ferré national.

Historique[modifier | modifier le code]

Chronologie des ouvertures[modifier | modifier le code]

  • d'Aulnoye à Hirson, le ,
  • de Lille à Valenciennes, le ,
  • de Valenciennes à Aulnoye le .

Histoire[modifier | modifier le code]

De Valenciennes à Hirson[modifier | modifier le code]

La convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Nord concède à titre éventuel une ligne « partant d'un point de la ligne de Saint-Quentin à Erquelines, à déterminer de Busigny à Landrecies et aboutissant » en un point à déterminer sur la ligne de Soissons à la frontière de Belgique. Cette convention est approuvée par un décret impérial le [2]. Cette ligne est déclarée d'utilité publique par un décret impérial le , rendant ainsi la concession définitive[3]. Cette ligne se détache de la ligne de Saint-Quentin à Erquelines « près d'Achette, au-dessus de Landrecies » et se raccorde à la ligne de Soissons à la frontière de Belgique « à ou près Anor ».

La ligne « de Valenciennes à la ligne de Saint-Quentin à Erquelines, à ou près Achette » est concédée à titre définitif par une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer du Nord. Cette convention est approuvée par un décret impérial le suivant[4].

Par un décret impérial du , le point de raccordement entre la ligne de Saint-Quentin à Erquelines et les lignes en direction de Valenciennes et Anor est déplacé d'Achette à Aulnoye[5].

De Lille à Valenciennes[modifier | modifier le code]

Le décret du , concède un chemin de fer direct de Lille à Valenciennes à messieurs Guilbert-Etevez, Hamoir et Viette[6]. Les plans du tracé et des terrassements sont approuvés le [6].

Les et , la Compagnie anonyme du chemin de fer de Lille à Valenciennes et ses Extensions (groupe Phillipart) signe un traité avec la Compagnie des chemins de fer du Nord pour l'exploitation jusqu'à l'échéance de la concession de l'ensemble des lignes dont elle est concessionnaire. Ce traité est approuvé par un décret le [7].

La ligne est intégrée au réseau de Compagnie des chemins de fer du Nord selon les termes d'une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[8].

Description de la ligne[modifier | modifier le code]

Tracé et parcours[modifier | modifier le code]

La ligne de Fives à Hirson traverse 42 communes, dont Mondrepuis et Hirson dans le département de l'Aisne. 1 heure et 52 minutes sont nécessaires pour rallier Lille-Flandres à Hirson, avec des arrêts. Le tracé de la ligne est généralement plat.

La ligne commence à l'emplacement de l'ancienne gare de Fives, d'où elle se débranche de la ligne de Paris-Nord à Lille et de celle de Fives à Baisieux. Passé la halte de Mont-de-Terre, la ligne passe sous l'A22, puis retrouve le raccordement de Ronchin, permettant aux trains fret de contourner Lille, et atteint la gare de Lesquin. La ligne croise ensuite le tracé de la LGV Nord, notamment de l'origine de la branche Lille - Calais de cette dernière, puis arrive à Fretin. Ensuite, la ligne traverse la Marque et passe les gares d'Ennevelin, Templeuve, Nomain, passe sous l'autoroute A23 puis arrive à Orchies, là où passait autrefois les lignes de Somain à Halluin et de Pont-de-la-Deûle à Bachy-Mouchin.

La ligne passe les haltes de Landas et de Rosult puis atteint Saint-Amand-les-Eaux ainsi que l'ancienne ligne de Saint-Amand à Maulde-Mortagne. Elle traverse la forêt de Raismes puis retrouve la ligne de Douai à Blanc-Misseron à hauteur de Beuvrages, pour alors enjamber l'Escaut et arriver en gare de Valenciennes.

Peu après l'ancienne gare de Valenciennes-Faubourg-de-Paris, la ligne se sépare de celle en direction de Cambrai. Elle passe ensuite sous l'autoroute A2, pour continuer en direction du sud-est par les gares du Poirier Université et du Quesnoy, avant de continuer en rectiligne à travers la forêt de Mormal. C'est après Berlaimont que le tracé atteint la ligne de Creil à Jeumont, à laquelle elle est raccordée par deux bifurcations afin de pouvoir desservir Aulnoye-Aymeries et le reste de la vallée de la Sambre, notamment Maubeuge.

Le tracé devient alors moins rectiligne et plus sinueux. La ligne arrive dans le département de l'Aisne après avoir passé la gare d'Anor, puis arrive à Hirson. Passé cette dernière gare, il est possible de continuer les circulations en direction de Laon ou de Charleville-Mézières.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le profil est moyen avec des déclivités maximum de 11,5mm/m. La présence de courbes de rayon assez faible limite la vitesse des trains à 120/140 km/h.

Vitesses limites[modifier | modifier le code]

Vitesses limites de la ligne en 2012 pour les trains V 160, les AGC et les autorails en sens impair (certaines catégories de trains, comme les trains de marchandises, possèdent des limites plus faibles)[9] :

De À Limite
Lille-Flandres Potence « Pont supérieur de Fives » 30
Potence « Pont supérieur de Fives » Lesquin BV 120
Lesquin BV Valenciennes BV 140
Valenciennes BV Bif. Berlaimont (PK 80,3) 130
Bif. Berlaimont (PK 80,3) PK 94,1 120
PK 94,1 PK 121,0 130
PK 121,0 Hirson BV 120

Infrastructure[modifier | modifier le code]

Cette ligne est intégralement à double voie et est équipée du block automatique lumineux. Le contrôle de vitesse par balises (KVB) est partiellement installé, une liaison par GSM-R équipe l'ensemble de la ligne. Elle ne comporte pas de tunnel. Un seul ouvrage d'art d'importance est à signaler, le viaduc métallique de Fourmies dont le tablier a été remplacé en 1980.

Elle a été électrifiée parmi les premières en 25kV - 50Hz à la suite des essais satisfaisants réalisés par la SNCF sur la ligne alpine entre Aix-les-Bains et Annecy. Les dates de mises sous tension sont les suivantes :

  • De Valenciennes à Hirson et raccordement d'Aulnoye n°1, le .
  • De (Lille-Délivrance - Raccordement de Ronchin) - Bif de Lesquin à Valenciennes, le .
  • Le Raccordement de Beuvrages, le .
  • De Lille-Flandres à la Bifurcation de Lesquin, le .

Exploitation et trafic[modifier | modifier le code]

Cette ligne est un segment de la transversale Nord-Est, un axe majeur du réseau ferré national, qui relie Lille à Thionville. Elle a connu un trafic fret intense qui a considérablement diminué depuis la fin de l'extraction du charbon dans les mines du Nord et du Pas-de-Calais et le déclin de la sidérurgie lorraine.

Aujourd'hui, chaque jour, des trains du service TER Hauts-de-France[10] la parcourent, effectuant des missions partant ou arrivant à Lille-Flandres et à destination ou en provenance de Valenciennes, Aulnoye-Aymeries, Maubeuge, Jeumont (par la ligne de Creil à Jeumont), Hirson ou bien Charleville-Mézières. Certains trains empruntent aussi la section entre Aulnoye-Aymeries et Hirson afin d'effectuer des missions reliant Aulnoye à Laon.

Par ailleurs, cette ligne constitue un axe majeur et des plus chargés du réseau TER Hauts-de-France.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires), en 1985.
  2. « N° 4818 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 21 juin 1857, entre le ministre de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie du chemin de fer du Nord : 26 juin 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie impériale, xI, vol. 10, no 524,‎ , p. 411 - 441.
  3. « N° 10479 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de la ligne de Saint-Quentin à Erquelines à la ligne de Soissons à la frontière de Belgique : 6 juillet 1862 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1041,‎ , p. 289 - 290.
  4. « N° 10478 - Décret impérial qui, 1° déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Valenciennes à Achette, et d'un chemin de fer de Lille à la frontière belge, dans la direction de Tournai ; 2° approuve la convention passée avec la compagnie du Nord pour la concession de ces chemins de fer : 6 juillet 1862 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1041,‎ , p. 286 - 288.
  5. « N° 13619 - Décret impérial relatif au chemin de fer de Valenciennes à la ligne de Saint-Quentin à Erquelines, et de cette dernière ligne à celle de Soissons à la frontière de Belgique : 6 août 1865 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1331,‎ , p. 486 - 487.
  6. a et b Site gallica.bnf.fr « Ligne directe de Lille à Valenciennes », dans Rapports et délibérations - Nord, Conseil général , 1867 (R) p. 362 intégral (consulté le 28 décembre 2011).
  7. « N° 5228 - Décret qui autorise la Compagnie des chemins de fer du Nord à exploiter les lignes concédées aux Compagnies du Nord-Est, de Lille à Valenciennes et de Lille à Béthune : 20 mai 1876 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 12, no 303,‎ , p. 624 - 625 (lire en ligne).
  8. « N° 14214 - Loi qui approuve la convention passée, le 5 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la compagnie des chemins de fer du Nord : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 333 - 339 (lire en ligne).
  9. Renseignements techniques SNCF/RFF - RT 2702 Lille-Flandres - Valenciennes, version du 11 décembre 2011 et RT 2703 Valenciennes - Hirson, version du 17 juin 2012
  10. « Lignes K60, K61, C60, P60, P61 et P64 sur le site TER Hauts-de-France » Accès libre (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]